Malgré la demande de report effectué par l’Olympique Lyonnais, et l’incertitude liée au Covid-19, la Fédération Française de Football a décidé de maintenir le choc de D1 entre le PSG et l’OL samedi à 15 h 30.
En raison des tournois internationaux disputés pendant la trêve (She Believes Cup, Tournoi de France, Algarve Cup), la direction de l’Olympique Lyonnais a demandé au début du mois de mars à la FFF de reporter le choc de la 17ème journée de D1 face au PSG.
Le club rhodanien souhaitait initialement que le match soit décalé au dimanche 15 mars, pour préserver l’intégrité physique des joueuses, majoritairement internationales dans les deux clubs, en leur donnant un jour supplémentaire de repos.
L’OL estimait que l’absence de ce jour de repos poserait un problème d’équité, car le club devrait alors se passer des services d’au moins 4 joueuses majeures (3 participant à la She Believes Cup aux États-Unis) pour les ménager.
Le CNOSF favorable au report !
Confronté refus de la Fédération et du PSG, l’OL avait alors saisi le Comité National Olympique du Sport Français (CNOSF) pour une conciliation.
Ce dernier a rendu une décision favorable à l’OL, la semaine dernière, en suggérant un report en date du 4 avril.
La Fédération campe sur sa position
La décision du CNOSF n’étant qu’une proposition de conciliation, c’est à la Fédération que revenait la décision finale.
Hier, la FFF a refusé la proposition du conciliateur et a donc confirmé que le match se tiendrait samedi 14 mars à 15h30, au stade Jean-Bouin à Paris.
La direction de l’OL en colère
Les Rhodaniens n’ont pas tardé à réagir avec le communiqué suivant:
« Cette décision rendue tardivement, à quatre jours du match, est en totale contradiction avec les principes d’intégrité des joueuses et met en cause l’équité de la compétition. L’Olympique Lyonnais se voit contraint, selon la charte d’éthique et de déontologie du football, de se passer d’au minimum trois joueuses internationales (Alex Greenwood, Nikita Parris et Saki Kumagai) qui participent actuellement à la Shebelieves Cup aux États-Unis avec leurs sélections respectives, auxquelles s’ajoutent aussi quatre joueuses blessées dont Ada Hegerberg, Jessica Silva, Lucy Bronze et Delphine Cascarino, blessée avec la sélection, qui devrait être elle aussi forfait».
Très en colère, les dirigeants lyonnais estiment que la décision de la Fédération va « à l’encontre des intérêts et de la promotion du football féminin ».
Vers un choc à huis-clos
L’inflexibilité de la FFF est d’autant plus regrettable qu’en raison des mesures prises par le gouvernement français contre l’épidémie de Coronavirus, le choc devrait se jouer à huis-clos. En effet, si plus de 5000 personnes ont déjà acheté leur billets, les rassemblements de plus de 1000 personnes ont été interdit par les autorités françaises.