Les Parisiennes en joie lors de la célébration de leur premier titre en championnat- ©PSG
L’année 2021 touche à sa fin, remplie de surprises mais aussi de déceptions. Retour sur les moments marquants de cette année, en France et aussi en Europe.
Le PSG champion de France pour la première fois
Après quatorze années de règne lyonnais, le Paris Saint-Germain est enfin parvenu à remporter son premier titre de champion de France. Fortes de vingt victoires et seulement deux matchs nuls, les Parisiennes se sont hissées sur le trône de France. Pour y parvenir, les Rouge et Bleu ont dû battre l’OL en novembre, après avoir concédé un match nul plus tôt dans la saison face à Bordeaux. Au match retour, un score nul a suffi pour foncer vers la couronne. Après son titre, le club a paradoxalement enregistré bon nombre de départs de cadres notamment Christiane Endler, Perle Morroni et la capitaine Irene Paredes.
Lyon perd sa couronne, Sonia Bompastor reprend les rênes
Si le PSG s’est hissé sur la plus haute marche du podium , l’OL a quant à lui vécu une saison compliquée. En plus de la perte du championnat de France, les Fenottes ont été éliminées de la compétition européenne en quarts de finale contre…le PSG, après avoir pourtant remporté le manche aller. Après cinq titres consécutifs (2016, 2017, 2018, 2019, 2020), Lyon cède ainsi son trophée. La goutte de trop pour les dirigeants de l’OL, qui, pour préserver un espoir de titre en D1 Arkema, nomment Sonia Bompastor à la tête de l’équipe première en remplacement de Jean-Luc Vasseur fin avril. Ce changement n’aura pas suffi à empêcher la perte du championnat.
La Coupe de France et la D2 interrompues
Après 2020, la D2 féminine a connu un nouveau coup d’arrêt cette année. D’abord suspendue en octobre, puis reprogrammée, l’antichambre de l’élite a finalement baissé le rideau fin avril en raison du contexte sanitaire. De quoi frustrer plus d’un entraîneur et plus d’une joueuse, après seulement six journées disputées. Une déception qui s’est ajoutée à l’arrêt définitif de la Coupe de France.
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Le Barça sur le toit de l’Europe
Cette année était indéniablement celle du Barça. Virevoltant en championnat (99 points sur 102 possibles, 33 victoires en 34 matchs, 167 buts inscrits pour 15 encaissés), le FC Barcelone a étendu son influence sur toute l’Europe. Consistant face au Paris Saint-Germain en demi-finale, le club catalan n’a fait qu’une bouchée de Chelsea en finale (4-0) et est devenu le premier club espagnol à remporter la couronne européenne. En prime, la capitaine blaugrana Alexia Putellas, auteure de 26 buts en 2020-2021 a remporté le 3ème Ballon d’Or de l’histoire du football féminin.
Le nouveau format de Coupe d’Europe
Le sacre barcelonais a marqué le début d’une nouvelle ère en Ligue des champions. L’UEFA a en effet annoncé un nouveau format pour la compétition. Finis les matchs couperets aller-retour durant toute la saison, place à une phase de groupes pour déterminer les quarts de finaliste. Ce remaniement a aussi permis à plus d’équipes, notamment des meilleures ligues du continent, de goûter à la plus grande compétition européenne. Le format de groupe a aussi donné la possibilité aux petits clubs de disputer davantage de rencontres face aux meilleures écuries et d’engranger de l’expérience.
La visibilité de la Ligue des champions
Cette première partie de saison 2021-2022 est l’occasion d’un bond en avant en matière de visibilité du football féminin. Le diffuseur DAZN a acquis les droits de la plus grande compétition européenne pour 4 saisons et propose les rencontres de Ligue des champions gratuitement sur YouTube. Celles-ci sont d’ailleurs commentées dans les langues des deux équipes, ainsi qu’en anglais. En plus de la diffusion, DAZN assure une communication régulière sur un compte Twitter dédié, qui compte plus de 10 000 followers.
