@ryszard dreger / @papy xav
Ce jeudi, la FFF validait le classement final de la saison de D1 Arkema. Il est temps donc de vous proposer notre onze type pour cet exercice 2019/2020 raccourci, ainsi que leurs remplaçantes.
Christiane Endler (Paris SG) :
En concurrence avec la Polonaise Katarzyna Kiedrzynek, la Chilienne s’est imposée comme numéro 1 au fil de ses performances. Ses arrêts réflexes ont souvent sauvé une défense parisienne loin d’être toujours rassurante. Après une excellente Coupe du Monde, la portière confirme et prouve qu’elle est l’une des toutes meilleures à son poste. Comme doublure d’Endler, Solène Durand très régulière cette saison avec Guingamp -ce qui lui a permis de fêter sa première sélection avec les Bleues lors du Tournoi de France- est une remplaçante idéale.
Lucy Bronze (Lyon) :
Classée seconde au Ballon d’Or 2019, Lucy Bronze a comme à son habitude récité sa partition tout en démonstration sur le flanc droit de la défense lyonnaise. Ses qualités physiques de volume de jeu et d’agressivité font d’elles une joueuse à part. Elle a participé activement au 14e titre consécutif des Lyonnaises aussi bien par ses tâches défensives que par son apport offensif. Alors que son bail dans le Rhône prend fin en juin, le football français gagnerait beaucoup à voir l’internationale anglaise poursuivre son aventure à Lyon.
Griedge M’bock (Lyon) :
Avec sa partenaire de charnière centrale Wendie Renard (remplaçante dans notre équipe type), la Bretonne aura cette saison encore fait parler toute sa classe dans l’arrière garde lyonnaise. À 25 ans, est venue s’ajouter à ses nombreuses qualités athlétiques et techniques une plus grande concentration défensive. Si la saison avait mal débuté avec trois buts encaissés à Reims (3-8, 2e journée), la paire Mbock-Renard n’a ensuite concédé qu’un seul petit but en 14 matchs de D1 avec notamment une invincibilité qui dure depuis le 28 septembre. Aux côtés d’Irène Paredes (voir plus bas), Mbock titulaire et Renard remplaçante, ont leur place dans l’équipe 2019/2020 de l’Équipière.
Irène Paredes (Paris SG) :
L’internationale espagnole du Paris-Saint Germain confirme, saison après saison, son statut de pilier du club francilien. À six matchs du terme de la saison (ndlr : il restait Lyon, Dijon, Reims, Montpellier, Fleury, Bordeaux), seulement sept buts ont été concédés par la défense francilienne en D1. Associée à la jeune Dudek (22 ans), la joueuse basque est l’élément clé de la défense centrale d’Olivier Echouafni, combinant sérénité et agressivité dans les duels. À 28 printemps, la joueuse sous contrat jusqu’en 2021 avec le club de la capitale, est une des valeurs sûres de D1.
Delphine Chatelin (Bordeaux) :
À 32 ans, la défenseure girondine a réalisé une saison de haute volée sur son couloir gauche. Par son activité incessante et son expérience de la D1, elle s’est montrée indispensable dans le onze de Pedro Martinez Losa. Elle était absente lors de la défaite contre le PSG (3-0, 4e journée) et remplaçante lors du revers contre Guingamp (1-2, 5e journée). Les rares fois où l’ancienne toulousaine n’était pas sur la pelouse cette saison, son équipe à souffert. Delphine Chatelin s’est inclinée qu’une seule fois lors de cet exercice, et c’était à Lyon (4-0, 7e journée). La saison pleine avec le PSG de Perle Morroni (PSG) aurait aussi pu lui donner une place dans ce onze. Pour gagner une place de titulaire, elle gagnerait certainement à oser encore davantage offensivement.
Saki Kumagai (Lyon) :
Discrète dans les médias, Saki Kumagai n’en demeure pas moins une joueuse clé du milieu rhodanien. Plaque tournante de l’OL, elle a pris part à la quasi intégralité des rencontres de son équipe (14 matchs sur 16). Décisive à la récupération et précieuse à la relance, la Japonaise est indispensable à la construction du jeu lyonnais comme elle l’a prouvé lors du choc face au PSG (9ème journée). Omniprésente, elle a inscrit le but de la victoire d’une tête rageuse, ouvrant aux siennes la voie d’un 14ème titre consécutif en D1. Sa partenaire en club Amandine Henry, aurait aussi pu être choisie. Si la Nordiste n’a pas effectué la meilleure saison de sa carrière, elle est une doublure de luxe dans l’entrejeu.
