© Ryszard Dreger
Malgré le confinement, les rencontres de D1 Arkema sont maintenues. La belle forme de Shaw et Matéo, le réveil de Marozsan ou la descente aux enfers pour le Havre et Soyaux, c’est le debrief de la rédac.
On a aimé
La rencontre plaisante entre Bordeaux et Dijon
La défaite 5-1 contre Bordeaux est lourde, mais les Dijonnaises n’ont pas démérité. Onze petites minutes et déjà deux buts signés Rose Lavaud pour Dijon (5e) puis Claire Lavogez pour les Girondines (11e). Malgré une pelouse très haute (voir ci-dessous), les 22 actrices nous ont offert un joli spectacle. Dommage que Lena Goetsch ait été exclue côté Bourguignonnes suite à deux cartons jaunes en deux minutes (31e et 32e). La supériorité numérique a sérieusement déséquilibré les débats, alors que les Dijonnaises réalisaient un très bon début de match.
À dix, elles ne sont pas tombées dans le piège de rendre trop vite la balle à leurs adversaires. Au contraire, elles ont tenté de multiplier les phases de conservation et l’ont plutôt bien fait. Mais la force offensive bordelaise leur a fait mal et Khadija Shaw a complètement éteint leurs espoirs en à peine vingt minutes (47e, 57e, 65e) (voir ci-dessous). Mylène Chavas a d’ailleurs sauvé les siennes à plusieurs reprises (34e, 35e, 45e, 70e, 79e). Sans elle, son équipe aurait complètement coulé en seconde période. Maëlle Garbino a conclu le festival bordelais (87e).
La belle forme de Shaw et Matéo
Khadija Shaw (Bordeaux, 23 ans) et Clara Matéo (Paris FC, 22 ans) marchent sur l’eau en ce mois d’octobre 2020. Les deux premières du classement des buteuses de D1 Arkema (9 buts pour Shaw, 7 pour Matéo) permettent chacune à leur équipe d’accrocher le bon wagon dans ce Top 5 de D1 Arkema. Car si Bordeaux et le Paris FC comptent actuellement 11 points sur 18 possibles, c’est en grande partie grâce à elles. L’internationale jamaïcaine arrivée en Gironde l’an dernier a trouvé les filets à sept reprises en octobre, tandis que la joueuse de l’équipe de France B Clara Matéo compte cinq buts sur la même période. Ce week-end, ils y sont toutes les deux allées de leur triplé. Forme resplendissante, statistiques impressionnantes!
🔥 VICTOOOOOOIRE ! Le Paris FC s'impose face au @StadeDeReims grâce à un triplé de @ClaraMto !#TeamPFC #PFCSDR pic.twitter.com/PgtrxmShiV
— Paris FC Féminines (@PFC_feminines) October 31, 2020
La confirmation Issy !
Victorieuses à la surprise générale face à Bordeaux juste avant la trêve, les Isséennes ont confirmé ce samedi face à l’ASJ Soyaux. En déplacement dans la banlieue d’Angoulême, les partenaires de Julie Rabanne et Solène Froger savaient qu’elles avaient l’occasion de réaliser un grand coup dans l’optique du maintien. En confiance grâce aux trois points acquis face aux Girondines, le GPSO 92 Issy a vite pris les devants dans son match grâce à un but de Batcheba Louis (1-0, 12e). A l’inverse du match face à Dijon en début de saison, où Louis avait aussi ouvert la marque, les joueuses de Yacine Guesmia ont cette fois su conserver leur avantage pour empocher 3 nouveaux points. Grâce à cette victoire contre Soyaux, Issy sort même de la zone de relégation, bien que les deux équipes comptent le même nombre de points (Cf Article 10A de la D1 Arkema : “ En cas d’égalité de points par l’une quelconque des places, il est tenu compte, en premier lieu, du classement aux points des matchs joués entre les clubs ex æquo “).
Le réveil de Marozsan
Face à une équipe de Montpellier décimée par les nombreuses absences, l’OL n’aura pas mis longtemps avant de faire plier son adversaire du jour. Dès la 4ème minute, après avoir fait le ménage sur le côté droit, Delphine Cascarino sert Dzsenifer Marozsan qui transforme de la tête. Trois minutes plus tard, l’Allemande offre sur coup-franc le second but à Amandine Henry qui marque aussi d’un coup de casque. En quelques minutes, l’ancienne joueuse de Francfort aura donc inscrit un but et signé une passe décisive. Une belle revanche pour celle qui est restée muette jusqu’à cette 7ème journée.