Chelsea et City éliminés de la Ligue des champions
Les clubs anglais ont connu une fin d’année 2021 compliquée en Ligue des champions. Dauphin de FA WSL, Manchester City a été contraint de passer par les barrages pour espérer se qualifier en Ligue des champions. Mais les Citizens ont échoué dans leur entreprise, barrées par un Real Madrid vainqueur du match retour. Une terrible désillusion pour les vice-championnes d’Angleterre qui s’étaient renforcées à l’intersaison avec l’arrivée de Khadija Shaw.
De leur côté, les vice-championnes d’Europe et tenantes du titre sur la scène nationale ont aussi déchanté. En tête de leur groupe avant la dernière journée de la phase de groupe, les Blues se sont lourdement inclinées contre Wolfsburg (4-0) et ont été éliminées de la compétition avant les quarts de finale.
Les investissements en Angleterre
Avant la déroute de ses représentants, la Ligue anglaise s’est offert de beaux cadeaux. Un accord pour la cession des droits de diffusion de la FA WSL a été conclu entre la fédération et deux diffuseurs : Sky Sports et la BBC. Le contrat qui devait s’étendre de 2021 à 2024 avoisinerait les 8 millions de livres par saison, un montant record dans le football féminin.
La FAWSL a aussi annoncé la prolongation de sa collaboration « naming » avec Barclays. L’enseigne bancaire, qui avait auparavant donné son nom au championnat anglais, a signé pour trois saisons supplémentaires, soit jusqu’en 2025. Le montant de ce partenariat a été revu à la hausse et atteint désormais 30 millions de livres, ce qui représente le double du précédent accord et constitue un record en termes d’investissement dans le football féminin au Royaume-Uni. En contrepartie Barclays donnera aussi son nom à la deuxième division anglaise dès la saison prochaine.
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L’homogénéité en Bundesliga
Après 4 années à la seconde place, le Bayern Munich a ravi le Schale des mains du VfL Wolfsburg à l’issue de l’exercice 2020-2021. Ce changement de hiérarchie a été le précurseur d’un début de saison disputé rythmé par les rebondissements. Si les années passées, l’identité du champion d’Allemagne était généralement déterminée lors des confrontations directes entre les Louves et les Bavaroises, plusieurs équipes apportent désormais une féroce concurrence aux deux grands. Alors que l’Eintracht Francfort et le TSG Hoffenheim ont respectivement battu le Bayern et Wolfsburg cette saison, la Turbine Potsdam et le Bayer Leverkusen ont aussi surpris les deux derniers champions d’Allemagne avec un nul. À l’heure actuelle, seuls trois points séparent le 4e du leader de Bundesliga.
Abus et harcèlement, le début de la fin du silence
2021 a vu éclater de nombreuses affaires d’abus et de harcèlement sexuel/moral. De nombreuses joueuses à travers le monde ont tiré la sonnette d’alarme et dénoncé les comportements abusifs de leurs entraîneurs. Au mois de mai, des footballeuses argentines dénonçaient auprès de leur fédération le harcèlement sexuel d’un entraîneur, qui a immédiatement été destitué. D’autres affaires, plus longues, ont aussi été révélées. En Espagne, un documentaire paru en novembre revenait par exemple sur les agissements d’Ignacio Quereda, sélectionneur de l’équipe féminine d’Espagne de 1988 à 2015. 27 années en poste, pendant lesquelles les joueuses ont pourtant dénoncé le coach à plusieurs reprises. D’autres affaires de ce type ont été dévoilées cette année, notamment aux États-Unis.
La démission de Richie Burke au mois d’août, alors entraîneur des Washington Spirits suite à son comportement abusif (verbal et émotionnel), a été suivie dès le mois d’octobre par l’affaire du coach de Portland. Paul Riley, accusé d’agressions sexuelles, à l’origine d’une affaire au retentissement national. Dans la foulée, l’entraîneur des Chicago Red Stars a lui aussi été contraint à démissionner en novembre. L’accumulation de ces affaires a mis en évidence l’inaction de la NWSL face aux abus et harcèlement commis par certains entraîneurs, parfois au fait de leurs agissements depuis plusieurs années.
