Le récital bordelais face au Havre. – ©girondins.com
Après la trêve internationale, place au championnat. La 15e journée de D1 Arkema se jouait cet après-midi. Alors que Montpellier a commis un nouveau faux pas, Reims a créé la surprise. En haut du classement, Bordeaux a excellé et les leaders ont géré. La rédac de l’Equipière vous offre un débrief.
On a aimé
Le carton plein de Bordeaux
Sur leur terrain, les Bordelaises se sont jouées du HAC, adversaire du jour. Six buts marqués et un clean sheet, l’opération est parfaite. Maëlle Garbino, six buts cette saison, s’est offert un triplé et Khadija Shaw a conforté sa place de meilleure buteuse du championnat en inscrivant un doublé pour un total de 19 buts cette saison. Mais s’il y a bien un but à retenir, c’est celui de Claire Lavogez, né d’un superbe mouvement collectif : petit passement de jambes à l’entrée de la surface, une-deux avec Shaw et plat du pied serein pour tromper la gardienne havraise.
Au-delà de ce festival offensif, les Girondines ont réalisé une copie quasi parfaite dans le jeu. Maîtrise du ballon, puissance physique et concentration, Bordeaux n’a presque pas laissé d’air à ses invitées. Confortablement installées à la 3ème du classement, les Bordelaises enchaînent les bonnes prestations et avancent sereinement vers leur ticket pour la Ligue des champions la saison prochaine. À l’inverse, les Havraises, dernières du classement, sont dans le dur : cinq points en quinze journées. Le HAC devra batailler jusqu’au bout pour essayer de prendre quelques points dans la course au maintien.
La combativité de Reims
Après plusieurs matchs sans victoire en D1, Fleury et Reims s’affrontaient pour un duel important. Toujours en haut du classement, Fleury pouvait encore espérer rester dans la course à la 3ème place. De son côté, le Stade de Reims se rapprochait dangereusement de la zone rouge.
Et c’est l’équipe la plus en difficulté qui a créé la surprise. En première période, Tanya Romanenko, très volontaire en attaque, n’hésitait pas à exercer un pressing sur toutes les actions. A la 20ème minute, à la suite d’une mauvaise relance de Manon Heil, Rachel Corboz tente sa chance. Malgré les efforts de Reims, ce sont les Floriacumoises qui ouvrent le score. Cecilie Sanvedj reprend un ballon sur corner et donne l’avantage aux Essonniennes (24’). Plus discrètes après l’ouverture du score adverse, les Rémoises sont quelque peu bousculées. Et c’est alors que Melissa Gomes, jusqu’ici relativement effacée, propulse le ballon sans hésitation dans les filets après un cafouillage dans la surface de Fleury et s’offre son 7ème but de la saison (44’).
En seconde période, les Champenoises poursuivent sur leur lancée, avec pour mot d’ordre la combativité. A la suite d’un nouveau cafouillage, Kessya Bussy reprend le ballon et frappe avec force pour permettre aux siennes de prendre l’avantage (58’). Le score n’évoluera plus et Reims s’adjuge une victoire qui lui permet de prendre de l’air au classement. Le FCF 91 quant à lui, ne profite pas du faux pas de Montpellier.
La résistance de Soyaux
Cet après-midi, Soyaux a offert une belle prestation. Le plan de jeu, plus offensif qu’à l’accoutumé, a bien embêté les Lyonnaises. Dès l’entame, ce sont les filles de Vasseur qui se procurent les plus franches occasions. Mais Romane Munich, dernier rempart sojaldicien a repoussé à plusieurs reprises les offensives des Fenottes. Il aura fallu attendre la 27e minute pour voir le ballon traverser la ligne de but. Après un centre haut et fort de Saki Kumagai, Munich n’a pu apprécier correctement la trajectoire, laissant Sarah Bjork Gunnardottir pousser le ballon dans le but.