Grace Geyoro (Paris SG) :
C’est le profil de milieu moderne qui sait tout faire. De saison en saison, la jeune internationale française (22 ans) occupe une place grandissante dans l’effectif parisien. Elle fut une titulaire indiscutable du onze d’Olivier Echouafni lors de cet exercice. Capable d’évoluer à tous les postes de l’entrejeu, elle a aussi su apporter ses qualités techniques dans la construction offensive, inscrivant au passage 6 buts en 16 matchs. Sakina Karchaoui auteure d’une saison très aboutie, s’assied sur le banc de notre équipe type.
Viviane Asseyi (Bordeaux) :
L’attaquante tricolore semble avoir franchi un nouveau palier. Titulaire indiscutable et patronne du secteur offensif girondin, Pedro Martinez Losa ne s’est passé d’elle que onze petites minutes cette saison (sortie à la 79e à Metz 0-4, 9e journée). Et il a eu raison tant l’internationale française a été décisive. Avec douze buts au compteur, elle est venue s’installer sur le podium des meilleures buteuses du championnat. En fin de contrat, nul doute que les supporters seraient ravis de la voir prolonger en Gironde… bien qu’elle soit annoncée avec insistance en Espagne et en Angleterre. Sur l’aile droite, la belle saison de Kadidiatou Diani aurait aussi pu être récompensée. Elle prend place sur le banc des remplaçantes.
Dzsenifer Marozsan (Lyon) :
Redoutable sur coups pieds arrêtés grâce à sa qualité technique hors du commun, la milieu allemande a offert pas moins de 12 caviars à ses coéquipières. Meilleure passeuse du championnat, elle a aussi fait parler la poudre avec 10 buts. De très belles statistiques et une régularité rare pour ce qui devrait être sa dernière saison en France. Une bien triste nouvelle pour la D1 Arkema si elle venait à perdre la troisième du Ballon d’Or 2018. Si la feuille de match ne pouvait contenir que onze titulaires et sept remplaçantes, la belle saison de Camille Catala (Paris FC) mérite tout de même les compliments.
Marie-Antoinette Katoto (Paris SG) :
Pour la deuxième année consécutive, la jeune internationale française termine l’exercice meilleure buteuse du championnat (16 buts en 16 matchs et 15 titularisations). L’enfant de 1998 donne l’impression de savoir tout faire. Intelligente dans le placement et dans la construction, mais surtout extrêmement agile devant le but, elle a tout de la grande attaquante de demain. À seulement 21 ans, elle a déjà planté à 87 reprises en D1.
Ada Hegerberg (Lyon) :
Oui la première Ballon d’Or féminine de l’histoire s’est gravement blessée fin janvier en se rompant le ligament croisé antérieur du genou droit. Mais finalement, la star norvégienne n’aura loupé que trois petits matchs avant l’arrêt prématuré de la saison pour cause de pandémie mondiale. Or avant sa convalescence, elle avait trouvé la faille 14 fois en 13 matchs, portant son total de buts en D1 à 144 réalisations en six saisons avec les Fenottes. Par son efficacité redoutable et sa classe naturelle, Ada Hegerberg mérite sa place dans le onze de la saison. Pour sa première saison en France, la jeune jamaïcaine Khadija Shaw (10 buts), fait figure de remplaçante idéale. Les exercices réussis de Desire Oparanozie (Guingamp) et de Lena Petermann (Montpellier) méritent aussi d’être mentionnés.
Entraîneur : Pedro Martinez Losa (Bordeaux)
Pour sa première année à la tête des Marines et blanches, le technicien passé avec succès par le Rayo Vallecano et Arsenal, n’a pas traîné pour briller dans l’Hexagone. Au delà d’avoir emmené Bordeaux pour la première fois sur le podium en D1, il a révolutionné le jeu girondin en apportant sa patte à l’espagnole. Il n’y a qu’à sonder les joueuses, même à l’entraînement, possession et conservation sont les maîtres mots. En janvier contre Lyon (0-0), il a aussi pu montrer qu’il pouvait adapter son organisation quand l’adversaire était plus fort. Aucun doute, Pedro Martinez Losa participe activement au séduisant projet bordelais.