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D1 Arkema: l’heure du bilan de mi-saison

Par 29/12/2022 19:23 décembre 15th, 2024 No Comments
Les jeux sont loin d’être faits en D1 Arkema – ©Nathalie Quérouil
À l’aube de l’année 2023, la D1 Arkema s’apprête à reprendre ses droits. Après une dernière journée de Classico, les jeux sont plus indécis que jamais. Entre surprises et déceptions, la première partie de saison a été des plus étonnantes. Bilan.

Paris opportuniste, Lyon en manque de créativité

C’est le duel qui, chaque saison, maintient en haleine les amateurs de D1 Arkema. Et cette année, l’affrontement à distance entre les deux mastodontes du championnat a connu son lot de rebondissements. 

Avant leur affrontement direct mi-décembre, le PSG a en effet concédé deux matchs nul, contre Le Havre et Montpellier, sur le même score (2-2). Si les joueuses de Sonia Bompastor sont arrivées en tête, la réalité était bien moins éloquente. Tenues en échec par Guingamp (0-0), puis mises en difficulté par Le Havre (1-0), le Paris FC (2-3), les Lyonnaises ne comptaient que deux points d’avance sur Paris. 

Privées d’Ada Hegerberg et de Catarina Macario, les Rhodaniennes ont semblé en manque d’inspiration offensive. Melvine Malard, moins en forme que la saison passée, et Eugénie Le Sommer, de retour de blessure, ont peu pesé sur les défenses adverses. Des difficultés qui se traduisent par l’absence de Fenottes dans le top du classement des buteuses du championnat. La milieu de terrain Lindsey Horan, qui a souvent débloqué des situations, est la meilleure buteuse du club en championnat avec seulement 4 réalisations.

Lors du Classico, disputé à Lyon, les Fenottes ont cruellement manqué de réalisme contrairement au PSG qui, dominé, s’est imposé dans les derniers instants de la rencontre (1-0). Champion d’automne, Paris ne semble pour autant pas offrir toutes les garanties que son statut suppose. Bousculé par des équipes de milieu de tableau, l’équipe de Gérard Prêcheur peine à tuer les matchs à sa portée et montre d’étonnants signes de fébrilité en défense. Autant de paramètres qui rendent l’issue de la saison plus incertaine.

Une course à l’Europe des plus serrées 

Derrière le duo de tête, la course à l’Europe fait elle aussi rage. En effet, seuls six points séparent le Paris FC (3ème) des Girondins de Bordeaux (7ème). 

Fort d’un effectif stable et d’un bon recrutement estival, Montpellier suit de très près les Parisiennes, au même titre que Fleury. Après un mois d’octobre difficile, les Floriacumoises de Fabrice Abriel semblent avoir trouvé leur rythme de croisière. 

Reims s’est également invité à la fête. En difficulté en début de saison, les Rémoises ont inversé la tendance.Kessya Bussy (7 buts, 2 passes décisives) et Sonia Ouchene (2 buts, 2 passes décisives), portent l’animation offensive de leur équipe qui se loge à la 6ème place.

Derrière, les choses sont plus compliquées pour Bordeaux, talonné par Le Havre surprenant promu. Si les joueuses de Patrice Lair sont encore dans la course, les nombreux départs estivaux n’ont pas favorisé les Girondines, qui alternent entre résultats encourageants et décevants. 

Tout reste à jouer pour le maintien

Il n’y a pas que pour l’Europe que la lutte fait rage. Pour le maintien aussi, plusieurs équipes sont dans la course. Promu, Le Havre semble tirer son épingle du jeu. En plus d’un match nul contre le PSG (2-2), les Havraises ont battu certains concurrents directs pour le maintien: Soyaux, Rodez et Guingamp.

Dans un mouchoir de poche, Dijon, 9ème avec 8 points, est suivi de près par Guingamp (10e, 7), Soyaux (11e, 5) et Rodez (12e, 5) joueront leur survie à chaque rencontre. Un combat qui reprendra dès l’entame du championnat puisque dès la 13ème journée, deux confrontations directes auront lieu entre ces quatre équipes.

Longtemps dernier, Guingamp a repris du poil de la bête depuis son match nul inespéré contre l’Olympique Lyonnais (0-0). A l’inverse, Soyaux, qui a changé d’entraîneur en octobre, s’enfonce en bas de classement.

De graves blessures et des retours

Avant l’entame de la saison, plusieurs protagonistes de marque, lourdement blessés, devaient déjà manquer à l’appel: Marie-Antoinette Katoto (PSG), Barbora Votikova (PSG), Ellie Carpenter (OL) et Catarina Macario (OL). 

À cette liste, se sont malheureusement ajoutés de nombreux noms: Lena Petermann (MHSC), Griedge M’Bock, Paulina Dudek (PSG), Ada Hegerberg, Damaris Egurrola, Sara Däbritz. Pour l’heure, seules les deux dernières ont repris le chemin de l’entraînement, c’est loin d’être le cas pour toutes les autres.

A l’inverse, des absentes de longue date ont retrouvé le chemin des terrains. Amel Majri (OL), Dzsenifer Marozsan (OL), ou encore Delphine Chatelin (OL), écartée des terrains depuis plus d’un an, ont refait surface. Si la première citée n’est pas encore entrée en jeu, elle a figuré dans le groupe de l’OL pour les deux dernières rencontres de l’année. 

Un oeil sur les chiffres

En l’absence de Marie-Antoinette Katoto, une autre Parisienne occupe la tête du classement des buteuses: Kadidiatou Diani. La Vitriote est suivie de près par Mathilde Bourdieu (7), en pleine bourre au Paris FC, ex aequo avec Kessya Bussy et Maelle Garbino. Les internationales haïtiennes Nérilia Mondésir (6) et Batcheba Louis (5) réalisent jusqu’ici une saison intéressante. Malgré son statut de meilleure attaque, l’OL est absent du top du classement des buteuses. Un fait qui en dit long sur les problèmes offensifs des championnes en titre. 

Du côté des passeuses, Rachel Corboz trône (5 passes décisives), devant Sandy Baltimore, qui reprend confiance après une dernière saison compliquée. 

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