Malgré tout, les Sojaldiciennes ont, à plusieurs reprises, réussi à mettre à mal la défense Lyonnaise. Un point positif pour Soyaux face à une équipe de haut de tableau. C’est surtout grâce à une très bonne performance de Nina Stapelfeldt, très en vue dans ce match. Finalement, les Bleues et blanches ont réussi à tenir ce score de 1 but à 0 jusqu’à la faute de Viviane Boudaud sur Sakina Karchaoui dans la surface, synonyme de penalty. Marozsan (88′) fait finalement le break en transformant le penalty au fond des filets. Ce but permet alors aux Lyonnaises de se mettre à l’abri en toute fin de rencontre face à une équipe de Soyaux qui a su se montrer entreprenante.
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On n’a pas aimé
Les remplaçantes Parisiennes à la peine
Après dix jours de grand trouble, le GPSO 92 Issy reprenait enfin la compétition avec un derby face au Paris Saint-Germain. Une première depuis près de 10 ans pour Camillo Vaz qui retrouvait les bancs du Stade George Lefebvre. Et pour ce duel largement déséquilibré, Olivier Echouafni a fait le choix de faire tourner son effectif. Au coup d’envoi, Nadia Nadim, Jordyn Huitema, Signe Brunn, Alana Cook et surtout Bénédicte Simon sont titulaires.
Et le moins que l’on puisse dire est que les remplaçantes du PSG n’en ont pas profité pour marquer les esprits. S’il est vrai que la défense du GPSO s’est montrée solidaire dans les efforts, les joueuses du PSG ont toutefois peiné à convertir face à Solène Froger malgré de nombreuses tentatives. Seule éclaircie au tableau en première période, le but inscrit par Luana à la 12ème minute de la tête.
Dès le retour des vestiaires, Echouafni procède au premier changement en faisant entrer Sandy Baltimore à la place de Simon. Malgré les entrées de Kadiatou Diani et Océane Hurtré en fin de rencontre, les Parisiennes peinent à se mettre à l’abri jusqu’à la main d’Oumy Bayo dans la surface. Diani inscrit le second but parisien en deux temps (87’). La Vitriote s’offrira un doublé quelques minutes plus tard, et sera imitée par Marie-Antoinette Katoto.
Score final (4-0), un résultat bien en-deçà de la correction infligée à Issy au match aller (14-0).
Le Paris FC rate le coche
Avec la défaite de Fleury face à Reims, le Paris FC pouvait espérer dépasser son voisin francilien et son adversaire du jour au classement. Et malgré de belles occasions, notamment en seconde période, Gaëtane Thiney et ses coéquipières ne sont pas parvenues à obtenir davantage que le point du match nul face à Guingamp (0-0). Un gain identique à celui de leur dernière confrontation au mois de novembre (1-1).
Alors qu’une victoire aurait permis aux Parisiennes de se hisser à la 5ème place de la D1, les joueuses de Sandrine Soubeyrand stagnent à la 7ème place du classement. Après son élimination récente en Coupe de France, le deuxième club de la capitale devra mettre les bouchées doubles pour espérer accrocher le top 5 du classement de D1 et réaliser une saison honorable.
Montpellier ne gagne toujours pas
Dans l’opposition Montpellier–Dijon, les Héraultaises ont eu une belle frayeur. Dès l’entame de match, le groupe de Yannick Chandioux impose son rythme aux Montpelliéraines : bonne construction de jeu et intensité des duels. Les Bourguignonnes auraient pu ouvrir la marque après un penalty obtenu à la 20e minute. Mais Desire Oparanozie croise trop sa frappe qui passe à côté du poteau gauche de Lisa Schmitz. Les coéquipières d’Elisa De Almeida tentent d’y répondre, en vain. C’est finalement Dijon qui ouvre le score sur un long ballon envoyé sur Sh’Nia Gordon (44′), qui tire au but et marque malgré le sauvetage tenté par la défense Montpelliéraine.
Après la pause, Montpellier montre un tout autre visage. Les filles de Frédéric Mendy s’imposent dans le jeu. Et c’est à l’heure de jeu que les Montpelliéraines reviennent au score grâce à une réalisation de Mary Boio Fowler. Malgré une bonne deuxième période des Pailladines, les deux équipes se quittent sur un match nul (1-1). Un énième faux pas pour Montpellier, mais une belle performance de Dijon qui lors des deux précédents affrontements, s’était lourdement incliné face à Montpellier.