Jodie Taylor, lors du trophée Véolia ©Dominique Mallen
Comme à la fin de chaque journée, l’Équipière revient sur le week-end de D1 Arkema. Baltimore qui confirme, le suspense lors de Fleury-Lyon ou encore les blessures à Bordeaux, c’est le debrief de la redac’.
On a aimé
Fleury qui a longtemps tenu contre Lyon
Pendant plus d’une heure, le club de Pascal Bovis a fait douter Lyon. Les joueuses de David Fanzel ont longtemps cru pouvoir arracher un deuxième match nul en trois confrontations contre l’OL, avant de craquer dans les 25 dernières minutes. De quoi mettre un peu de suspense dans ce début de 4e journée de D1 Arkema. Si les attaquantes rhodaniennes n’ont pas été très inspirées (voir ci-dessous), c’est aussi grâce à l’excellente défense floricumoise qui n’avait encaissé qu’un seul petit but lors des trois premiers chapitres de la saison, et ce n’est pas un hasard. La gardienne Laetitia Philippe réalise un excellent début de saison avec, notamment, un match de haute volée contre Montpellier en ouverture. Sur cette rencontre, c’est tout le collectif qui a bien défendu, en bloc-équipe. Fleury pourrait bien être l’une des surprises de la saison…
⏱ C’est terminé !
— FC Fleury 91 (@FCFleury91) October 2, 2020
Malgré une belle prestation défensive pendant 70 minutes, nos Lionnes s’inclinent 3-0 face à Lyon.
Merci à tous d’être venus nombreux ce soir malgré le temps 🌧. 865 spectateurs ! 👏#AllezFleury ⚫️🔴
Constance Picaud (Le Havre) qui a maintenu les siennes à flot
Face à Soyaux, Constance Picaud s’est illustrée dans les cages havraises en étant décisive à de nombreuses reprises pour son équipe. La gardienne des Ciel & Marine s’est montrée rassurante tout au long de la partie, notamment sur corner où elle n’a pas douté (48e, 69e). Elle a aussi réalisé plusieurs arrêts essentiels (27e, 42e, 53e) pour garder son équipe en vie. À la 78e cependant, elle est restée figée sur ses appuis, laissant la reprise de la tête de Camille Collin atterrir dans ses filets. Elle a bien aidé et guidé les siennes pendant 90 minutes, notamment grâce à une belle communication avec sa défense.
Les trois premiers buts de Sonia Ouchène en Rouge et Blanc
Face au promu d’Issy-les-Moulineaux, Sonia Ouchène a fait le show et a activement participé à la première victoire de la saison de Reims… Et quelle victoire (7-1) ! Avec son équipe ballotée dans les 25 premières minutes de la rencontre, la jeune joueuse a totalement changé la donne en inscrivant son tout premier but en D1 (23e). Cette réalisation a été un véritable déclic pour les Rémoises qui, transformées, se sont montrées sans pitié face à une formation d’Issy -qui avait pourtant fait un très bon début de rencontre -totalement démunie. Si l’étonnement s’est lu sur le visage de la jeune Sonia Ouchène lors de son premier but, la joueuse de 20 a semblé tout aussi ébahie d’aggraver le score avec deux buts supplémentaires (31e et 90e+4). Au milieu des embrassades et félicitations de ses coéquipières, elle ne semblait pas y croire.
#Football⚽️#D1Arkema Le @StadeDeReims a remporté avec panache sa première victoire de la saison, face au @FFIssy (7-1). Triplé pour @sonia_ouchene7, dont un dernier but sublime, doublé pour @meli7herrera, et un but pour Mélissa @Gooomes9 et Kessya Bussy #SDRGPSO https://t.co/zvzN8PbyFq
— Julien Collomb (@JujuCollomb) October 3, 2020
La confirmation de Baltimore
90' le doublé pour Sandy Baltimore pic.twitter.com/HKeC6TLR22
— PSG Féminines (@PSG_Feminines) October 4, 2020
On n’a pas aimé
Le duo Taylor – Parris
Sur le synthétique de Fleury, l’OL n’était déjà pas favorisé pour déployer son jeu tout en possession et en maîtrise technique. Mais le septuple champion d’Europe n’a pas été aidé par les grosses difficultés techniques de ses deux attaquantes britanniques, Jodie Taylor et Nikita Parris, titularisées par Jean-Luc Vasseur. Si l’OL a dominé son sujet pendant toute la partie, les Lionnes ont peiné à se créer des occasions sérieuses en présence des deux internationales anglaises. Pendant une heure, elles se sont surtout illustrées par leur déchet technique dans la dernière passe ou devant le but. Heureuse coïncidence, ou confirmation de sa mauvaise performance sur la dynamique de jeu, la partie s’est décantée à la sortie de Taylor (60e).
L’avalanche de blessures bordelaises
Le match face à Guingamp a très mal débuté pour les Girondines. Dès la 1e minute de jeu, Inès Jaurena restait au sol après un duel aérien. La milieu de terrain a eu mal à retrouver ses esprits. Elle a finalement été remplacée quelques instants plus tard (7e). Les malheurs de Pedro Martinez Losa ne se sont pas arrêtés là, puisque le coach bordelais a été obligé de procéder à un second changement pour raison médicale dès le début de la seconde mi-temps. Juste avant la pause, Ouleymata Sarr s’est écroulée en se tenant une cuisse, suite à une accélération. L’internationale française est sortie, portée par le staff médical, le visage grimaçant. Elle sera vraisemblablement absente plusieurs semaines. Enfin, il faut ajouter à cela l’incertitude concernant Ella Palis – touchée à son tour à la 82e minute et restée de longues minutes en dehors du terrain, avant de retrouver ses partenaires dans le temps additionnel qui évoluaient alors à dix -, la liste commence à être longue. Déjà privées d’Andréa Lardez et Ghoutia Karchouni, les Bordelaises ont perdu deux joueuses-cadres face à Guingamp. Seule éclaircie, Charlotte Bilbault, laissée au repos après son malaise le week-end dernier face à l’OL (1-2), devrait reprendre l’entraînement collectif mardi.
La performance de Montpellier, malgré la victoire
A l’image de sa capitaine Marion Torrent, le club de la Paillade a passé un après-midi très compliqué à domicile face au Paris FC. Sur le papier, les Montpelliéraines ont rempli leur part du contrat et sont allées chercher les trois points de la victoire… mais pas avec la manière. À l’exception des dix dernières minutes, durant lesquelles elles ont semblé se reprendre, les joueuses du MHSC ont enchaîné les erreurs et les imprécisions et ont proposé une performance pleine de déchet technique. Erreurs de relance en série, passes manquées, mauvais contrôles et des joueuses qui ne sont pas entrées dans leur match – à l’instar de Nerilia Mondésir – ont bien failli mener le MHSC vers sa première défaite. Alors qu’Evelyne Viens avait ouvert le score pour Paris (57e), Mary Fowler a égalisé à dix minutes du terme (79e). Le match nul semblait déjà être généreux pour Montpellier mais Lena Petermann est venue enfoncer les joueuses de Sandrine Soubeyrand dans le temps additionnel. Dix points sur douze possibles, une troisième place, mais une performance à oublier.