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Après l’annonce de son départ de l’université de Stanford, Catarina Macario s’apprête à animer un mercato d’hiver jusque-là bien calme. La meneuse d’origine brésilienne aux statistiques affolantes vient tout juste d’être naturalisée américaine. Présentation d’un talent brut.
De nombreuses écuries américaines et européennes la surveillent de près, très près. La numéro dix brésilo-américaine de 21 ans vient d’annoncer son souhait de lancer sa carrière professionnelle après trois années d’études et de jeu à l’Université Stanford en Californie. Depuis 2017, elle brille sur les pelouses de NCAA, le championnat universitaire américain.
Cette annonce a déferlé telle une véritable onde de choc à seulement quelques jours de la draft (bourse aux joueuses, ndlr) de la saison 2021 de NWSL. La majorité sinon toutes les franchises américaines ont les yeux rivés sur Catarina Macario qui devrait, selon toute vraisemblance, sortir en première de cette draft qui se tiendra le 13 janvier. Si elle devra justifier ces nombreuses convoitises à venir au niveau professionnel, la jeune de 21 ans a tout d’une future grande.
From the bottom of my heart, thank you, Stanford! pic.twitter.com/4gmOu0OPF2
— Catarina Macario (@catarinamacario) January 8, 2021
63 buts en 68 matchs
Tous les suiveurs attentifs de la NCAA (championnat universitaire américain, ndlr) attendaient ce moment où la joueuse allait décider de lancer sa carrière professionnelle. En trois saisons à Stanford, elle a inscrit 63 buts en 68 rencontres, sans être une pure buteuse, loin de là, mais plutôt une organisatrice du jeu. Elle a aussi délivré de nombreuses passes décisives, (24 sur ses deux premières années, ndlr). Catarina Macario est une vraie dix, derrière l’attaquante, usant de sa large palette technique, sa vitesse et sa puissance balle au pied pour dynamiter l’attaque. Ses qualités de finisseuse font d’elle un joyau, très attendu par les Américains.
Après une découverte précoce du football à l’âge de 4 ans, elle a longtemps joué avec les garçons notamment avec les clubs brésiliens de Cruzeiro et de Santos. En 2011, elle s’installe à San Diego avec son père avec un rêve de devenir footballeuse professionnelle. Elle rejoint alors Stanford, excelle sur les terrains et glane plusieurs distinctions individuelles, notamment le Hermann Trophy à deux reprises (2018, 2019), qui récompense la meilleure joueuse universitaire de soccer aux Etats-Unis. Elle fait partie du cercle très fermé de joueuses qui ont su remporter ce précieux sésame à deux reprises. Seules Mia Hamm, Cindy Parlow, Christine Sinclair et Morgan Brian avaient réalisé un tel exploit avant elle. Ses performances ne sont pas passées inaperçues, donc.
Deux stages avec la sélection américaine
Approchée à plusieurs reprises par les sélectionneurs brésiliens, Catarina Macario n’avait qu’un seul objectif : jouer pour la prestigieuse équipe américaine. Jeune, elle a effectué plusieurs apparitins avec les U23 Américaines lors de matchs amicaux mais jamais lors de recontres officielles. Elle a obtenu, début octobre, la nationalité américaine qui va lui permettre de revêtir le maillot des Stars and Stripes. Elle a déjà pu effectuer un stage fin octobre avec la sélection et a été appelée pour un autre. La FIFA doit désormais officialiser son changement de nationalité sportive pour qu’elle puisse goûter à ses premières minutes de jeu. Cela devrait être validé d’ici le mois de mars et elle pourrait disputer la prochaine édition de la SheBelieves Cup 2021.
Désormais libre de s’engager où elle le souhaite, elle pourrait rapidement traverser l’Atlantique pour jouer dans l’un des grands championnats européens. Une franchise américaine possèdera ses droits si elle décide de tenter sa chance en NWSL. Pour débuter sa carrière professionnelle, Catarina Macario a choisi de signer avec l’agence A&V Sports, qui représente notamment la Norvégienne première Ballon d’Or de l’histoire Ada Hegerberg ou encore la star australienne Sam Kerr. L’ex-joueuse de Stanford a notamment refusé Wasserman, qui suit et conseille de nombreuses stars de la sélection américaine. Il lui faudra désormais confirmer au plus haut niveau, ce qu’elle a été capable de montrer dans le championnat universitaire. Une chose est sûre, elle ne manque pas de prétendants, plus d’un entraîneur rêvant de réaliser le gros coup de l’hiver.