photo : @allezlille.fr
Alors que l’ouverture du mercato estival approche, plusieurs joueuses qui ont performé sur les terrains de Division 2, pourraient rejoindre l’élite cet été. L’Équipière vous en présente cinq.
Santana Sahraoui (Orléans)
C’est le profil de latérale moderne tant recherchée dans le football de haut niveau. Les fins observateurs de la D1 se souviendront peut-être de ses quelques pas sur les pelouses de D1 avec Albi en 2017. Depuis, celle qui a été formée au PSG, a fait ses gammes sur les terrains de D2, à La Roche-sur-Yon, puis Orléans. À chaque fois, elle s’est installée aisément dans son couloir droit, devenant une titulaire indiscutable. Ses qualités athlétiques remarquables lui permettent de se montrer offensivement grâce à ses nombreux allers-retours pendant la partie. Dès lors, ses performances ces deux dernières saisons vont forcément attirer les convoitises de clubs de l’élite. Peu de doute, elle évoluera très rapidement au plus haut niveau, certainement dès cet été. Sa partenaire en club Kessya Bussy (attaquante, 18 ans) a également les qualités et le talent pour jouer en D1 la saison prochaine.
Salomé Elisor (Lille)
Titulaire indiscutable avec le LOSC, troisième de la poule B, la jeune milieu de terrain de 23 ans n’a pas froid aux yeux. Après avoir connu les entraînements mixtes jusqu’à 15 ans, elle a ensuite été formée au pôle France de Clairefontaine et à l’Olympique Lyonnais. Un beau CV. Alors qu’elle a connu les joies de la D1 avec l’OM en 2016-2017 (13 matchs, 4 titularisations), elle est ensuite partie s’aguerrir à l’échelon inférieur, à Grenoble puis à Lille. Et bien lui en a pris, tant ses qualités techniques supérieures à la moyenne et sa hargne sur le pré lui ont permis de s’exprimer en D2. Capable de jouer relayeuse ou numéro dix, elle se distingue par l’intensité qu’elle met dans son jeu avec et sans ballon. Très intéressante dans les transitions offensives, et à l’aise des deux pieds, elle pourrait convoiter le plus haut niveau du football français. La Sudiste serait une recrue idéale pour plusieurs équipes de deuxième partie de tableau en D1.
Kelly Gago (Saint-Étienne)
Meilleure joueuse et meilleure buteuse la saison dernière en D2 (20 buts en 24 matchs), elle est l’une des grands espoirs du football féminin français. Si elle a un peu moins joué cette année, à cause d’une blessure au genou pendant l’été, elle a été tout aussi efficace (7 buts en 10 matchs). Alors que l’AS Saint-Etienne espère encore monter en D1 suite à son recours auprès du tribunal administratif de Clermont Ferrand, la Bleuette de 21 ans pourrait bien s’impatienter si les Amazones devaient rester en D2. Extrêmement rapide, puissante et solide sur ses appuis, l’ailière gauche est forcément observée par les écuries de D1.
Noémie Mouchon (Lille)
Elle est l’une des révélations de l’exercice de D2. À 16 ans, l’internationale française U17 au physique imposant a fait trembler les défenses de la poule B, tout au long de la saison. Native de Lille, elle a fait ses premières gammes dans plusieurs clubs nordistes avant de rejoindre le LOSC en juillet 2018. Après une saison avec les U19, elle débute la préparation avec le groupe professionnel lors de la dernière pré-saison. Suite à trois petits mois, chasuble de remplaçante sur le dos, elle gagne sa place et démontre une précocité déconcertante. Onze fois titularisée, elle a planté à 9 reprises en championnat (dont 8 entre la 11e et la 16e journée).
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En Coupe de France et en sélection, ses statistiques sont tout aussi saisissantes (3 buts en 4 matchs de Coupe, 4 en 5 matchs de sélection). Alors que le numéro 9 lui va déjà si bien avec les Bleuettes, Noémie Mouchon a tout pour devenir l’une des grandes attaquantes de l’Hexagone, à commencer par les qualités athlétiques et le sens du but. Certaines écuries de D1 seraient bien inspirées de se renseigner quitte à laisser la jeune espoir s’aguerrir une saison de plus à l’échelon inférieur en prêt. Autre attaquante de talent chez les Lilloises, Julie Dufour (18 ans), va rejoindre Bordeaux.
Audrey Chaumette (Saint-Étienne)
Stéphanoise depuis bientôt dix ans, Audrey Chaumette (23 ans) pourrait elle aussi s’impatienter de la situation de Saint-Étienne, et vouloir retrouver une D1 qu’elle connaît déjà bien (73 matchs, 14 buts). Elle avait découvert l’élite en 2012 à l’âge de 16 ans, déjà avec les Amazones. Capable de marquer (6 buts cette saison) mais aussi de faire des passes millimétrées pour faire jouer ses partenaires dans la zone de vérité, les qualités de l’attaquante sont reconnues et pourraient lui permettre de retrouver la première division. Cette saison encore, la native de Roanne s’est montrée à son avantage sur les pelouses de D2. Il faut dire qu’elle sait particulièrement bien tirer profit de sa grande taille et de son intelligence dans les déplacements, pour exprimer pleinement des qualités techniques bien au-delà de la moyenne.