@Jamie Smed
Ce samedi, la NWSL fait son grand retour avec la Challenge Cup. Un tournoi dont la tenue fait débat mais qui fera du football féminin le premier sport à reprendre aux États-Unis depuis le début de la pandémie. Tour d’horizon des forces en présence.
Après de nombreux rebondissements, les modalités de la compétition, le calendrier des matchs et les effectifs des équipes participantes à la Challenge Cup sont enfin connus. Pour diverses raisons, pas de Megan Rapinoe, Tobin Heath, Christen Press (droit de retrait face au covid), Carli Lloyd ou de Mallory Pugh (blessures) sur les terrains, mais tout de même huit équipes de talent avec une même ambition : gagner ce tournoi qui pourrait bien faire office de saison 2020 en lieu et place du traditionnel championnat américain.
Six @ORLPride players test positive for COVD-19 and the club has withdrawn from the #NWSLChallengeCup: https://t.co/GswdGyye2F#NWSL pic.twitter.com/DHBGuldfQF
— NWSL (@NWSL) June 22, 2020
Un tournoi vite repensé après le retrait de l’Orlando Pride
Un peu plus tôt dans la semaine, l’Orlando Pride a dû annuler sa participation. A la suite d’un manquement aux règles de distanciation, 6 joueuses et 4 membres du staff ont été testés positifs au coronavirus. Marta, Ashlyn Harris ou encore Sydney Leroux – qui devait faire son retour à la suite de son accouchement – vont donc devoir encore patienter avant de retrouver la compétition. Une déception pour le club floridien qui comptait sur la Challenge Cup pour retrouver une dynamique positive après avoir fini bon dernier la saison passée.
Conséquence de cette annonce soudaine et tardive, la NWSL a dû rapidement s’adapter pour reformater l’évènement. Désormais, après quatre matchs préliminaires pour chaque équipe, les quatres meilleures accèderont aux quarts de finales et entameront une compétition à élimination directe.
Un grand favori : North Carolina Courage
Depuis deux saisons, impossible de nier la domination de l’équipe menée par la défenseure Abby Erceg. L’an passée, les doubles championnes de la NWSL se sont imposées en finale contre Chicago sur le score punitif de 4-0 après un parcours quasi sans faute. Impardonnables devant les buts, Crystal Dunn et ses coéquipières ont prouvé l’efficacité de leur attaque en inscrivant pas moins de 8 buts en demi-finale face à un Portland Thorns désemparé. Couplé à une défense solide, difficile d’imaginer les tenantes en titre ailleurs qu’en haut du tableau. Seule Heather O’Reilly -partie à la retraite- fait défaut à l’effectif complet du club sur ce tournoi.
OL Reign et Chicago Red Stars, principaux concurrents du NC Courage
Même privé de Megan Rapinoe, l’OL Reign – ex Seattle Reign – semble être dans de bonnes dispositions pour venir contrarier North Carolina Courage dans sa course au titre. Nouveau nom, nouveau coach, nouvelles arrivantes prometteuses et retour de blessures de joueuses clés, sur le papier Reign est un sérieux concurrent au titre. Reste à savoir si l’équipe a eu le temps de s’habituer au management de son nouveau coach, Farid Benstiti.
Finalistes l’an dernier, les Red Stars de Chicago ont également leur carte à jouer dans ce tournoi. Certes, l’absence de Sam Kerr – meilleure buteuse de la ligue partie à Chelsea – se fera certainement ressentir mais le club peut toujours compter sur un noyau solide de joueuses expérimentées et talentueuses. Dans l’effectif, plusieurs championnes du monde comme Alyssa Naeher, Julie Ertz et la jeune Tierna Davidson ou encore des attaquantes telles que Vanessa Di Bernardo, Kealia Watt et Yūki Nagasato qui, sans l’ombre de Sam Kerr, pourront à leur tour briller devant les buts.
Des équipes privées de leur(s) tête(s) d’affiche
Utah Royals, Sky Blue et Portland Thorns vont tous devoir composer sans leurs joueuses phares dans l’Utah. Bien que sur place, Christen Press a pris la décision de ne pas participer à la compétition afin de ne prendre aucun risque face au coronavirus – une possibilité offerte à toutes les joueuses. Alors qu’elle partageait 17 des 25 buts de la saison 2019 avec Amy Rodriguez, c’est à cette dernière que reviendra la lourde tâche de mener l’attaque des Utah Royals, qui pourront aussi s’appuyer sur la jeune Tziarra King – première sélectionnée au draft universitaire – et sur les profils variées du milieu de terrain comme Vero Boquete, Desiree Scott, Diana Matheson, Gunny Jónsdóttir ou encore la française Aminata Diallo.
Pour Portland Thorns, la tâche va s’avérer plus difficile. Avec le retrait d’Orlando Pride, l’équipe de Christine Sinclair a hérité du tirage le moins favorable. Sans Tobin Heath – droit de retrait face au covid – les championnes de 2016 vont devoir affronter les 3 autres équipes arrivées dans le dernier carré la saison passée. Durant l’intersaison, le club de «rose city» a de plus connu de grand changements dans son effectif : départ des joueuses australiennes et perte de la défenseure Emily Sonnett au profit d’Orlando. Malgré tout, le banc de Portland regorge de talents et l’arrivée de Becky Sauerbrunn pourrait permettre au club de décrocher son ticket pour les phases éliminatoires.
Du côté de Sky Blue FC, coup de malchance puisque les deux internationales américaines de l’effectif, Carli Lloyd et Mallory Pugh, sont toutes les deux blessées. Sans elles, Midge Purce et McCall Zerboni – arrivées durant l’intersaison – seront attendues au tournant et auront l’occasion de prouver que le club a eu raison de les recruter.
@Jamie Smed
Washington Spirit, un prétendant surprise au titre ?
Avec son effectif très jeune, l’équipe de la capitale américaine pourrait bien créer la surprise et se hisser dans le dernier carré. Fort du duo offensif formé par l’internationale américaine Rose Lavelle et la jeune capitaine Andi Sullivan, le club est passé à quatre points seulement des phases éliminatoires l’an passé. Rose Lavelle et ses coéquipières peuvent également se targuer d’être une des rares équipes à avoir battu le North Carolina Courage. Pas de Mallory Pugh cette saison – partie au Sky Blue FC – mais de jeunes talents et dans les buts, Aubrey Bledsoe, une des meilleures gardiennes du championnat. Un combo suffisant pour pouvoir prétendre au titre ? Réponse dès samedi.
Un défi de taille pour Houston Dash
Compliqué d’imaginer Houston dans le dernier carré de ce tournoi. Historiquement, le club texan n’a jamais atteint les phases éliminatoires du championnat et stagne en bas du tableau. Les 36 buts encaissés la saison dernière ont montré la faiblesse de la défense de l’équipe. Malgré tout, le club persiste et c’est avec seulement cinq défenseures qu’il va se présenter dans l’Utah. Si devant, le défi sera de taille pour l’internationale anglaise Rachel Daly, le challenge sera encore plus grand pour la très prometteuse gardienne Jane Campbell.
Pour les fans internationaux, le tournoi sera entièrement diffusé sur la plateforme Twitch. Match d’ouverture ce samedi à 18h30 heure française : NC Courage VS Portland Thorns FC.