L’Espagne a largement dominé le Costa Rica pour son entrée en matière – ©SeFutbol
Alors que les dernières équipes des groupes A et B entraient en lice, le groupe C débutait les hostilités dans cette Coupe du monde 2023. Si le Nigéria a tenu son exploit contre le Canada, le Costa Rica et les Philippines n’ont pas pu lutter.
Nigéria-Canada : un nul au goût de victoire pour les Super Falcons (Groupe B)
Après l’Australie et l’Irlande hier, c’est au tour du Nigéria et du Canada de faire leur entrée dans la compétition. Ce groupe B, pour beaucoup considéré comme le groupe de la mort, nous réserve déjà des surprises. Les canadiennes, championnes olympiques en titre et favorites pour se qualifier, sont tenues en échec par les Nigérianes 0 à 0.
La première mi-temps est très déséquilibrée. Le Canada surclasse le Nigéria dans tous les secteurs de jeu mais manque de lucidité face au but. Les Super Falcons semblent pleines de nervosité et commettent énormément d’erreurs techniques. Le début de match est ainsi très mouvementé pour la jeune gardienne du Paris FC Nnadozie qui maintient les espoirs nigériens en vie. Les deux équipes rentrent au vestiaire sur le score de 0 à 0 avec une domination stérile du Canada.
Le second acte reprend sur un fait de jeu. Ortega se rend coupable d’un excès d’engagement et voit chuter devant elle Christine Sinclair dans la surface de réparation : la VAR est sans appel, il y a penalty. La joueuse du CSKA Moscou se prend la tête à deux mains, c’est sans doute le tournant du match. La légende canadienne Sinclair a l’opportunité de devenir la seule joueuse de l’Histoire à marquer dans six Coupe du monde différentes. C’est sans compter sur Nnadozie qui part du bon côté et se couche bien. Du haut de ses 22 ans, elle permet au Nigéria de rester en vie dans le match, et dans la compétition. Malgré la pression des canadiennes, les meilleures occasions restent nigériennes en contre. Les Super Falcon mettent beaucoup d’intensité jusqu’à en perdre une joueuse sur carton rouge à la 97e minute. Le match se termine sur un score nul et vierge (0-0).
Philippines-Suisse : une affiche inédite (Groupe A)
Le deuxième match du groupe A nous offre une grande première entre la Suisse et les Philippines. Les joueuses de l’ancien entraîneur de l’Australie Alen Stajcic jouent presque à domicile avec un public philippin venu en nombre. Faisant partie des huit nations débutantes à cette coupe du monde, les Philippines ont tout à prouver et rien à perdre. Mais en face, la Suisse est plus expérimentée et développe bien son football. Les Suissesses s’imposent 2 à 0 et capitalisent sur le faux pas de la Norvège hier en prenant la première place du groupe.
Dès le début du match, la Suisse contrôle le ballon et se procure plusieurs bonnes occasions. Alors que les offensives suisses s’enchainent sur le côté droit, les joueuses de Inka Grings se font une énorme frayeur à la 15e minute de jeu. Bien trouvée en profondeur, la philippines Katrina Guillou trompe la gardienne et envoie le ballon dans les filets contre le cours du jeu. Finalement signalée hors-jeu, la milieu voit le possible premier but de l’Histoire des Philippines en Coupe du monde refusé. Le soulagement pour la Suisse qui elle continue de provoquer la défense jusqu’à enfin briser le verrou juste avant la mi-temps. Comme un symbole, la numéro 10 et parisienne Bachmann, qui brille depuis le début du match, ouvre le score sur penalty.
Au retour des vestiaires, la Suisse installe un peu plus sa domination. Les Philippines ne parviennent pas à se montrer dangereuses. Le match pourrait se résumer par sa 63e minute : sur un beau mouvement collectif suisse, Crnogorcevic se retrouve seule au point de penalty et tire droit sur la gardienne. Le ballon rebondit vers les pieds de Sow qui elle aussi voit son tir arrêté par Davies-McDaniel. Une troisième fois le ballon est repoussé, Piubel contrôle et parvient enfin à le mettre au fond des filets. 0 – 2 pour la Suisse. Cette dernière va ensuite quelque peu reculer sur la dernière demi-heure, sans jamais pour autant être inquiétée.
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Espagne – Costa Rica : “una demostración de fuerza” (Groupe C)
A l’image de son championnat national en pleine explosion, l’Espagne est devenue ces dernières années l’une des nations montantes du football féminin. Malgré sa double ballon d’Or Alexia Putellas sur le banc, la Roja avait l’occasion face au Costa Rica de s’immiscer parmi les favorites de la compétition. C’est chose faite avec une belle victoire 3 à 0 face au Costa Rica qui a eu le mérite de ne pas sombrer au score malgré un écart évident de niveau.
Les premières minutes du match annoncent la couleur : l’Espagne a le ballon et ne le lâchera pas. Jorde Vilda, dont la présence en tant que coach a fait débat au point de voir une dizaine de joueuses renoncer à leur mondial, propose un football de possession très intéressant. Les actions s’enchaînent et la gardienne s’illustre d’une belle claquette à la 10e minute. La milieu de l’Espagne et du FC Barcelone Aitana Bonmati brille par sa vision et sa qualité technique. Après une belle action collective, la Roja ouvre le score sur un but contre son camp de Valeria del Campo. A peine le ballon remit en jeu que Bonmati marque d’un superbe enroulé pied gauche. L’intensité espagnole ne faiblit pas et Esther Gonzalez vient inscrire un troisième but sur corner. Le Costa Rica subit sans pouvoir souffler jusqu’à la mi-temps 3-0.
La physionomie du match reste la même en seconde période avec une Espagne qui cherche le score fleuve. Courageuses, les Costariciennes restent dans leur match et tentent de contrôler les attaques à répétitions des Espagnoles. A la 77e, Alexia Putellas entre en jeu à la place de Salma Paralluelo pour la plus grande joie de ses supporters. Elle se procure quelques occasions sans succès. Malgré 80% de possession et plus de 46 tirs pour l’Espagne contre 1 seulement pour le Costa Rica, les joueuses d’Amelia Valverde tiennent le score jusqu’au sifflet final. L’Espagne s’impose 3 à 0 face au Costa Rica et prend provisoirement la tête du groupe C.