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Cinq choses à savoir sur Damaris Egurrola, la nouvelle milieu de l’OL

Par 21/01/2021 15:13 février 22nd, 2021 No Comments
Damaris Egurrola
L’OL vient d’officialiser la signature de la jeune milieu de terrain espagnole, Damaris Egurrola (21 ans). Cinq choses à savoir sur l’ex-récupératrice de Bilbao, annoncée comme une grande espoir. 

Elle n’aura passé que quelques mois dans le nord-ouest de l’Angleterre chez les Toffees d’Everton. Le septuple Champion d’Europe lyonnais vient de payer la clause de libération de 100 000 euros pour racheter ses 18 mois de contrat. Après l’acquisition de Catarina Macario (21 ans), c’est la deuxième recrue rhodanienne de l’hiver. Deux joueuses à fort potentiel et qui doivent représenter le futur de l’entrejeu lyonnais, amené à être fortement renouvelé dès les prochains mois. Comme sa nouvelle partenaire américaine, Damaris Egurrola aura fort à faire pour grignoter du temps de jeu dès cette saison. Mais depuis quelques années, son ascension fulgurante a attiré le regard de grands clubs de la planète football féminin. L’Équipière vous présente la nouvelle fenotte, pleine d’avenir.

Née à Orlando

Internationale espagnole, Damaris Egurrola possède également la nationalité américaine. Elle est même née à Orlando en Floride et y a passé une partie de son enfance. Son père, originaire du pays basque espagnol, était alors joueur professionnel de pelote basque dans la Jai Alai league aux Etats-Unis, sa mère est néerlandaise. La jeune Damaris parle d’ailleurs quatre langues : l’Espagnol, l’Anglais, le Basque et le Néerlandais. En rejoignant la D1 Arkema, ce sera bientôt l’occasion d’en apprendre une cinquième bien que le vestiaire lyonnais soit très international.

Formée à Bilbao

Arrivée en Espagne à l’âge de 7 ans, c’est en terre ibérique qu’elle touche ses premiers ballons. Elle joue d’abord à Gernika avant de signer à l’Athletic Bilbao en 2012, toute jeune adolescente. Elle goûte alors à plusieurs postes : « Petite, je jouais ailière, mais ils ont vite compris que je n’avais pas d’avenir à ce poste, alors ils m’ont fait jouer relayeuse, puis défenseuse centrale et enfin milieu récupératrice » confiait-elle à la FIFA en 2018. Elle porte alors différentes tuniques, notamment celle d’un club partenaire de l’Athletic Bilbao, puis celle de l’équipe B avant de faire ses grands débuts avec les seniors en 2015. C’est le commencement d’une histoire d’amour longue de cinq ans. Elle dispute plus de 100 matchs et glane notamment un titre de championne d’Espagne en 2016. Ses bons résultats en tant que sentinelle très technique, louée pour son intelligence de jeu, attirent le regard des plus grands clubs européens, mais aussi celui de quelques recruteurs américains. 

Internationale espagnole, palmarès XXL chez les jeunes 

Damaris Egurrola compte un peu plus de 20 sélections au sein des différentes catégories de jeunes en Espagne. Le temps pour elle de remporter plusieurs médailles et de prendre du poids dans le football espagnol. Elle débute chez les U17 et prend part au beau parcours lors de la Coupe du monde jordanienne de 2016 où la Rojita récupère la médaille de bronze. Au cœur d’une génération dorée, elle s’impose petit à petit en patronne de l’entrejeu et se distingue particulièrement par son jeu de passe et ses projections vers l’avant. Toujours en 2016, sa Rojita échoue en finale de l’Euro, avant de se rattraper l’année suivante en sortant vainqueure du championnat d’Europe U19 irlandais en 2017. Damaris Egurrola marque notamment un but de la tête lors d’une finale complètement folle contre les Bleuettes (3-2). En 2018, elle évolue avec les moins de 20 ans finalistes de la Coupe du monde U20 à Vannes et réalise de nouvelles prouesses tout au long de la compétition. À 19 ans en mai 2019, elle fait ses débuts avec les A lors d’un match amical gagné 4-0 contre le Cameroun, mais n’est pas retenue parmi la liste des 23 pour le Mondial 2019 en France. Partie remise. 

Transfert manqué au Barça 

Ses performances en sélection et à Bilbao attirent l’œil des recruteurs du FC Barcelone qu’elle est bien décidée à rejoindre à l’été 2020. Le club blaugrana lui fait bien comprendre qu’il compte sur elle et la transaction est quasi bouclée. Les échanges entre les dirigeants et la joueuse ont tout l’air d’une promesse d’embauche à l’issue de son contrat dans le club basque. Elle touche du bout des doigts son rêve de carrière de footballeuse. Problème, Damaris Egurrola est tenue par une clause de sauvegarde spécifique au football féminin, appelée droits de formation. Cette dernière permet au club de fixer une clause de départ à une joueuse même en fin de contrat, tant qu’elle n’a pas 23 ans révolus. La clause fixée par Bilbao pour un départ est fixée à 250 000 €. Cela concerne les clubs espagnols, mais pas les clubs étrangers. Le Barça qui négocie pour faire baisser cette clause, abandonne la piste. Malgré plusieurs coups de téléphone de la joueuse et de son père, plus aucun signe du club catalan.

L’OL déjà intéressé cet été, le PSG aussi

Malgré un sacré coup au moral, la jeune milieu récupératrice ne manque pas de sollicitations. Beaucoup d’équipes s’intéressent de près ou de loin à son profil. Elle est proposée à de nombreux gros clubs européens. Bordeaux semble alors montrer de l’intérêt, mais ne donne pas suite, tout comme les dirigeants du PSG qui aiment beaucoup son profil. Aucune offre n’arrive pourtant jusqu’au clan Egurrola. Déjà en quête d’une milieu de terrain cet été, l’ogre lyonnais affirmait alors être intéressé par la jeune numéro 6. Cela ne va pas plus loin non plus. Outre-Atlantique, l’OL Reign lui fait également les yeux doux, mais la joueuse ne veut pas partir si loin. Surtout vers un championnat américain à l’avenir très incertain, dans lequel de nombreuses stars s’envolent vers les ligues européennes, de plus en plus attractives. C’est finalement avec les Toffees d’Everton que Egurrola trouve rapidement un accord. Elle signe assez tardivement début septembre et se voit imposer une quarantaine à son arrivée. En une demi-saison en Angleterre, elle n’a pas le temps de jouer beaucoup de matchs mais s’impose vite comme titulaire. Son staff et le directeur sportif l’apprécient beaucoup mais ne peuvent lutter contre son désir de rejoindre Lyon cet hiver. Le club rhodanien paye la clause et la voilà chez le septuple champion d’Europe. 

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