Les néo-zélandaises après leur but – ©NZ Football
Quatre ans d’attente, une cérémonie d’ouverture haute en couleur et en poésie, puis, enfin, le coup de sifflet. La coupe du monde 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande est officiellement lancée. En cette première journée de compétition, les deux pays hôtes ont montré la voie : La Nouvelle-Zélande et l’Australie se sont respectivement imposées contre la Norvège et l’Irlande sur la plus petite des marges, 1 à 0.
19h à Auckland (Nouvelle-Zélande): L’heure de l’exploit
Dès la première minute de jeu, les néo-zélandaises surprennent par leur qualité technique et leur intensité. Le stade d’Eden Park est bouillant et ne fait qu’un avec ses joueuses. Ces dernières coulissent bien et surtout pressent fort. La première occasion vient sans surprise des Kiwis avec un tir non cadré de Malia Steinmetz. En face, la Norvège n’arrive pas à mettre le pied sur le ballon. Ada Hegerberg est isolée en attaque et peu inspirée. Toute la première mi-temps, les actions se suivent et se ressemblent : Les Norvégiennes s’enlisent et commettent beaucoup trop de fautes, qui offrent au passage de jolis coup francs à leurs adversaires. De l’autre côté, les néo-zélandaises se procurent des occasions mais manquent de réussite. Retour au vestiaire 0 à 0.
Dès le début de la seconde période, Hannah Wilkinson ouvre le score du pied droit sur un centre de Jacqui Hand à la 48e minute. Le stade exulte. La Norvège doit absolument égaliser et pousse pour revenir au score. Emilie Haavi, tout juste rentrée, et Frida Maanum se procurent de bonnes occasions coup sur coup mais la gardienne Esson impressionne sur sa ligne. Quand ce n’est pas elle, c’est sa transversale qui prend le relais et empêche l’égalisation norvégienne.
A la 87e, Ria Percival peut enfoncer le clou sur penalty mais échoue sur les montants. Le suspens reste donc entier jusqu’au bout du match. Le public retient son souffle durant plus de 10 minutes de temps additionnel. Finalement c’est la délivrance, la Nouvelle-Zélande réalise l’exploit face à la Norvège et se donne une chance de rêver.
20h à Sydney : Une victoire logique mais difficile
Quelques milliers de kilomètres plus loin, en Australie, l’histoire s’est écrite de manière différente. Malgré la ferveur locale entrainante, l’Australie paraît fébrile d’entrée de jeu. Les joueuses sont imprécises techniquement. On ne reconnaît pas l’équipe qui a battu brillamment la France quelques jours plus tôt (1-0). L’Irlande n’impressionne pas non plus et ne semble pas capable de profiter des absences adverses.
Les deux équipes se regardent. Le rythme s’accélère autour de la demi-heure de jeu. Les actions se multiplient de part et d’autre sans réel danger. Le jeu est interrompu à la 37e minute alors que Katie McCabe sort sur blessure. Les esprits s’échauffent et le premier carton est donné à Denise O’Sullivan. Toujours 0 à 0 à la mi-temps.
A l’instar de la Nouvelle-Zélande il y a quelques heures, l’Australie ouvre le score au retour des vestiaires. Penalty concédé par Marissa Sheva à la 51e minute et transformé par Steph Catley. L’Australie peut enfin respirer et jouer plus décomplexée. C’est la double peine pour l’Irlande qui voit Louise Quinn sortir sur blessure quelques minutes seulement après l’ouverture du score. Les Irlandaises ne lâchent rien et tentent le tout pour le tout, en vain. Un dernier frisson traverse le Stadium de Sydney alors que Jacquie Arnold effectue une belle parade à la fin du temps additionnel. C’est fini. Malgré l’absence de Sam Kerr blessée au mollet, l’Australie lance sa compétition avec une victoire 1 à 0 face à l’Irlande.
Les deux équipes prennent donc provisoirement pays hôte prennent donc la tête des groupes A et B, dont les autres pensionnaires joueront demain.