Troisième et dernière journée aux Eurogames pour les PanamGirlz. Vivez avec elles les émotions de leurs péripétie dans le dernier carré de la compétition, entre amitiés internationales et derby parisien.
Vendredi 29 juillet 2022
9h
On se réveille. Il a plu…
Hier, on a décidé de remettre les mêmes maillots, les beaux rouges, parce que les deux finales qu’on a joué en bleu ont été perdues. On est devenu superstitieuses ! Bien sûr, Anne-Cha et Nancy ont mis leur affaires sur le balcon… Mais par chance, Iris a des shorts en rab, on est sauvées.
La journée s’annonce compliquée ! On est toutes un peu courbaturées et Fatima nous annonce une mauvaise nouvelle. Son tendon est trop fragile aujourd’hui et elle ne pourra pas rentrer sur le terrain pour marquer ses buts de renard, comme lors des premiers matchs. Autre nouvelle ce matin : on a reçu un mail qui nous indique que quelques règles ont changé : les touches se feront au pied. On reste perplexe sur les raisons… En plus, les matchs qui devaient durer 20 minutes seront finalement deux mi temps de 8 minutes avec 4 minutes de break « because of the heat » (ndlr, « à cause de la chaleur »). Forcément, on se moque un peu des Hollandais. Quand on sort de l’hôtel, il fait 14 degrés et il pleut encore un peu. Au final, avec toutes nos blessures et les matchs de la veille dans les pattes, on est presque soulagées du temps de jeu réduit.
« On sait d’emblée qu’on doit verrouiller la numéro 35 : petite, agile, rapide et technique, elle peut nous faire très mal. »
10h
On appréhende un peu le premier match contre les Allemandes et leur maillot jaune fluo. On les a vu jouer la veille et, clairement, elles méritent leur place dans la poule haute. On sait d’emblée qu’on doit verrouiller la numéro 35 : petite, agile, rapide et technique, elle peut nous faire très mal. Il s’avère qu’elle n’a plus autant d’énergie que la veille et ce n’est pas pour nous déplaire. Quoi qu’il arrive, on s’est donné les directives. On joue en bloc, on reste concentrées et on donne tout. On accroche le match nul 0-0 contre l’équipe de Hambourg (Elb poffertjes).
On a une pause de plus de deux heures avant le deuxième match, dont on profite pour encourager les Boyz, qui jouent sur un autre terrain. Ils ont perdu leurs deux matchs la veille mais nous offrent aujourd’hui un beau spectacle. Dali, le défenseur central, et sa grande classe sur le terrain ne laissent rien passer. Hugo se faufile à plusieurs reprises et nous offre un doublé. On crie des gradins pour les encourager et les féliciter, c’est ça l’esprit du club, on est tous.tes ensembles.
Après le match, on se restaure un peu. Clairement, la nourriture de tournoi n’est pas la plus réglementaire ni la plus goûtue. Mini pizza, panini mozzarella, sorte de croque monsieur… Louise elle, en est très heureuse.
De toute façon, pas le temps de perdre du temps : c ‘est l’heure de s’échauffer. Depuis le début du tournoi, on fait ça sérieusement. Léo prend le lead a chaque fois et on essaie d’être en rythme. On sait aussi que c’est un moyen d’impressionner nos adversaires. Et ça marche ! Nos adversaires, des Allemandes de l’équipe Hannover United ont demandé à l’une d’entre nous en plaisantant de les laisser gagner.
C’est parti pour 16 minutes de match, qui se termine sur un nouveau score nul sans but.
15h
Il reste deux matchs et on peut encore accrocher une finale. Alors, on s’accorde une pause à l’ombre de notre couverture de survie et Léo nous impose une énième écoute de « jtm de ouf » revu par ÉLOI. Le dernier match se joue contre le Paris arc en ciel, un vrai derby parisien serré, qui se conclut sur un match nul 0-0. Et nous ferme la porte d’accès à la finale.
Reste un match de classement, de nouveau contre l’équipe d’Hanovre, pour une troisième place et surtout un nouveau trophée pour l’armoire de coach Théo.
Malheureusement, et malgré tous nos efforts, un but d’Apolline et une retourné acrobatique de Maylis qui frôle le poteau, nous échouons 2-1 et terminons 4e.
Pas de quoi entamer notre bonne humeur : l’équipe des Boyz joue aussi la troisième marche du podium.
Bertrand, Doudou, Hugo et les autres affrontent des Anglais très motivés et s’inclinent finalement au tirs au but. Chez les Panamboyz and Girlz, comme on gagne ensemble on perd ensemble, on fête nos 4e places.
C’est au tour du Paris arc en ciel de défier les Allemandes en finale. Un match qui a des allures de revanche sur notre euro! On encourage le PAEC, qui domine la partie, et on rencontre des Roumaines venues de Bucarest (du Club Sportiv Ocazional) qui viennent saluer notre fair-play.
« La capitaine nous explique que, dans son cas, elle a choisi de quitter son pays après ses études pour aller aux Pays-Bas où elle se sent plus libre de vivre sa sexualité. »
C’est l’occasion de discuter de leur engagement en tant que club gay-friendly. La capitaine nous explique que, dans son cas, elle a choisi de quitter son pays après ses études pour aller aux Pays-Bas où elle se sent plus libre de vivre sa sexualité. Le rendez-vous est pris avec elles en juin prochain, à Paris, pour participer au tournoi que l’on organise avec le PAEC.
18h
Le PAEC soulève le trophée, les Girlz et les Boyz leurs verres, et c’est l’heure, pour les organisateurs, de nous mettre dehors et distribuer les derniers conseils soirées a Nimègue. Une bonne douche, un plat de pâtes (on est d’abord des sportif.ves, chez les Panam !) et un gin-to plus tard nous nous mettons en quête du bus pour rejoindre le centre de Nimègue.
La soirée fut belle, longue, voire très, très longue et Louise vous dirait, pour ne rien en dévoiler, que « c’était trop de fun ».
Nos petites aventures hollandaises se sont terminées à Amsterdam, où nous avons passé deux jours avec les boyz.
On rentre courbaturées et même avec une côte fêlée pour Maylis (le retourné acrobatique c’était trop de fun mais l’atterrissage bof) mais on a déjà hâte de reprendre le championnat ! En attendant, repos et muscu. Non ça c’est faux.