VICTOIRE DE NOS FENOTTES ! Après avoir entamé ce match de la meilleure des manières, nos Lyonnaises ont confirmé en seconde période. Elles consolident leur première place en @D1Arkema avec ce succès 5 buts à 0 ! 💪🔴🔵#MHSCOL pic.twitter.com/sr1bArMzmU
— OL Féminin (@OLfeminin) October 31, 2020
Katoto qui voit double pour ses 22 bougies
Pour son 22ème anniversaire, « MAK » a marqué le derby francilien de son empreinte. Vingt-deux printemps et deux buts pour la parisienne dans une rencontre largement dominée par le PSG. Sur une passe décisive de Kadidiatou Diani, la native de Colombes inscrit le premier but du match dès la 8ème minute. A un quart d’heure du terme de la rencontre, après plusieurs tentatives infructueuses, elle marque le but du 4-0, scellant ainsi l’issue de la confrontation. Une performance qui permet à la régionale de l’étape de se hisser à la 4ème place du classement des buteuses, derrière sa coéquipière Diani.
On n’a pas aimé
Les ressorties de balle rémoises
Que ce fut difficile dans le jeu pour les joueuses d’Amandine Miquel qui se sont inclinées 3-1 à Bondoufle. C’est simple, il fallait presque à chaque fois un exploit individuel pour qu’elles dépassent la ligne médiane. Kessya Bussy y est parvenue quelques fois grâce à sa vitesse balle au pied, mais se retrouvait souvent seule et sans solution en bout de course. Melissa Gomes, elle, a été complètement sevrée de ballon. Il faut dire que les Parisiennes ont livré une très belle copie, en étouffant complètement leurs adversaires. Le trio de l’entrejeu Gaëtane Thiney – Daphné Corboz – Oriane Jean-François a très bien fonctionné et les Rémoises ont complètement perdu la bataille du milieu de terrain. Devant, les joueuses locales ont très bien combiné.
Le piteux état de certaines pelouses
C’est l’un des grands maux de la D1 Arkema : la qualité de ses pelouses. Certains clubs choisissent d’éviter le problème en privilégiant le synthétique. Et franchement parfois, et même si les pelouses artificielles ont aussi leurs défauts, ce n’est pas plus mal. Car quand on voit l’état des pelouses naturelles comme au Stade Robert Bobin (Paris FC – Reims) ou au Stade Sainte-Germaine (Bordeaux-Dijon), on se dit que les joueuses du championnat de France ne sont vraiment pas prises au sérieux. Si les pelouses hautes, non entretenues et terreuses n’ont pas empêché Bordeaux et le Paris FC de produire du jeu et de facilement disposer respectivement de Dijon (5-1) et de Reims (3-1), elles ont en partie gâché le spectacle. Sans parler des risques autour de l’intégrité physique des joueuses.
La descente aux enfers pour Soyaux et Le Havre
Alors qu’elles avaient entamé leur saison en inscrivant une pluie de buts face à Issy, les Ciel & Marine n’y arrivent plus. Le déplacement à Guingamp, relégable, devait être pour elles l’occasion de ramener au moins un point en Normandie avant les quatre chocs face à Bordeaux, Montpellier, Lyon et Paris. Le Havre enchaîne finalement un 6ème match sans victoire et tombe à la dernière place du classement avec 4 points. Les joueuses de Thierry Uvenard ont encaissé un but dès la 2e minute de jeu ce samedi. Si elles ont rapidement su réagir en revenant au score deux minutes plus tard, une séquence de domination devant le but havrais a permis aux Guingampaises de reprendre l’avantage (79e) et remporter le match.
De leur côté, les Sojaldiciennes enchaînent une quatrième défaite en 5 matchs, cette fois-ci face à un concurrent direct au maintien, le GPSO 92 Issy. En difficulté depuis le début de saison, les joueuses d’Issy sont maintenant dans une meilleure dynamique que l’ASJ Soyaux et le HAC avec deux victoires consécutives. À l’instar des Havraises, les Isséennes et les Sojaldiciennes affronteront de grosses écuries lors de la 8e journée (respectivement le PSG et Lyon)