Le Cameroun et la France se rencontrent pour la deuxième fois de leur histoire – ©LionnesIndompt1 Twitter
Ce soir, l’équipe de France affronte l’équipe du Cameroun, en préparation de l’Euro 2022. Avant cette rencontre amicale, L’Équipière dresse le portrait des Lionnes, bien décidées à devenir indomptables.
La troupe de Corinne Diacre peaufine sa préparation à l’approche de l’Euro avec la réception de la sélection camerounaise qui s’apprête quant à elle à disputer la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Maroc.
Une équipe en soif de titres
Si les Camerounaises ont dû prendre leur mal en patience avant de participer à leur première Coupe du monde, elles n’ont pas traîné pour se distinguer. Pour leur première participation, au Canada en 2015, elles se sont même hissées en huitièmes de finale et sont ainsi devenues la seconde équipe du continent africain à atteindre ce stade de la compétition après le Nigéria en 1999. Une performance qu’elles réitèrent en 2019 en France où elles s’inclinent contre l’Angleterre sur un score de 3-0.
À l’instar de leur adversaire du jour, les Lionnes indomptables ambitionnent de soulever leur premier trophée continental depuis les Jeux africains de 2011. Par quatre fois finaliste de la CAN (1991, 2004, 2014, 2016), la deuxième nation africaine au classement FIFA (52e) n’a jamais glané le précieux trophée. Demi-finalistes de la dernière édition au Ghana, elles comptent regarnir leur palmarès aux dépens de l’indétrônable Nigéria.
Mauvais souvenir de la dernière contre les Bleues
La France et le Cameroun n’en sont pas à leurs premiers débats. Les deux sélections se sont déjà rencontrées à l’occasion d’un match amical au stade des Alpes de Grenoble en octobre 2018.
La partie avait alors largement tourné à l’avantage des Françaises. Grâce notamment aux doublés de Griedge Mbock Bathy et Kenza Dali, la France s’était imposée 6 buts à 0. Les joueuses de Corinne Diacre fêtaient à cette époque-là leur sixième victoire consécutive sans encaisser de but.
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— Lionnes Indomptables (@LionnesIndompt1) June 23, 2022
"On a eu un match amical bien avant avec l'équipe de France..." réaction de l'attaquante Ajara Nchout à l'issue de la séance d'entraînement de cet après-midi au stade de Goussainville.#GoLioness
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Une équipe rajeunie
Sous la houlette du sélectionneur Gabriel Zabo et dans la lignée de ses prédécesseurs, le groupe des Lionnes Indomptables s’est considérablement renouvelé depuis la dernière Coupe du monde. Les anciennes taulières telles que Ngo Ndom, Christine Manie, Ngono Manie et Gaelle Enganamouit ont pris leur retraite internationale, pour faire place aux prometteuses Kameni, Doudou Ousmanou et Ange Bawou.
Ces jeunes joueuses, Gabriel Zabo, ancien sélectionneur adjoint de la sélection des U20, les connaît bien. Dans une interview accordée à Cameroon Tribune, le sélectionneur a réaffirmé sa volonté de s’appuyer sur la jeunesse : “Nous sommes à une période charnière. Nous sommes en train de rajeunir le groupe, mais le processus de rajeunissement ne veut pas dire bousculer toute la hiérarchie.”
Comme un parfum de France
Plusieurs noms et visages vous seront sans doute familiers en découvrant le onze de départ. En effet, sur les 26 joueuses pré-sélectionnées pour la préparation de la CAN, cinq évoluent dans un club français.
On retrouve ainsi deux Rémoises, Easther Mayi Kith et Marie-Aurelle Awona dans le secteur défensif. L’arrière latérale de Fleury Claudine Meffometou et sa coéquipière en club, Grace Yango sont également dans le groupe. Tout comme Aretouyap Kome de Soyaux, qui a participé au maintien de son club en D1 Arkema.
Avec Eto’o le Cameroun voit plus grand
Investi en décembre dernier à la présidence de la FECAFOOT, l’ancien attaquant star du FC Barcelone, Samuel Eto’o, n’a pas tardé à faire bouger les lignes. Dès le mois d’avril, la Ligue de football féminin du Cameroun (LFFC) a fait l’objet d’un changement d’organigramme. Le nouveau président souhaite ainsi développer le football féminin à tous les niveaux. C’est dans cette optique qu’une équipe nationale U18 de futsal a récemment vu le jour.
En parallèle, la professionnalisation de la sélection nationale s’accentue, au grand bonheur d’Ajara Nchout : “Je me rappelle à l’époque lorsqu’on débutait avec l’équipe nationale, on était obligé de payer nos transports nous-mêmes pour aller aux entraînements. Aujourd’hui les choses ont changé et nous dormons mêmes seules dans les chambres…”