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Mardi 28 mai, au Canada, la première ligue professionnelle dévoilait son nom : la Northern Super League. Elle sera inaugurée au printemps 2025 avec six équipes.
Dans les tuyaux depuis décembre 2022, le plan de création d’une ligue féminine professionnelle au Canada va enfin se mettre en place.
La Northern Super League arrive
Avec un début prévu en avril 2025, le Canada va enfin avoir sa propre ligue professionnelle. En effet, la Northern Super League sera composée de six équipes d’un océan à l’autre : Vancouver, Calgary, Toronto, Ottawa, Montréal et Halifax, qui disputeront au total 25 matchs.
Chaque équipe pourra compter dans son effectif entre 20 et 25 joueuses, dont un maximum de 7 joueuses étrangères. D’un point de vue financier, tout comme sa ligue voisine de NWSL, la Northern Super League instaura un plafond salarial, à hauteur de 1,5 millions de dollars canadiens, contre 2,75 millions de dollars américains en NWSL. De plus, les joueuses seront assurées d’un salaire minimum de cinquante mille dollars par saison et chaque franchise pourra avoir une joueuse de renom (« marquee player ») dont le salaire s’élèvera à 75 000 dollars tout au plus.
Malgré cette avancée, un certain nombre d’informations concernant les équipes restent à définir: noms, image de marque, lieux des rencontres etc… A ce jour, seul Calgary a dévoilé son nom et son logo : Calgary Wild FC, qui devrait évoluer au McMahon Stadium (capacité de 34 500 spectateurs). L’équipe de Vancouver sera quant à elle associée aux Whitecaps, franchise de MLS, mais aura son propre nom et logo. Cependant, l’équipe féminine pourra bénéficier de leurs infrastructures. A contrario, l’AFC Toronto City et le club de Montréal ne seront pas associés aux franchises MLS de leurs cités.
Pour compléter ce tableau, l’Atlantic Women’s FC représentera Halifax, qui sera l’unique franchise a évolué sur de l’herbe, alors que le mystère plane à tous les niveaux concernant l’équipe d’Ottawa.
From nothing will come everything. Coming 2025. 🌌⚽️
— Northern Super League (@NorthernSuperLg) May 28, 2024
Du néant naîtra une nouvelle ère. Rendez-vous en 2025. 🌌⚽️ pic.twitter.com/HeG9bGKlaW
Une longue attente
L’arrivée de cette ligue professionnelle est un aboutissement pour le football féminin canadien. Internationalement reconnue dans le paysage du football féminin pour son équipe nationale, organisateur de la Coupe du monde 2015 et champion olympique en 2021, le Canada va enfin se doter d’un championnat.
Trois années après la victoire aux Jeux Olympiques de Tokyo, après lesquels la légendaire Christine Sinclair avait lancé un appel auprès de sa fédération et du gouvernement pour développer le football féminin sur le territoire national, c’est chose faite. L’annonce d’une ligue domestique a largement enthousiasmé les joueuses canadiennes, mobilisées depuis plusieurs années pour l’égalité des droits avec leurs homologues masculins. Souvent contraintes à l’exil aux Etats-Unis ou en Europe, les Canadiennes pourront désormais considérer la possibilité de jouer au bercail.
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Pas la première fois dans l’histoire
Si la Northern Super League sera la première ligue professionnelle que le Canada va connaitre, ce n’est pas la première fois que le Canada connaitra une ligue de football féminin. En effet, des équipes canadiennes participaient déjà à la USL-W League, ancienne ligue semi-professionnelle en Amérique du Nord qui a pris fin en 2015. On pouvait déjà retrouver cinq des six villes de la NSL : Vancouver Whitecaps, dont Christine Sinclair ou encore Sydney Leroux ont fait les beaux jours, ainsi qu’Ottawa, Toronto, Montréal et Calgary.