Malgré de multiples occasions, Marie-Antoinette Katoto n’a pu éviter le match nul à son équipe – ©Ines Roy-Lewanowicz / L’Équipière
Les ambitions dans le jeu de Reims, l’arbitrage de PSG-Bordeaux à revoir, la masterclass de Moorhouse, le kung-fu de Selma Bacha, L’Équipière revient sur la seconde journée de D1 Arkema dans son nouveau rendez-vous dominical.
On a aimé
Reims malgré la défaite
Après leur formidable “Reimsmontada” samedi dernier contre Bordeaux (4-4) les joueuses d’Amandine Miquel étaient opposées à un autre cador de cette D1 Arkema, puisqu’elles recevaient les septuples championnes d’Europe lyonnaises au Stade Delaune. Alors que Reims aurait pu se contenter de défendre et de tout faire pour retarder l’ouverture du score rhodanienne, Amandine Miquel avait au contraire mis en place en plan de jeu osé et ambitieux. De quoi offrir une belle opposition à l’OL en ouverture de cette deuxième journée. Si elles ont été punies très rapidement par l’ouverture du score de Parris (9e), elles ont poursuivi leur pressing intensif et se sont montrées intéressantes dans les combinaisons offensives. Cette saison encore, les Rémoises seront agréables à voir jouer, il n’y a aucun doute là-dessus. Et elles pourraient être récompensées de leurs bonnes intentions au classement.
La perf de Daphné Corboz
La recrue parisienne semble s’être parfaitement adaptée à sa nouvelle équipe du Paris FC, comme elle l’a montré pour sa deuxième titularisation consécutive. Dans le 4-3-3 de Sandrine Soubeyrand, la polyvalente milieu franco-américaine a pris place en position de relayeuse. Très active à la récupération et précieuse dans son placement, la joueuse passée par Manchester City s’est surtout distinguée par son apport dans la construction du jeu. Ses qualités techniques lui permettent de casser les lignes, d’alterner jeu court et jeu long de fort belle manière. Sur la prestation de Corboz pour ce deuxième week-end de D1, la coach parisienne n’a pas pas caché sa satisfaction en conférence de presse d’après-match : « Daphné est une joueuse que je voulais avoir dans mon effectif. Elle a une capacité à faire jouer les autres, à faire des passes qui cassent les lignes. Je suis très satisfaite du rendement de Daphné, je n’en doutais pas. » Cette saison, elle devrait former un joli trio avec Sophie Vaysse et Gaëtane Thiney. Si la jeune Bleuette Oriane Jean-François a démarré sur le banc contre Soyaux, elle offrira une solution supplémentaire à Soubeyrand. Performances à suivre donc.
La première d’Anna Moorhouse
C’était un après-midi de grande première pour Anna Moorhouse à Bordeaux. Pedro Martinez Losa avait préféré la gardienne britannique à Romane Bruneau, laissée sur le banc. Et la portière, passée par Arsenal et West Ham, n’a pas manqué ses débuts, c’est le moins que l’on puisse dire. Moorhouse a bien débuté en détournant une frappe de Katoto (15e). Cinq minutes plus tard, elle a remporté un second duel face à l’attaquante des Bleues, cette fois sur pénalty (21e). Si les attaquantes parisiennes ont manqué de précision devant le but bordelais, la gardienne de 25 ans a parfaitement rempli son job en repoussant toutes le tentatives des joueuses d’Olivier Echouafni (35e, 59e, 70e). La coach espagnole des Girondines a désormais le choix entre deux gardiennes de très bon niveau.
anna moorhouse masterclass today ❤
— margo (@Talluleao) September 13, 2020
On n’a pas aimé
Selma Bacha qui fait du kung-fu
Bruce Lee et autres amateurs de kung-fu n’ont qu’à bien se tenir : Selma Bacha arrive à grands genoux. Contre Reims, la jeune latérale lyonnaise s’est rendue coupable d’une faute incroyable à l’encontre de Melissa Herrera en fin de rencontre. Après avoir feint un saut pour récupérer le ballon, le genou de la défenseure a violemment heurté la Costaricienne qui a finalement quitté le terrain sur civière. Une grave erreur qui lui a valu un carton rouge, synonyme de suspension pour le prochain match… à minima.
#SDROL @meli7herrera donne des nouvelles rassurantes après avoir passé la nuit à l’hôpital : « Je suis rentrée chez moi. Les résultats sont bons, quelques jours de récupération avec une minerve, ma nouvelle meilleure amie. Fière de mon équipe, on a tout donné » @UnionArdennais https://t.co/LPh2JzfC0T
— Julien Collomb (@JujuCollomb) September 12, 2020
Le statisme de la défense guingampaise
Déjà le week-end dernier contre le PSG (4-1), les Bretonnes étaient apparues à la peine défensivement. Ce vendredi soir, contre une autre grosse cylindrée du championnat, Montpellier, l’arrière-garde rouge et noire a encore déçu (0-2). En l’espace de trois petites minutes, les Héraultaises ont fait la différence sur deux erreurs coup sur coup. Sur le premier but signé Puntigam de la tête, la passivité de la défense guingampaise est évidente. Rebelote sur la frappe de Škorvánková, synonyme de break pour le MHSC. La recrue en provenance du Bayern a pu profiter d’un mauvais renvoi de la défense. Des errements dommageables alors que la troupe de Biancalani montre plutôt un beau visage dans le jeu. À corriger pendant la trêve pour éviter des maux plus profonds.
L’arbitrage de Bordeaux-PSG
Dominatrices dans le jeu, les Parisiennes n’ont pu faire la différence contre Bordeaux et ont dû se contenter d’un match nul. Une issue peu révélatrice de la physionomie du match, qui aurait pu être tout autre sans quelques erreurs d’arbitrage. Une main de Khadija Shaw non sifflée et un but de Kadidiatou Diani non accordé auraient pu faire basculer le match en faveur des franciliennes, qui perdent donc déjà deux points dans la course au titre. Deux incidents qui s’ajoutent à la longue liste des arguments en faveur de l’arbitrage vidéo en D1 Arkema, à l’instar de la Ligue 1.
J’en parlais déjà lors de la dernière Coupe du Monde de football féminin en France mais si on veut professionnaliser le football féminin il faut penser à l’arbitrage aussi. Car c’est vraiment indigne sans parler de l’erreur manifeste d’aujourd’hui #FCGBPSG
— Maxime (@maxpouj34) September 13, 2020