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D1 Arkema : vers une phase retour à suspens !

Par 12/01/2021 10:00 février 22nd, 2021 No Comments
Parris Montpellier février 020
Montpellier et Lyon n’auront pas le droit à l’erreur dans cette seconde partie de saison – ©Guillaume Charton

Après quelques semaines de trêve, la D1 s’apprête à reprendre ses droits. L’occasion pour l’Equipiere de décrypter les enjeux d’une phase retour avec du suspens à tous les étages.

La course au titre: vers un premier sacre parisien ?

La huitième aura été la bonne pour les Parisiennes. Après sept matchs sans victoire face à leurs rivales lyonnaises, les protégées d’Olivier Echouafni ont brisé la malédiction au terme d’une rencontre maîtrisée (1-0, le 20 novembre 2020). Grâce à cette victoire, les Parisiennes ont achevé la phase aller en tête et semblent plus proches que jamais d’un premier sacre national. Emmené par son prolifique trio d’attaque composé de Marie-Antoinette Katoto (13 buts), Kadidiatou Diani et Nadia Nadim (8 buts chacune), le PSG a réalisé une première partie de saison quasi-parfaite avec 10 victoires en 11 rencontres.

Si le club de la capitale maintient la cadence, les Lyonnaises pourraient perdre leur couronne. Toutefois, avec un seul petit point d’avance, le PSG ne dispose d’aucune marge et n’aura pas le droit à l’erreur. Le moindre faux-pas, défaite ou match nul, pourrait permettre aux Rhodaniennes de retrouver leur fauteuil de leader. La saison dernière, les joueuses de Jean-Luc Vasseur avaient d’ailleurs cédé jusqu’à 4 longueurs d’avance au PSG, avant de reprendre la tête à la faveur des matchs nuls du club de la capitale face à Guingamp et Montpellier (1-1) et d’une victoire lors du choc au sommet (1-0, le 16 novembre 2019). L’enjeu pour les Parisiennes au cours de la phase retour sera d’assumer leur statut et de ne pas reproduire les mêmes erreurs. A l’inverse, les Lyonnaises devront faire au moins aussi bien que leurs rivales en vue d’une 16ème journée aux allures de finale. 

Le podium: avantage Bordeaux 

Troisièmes la saison dernière, les Bordelaises semblent bien parties pour accrocher un nouveau podium et une première qualification en Ligue des Champions, la troisième place étant désormais qualificative. Montpellier, dont la dernière campagne européenne remonte à la saison 2017-2018, compte déjà quatre longueurs de retard sur le FCGB. Pourtant, les Girondines sont moins dominatrices que l’an passé, puisqu’elles ont été accrochées à quatre reprises (2 nuls et 2 défaites dont une face aux promues Isséennes). Si l’équipe dirigée par Pedro Martinez Losa perd d’autres points en route, elle pourrait voir les Pailladines remonter sur un podium qu’elles ont occupé à quatre reprises lors des cinq dernières saisons. Pour cela, le MHSC devra réaliser une phase retour de haute volée et performer lors de la confrontation directe avec le club au scapulaire. Juste avant la trêve, les coéquipières d’Elisa De Almeida avaient l’occasion de passer devant les Bordelaises mais s’étaient inclinées (2-0) laissant échapper 3 précieux points. Avantage Bordeaux donc dans cette course à l’Europe. 

Le top 5 : un duel aux allures de derby ? 

Avec seulement 6 points d’écart à mi-saison entre Guingamp (8ème) et Montpellier (4ème), rarement la D1 n’aura été aussi serrée. En début de saison, beaucoup d’équipes avaient annoncé leurs ambitions et leur volonté de se rapprocher du top 5 et la plupart restent en course. Cependant, à l’approche de la phase retour le FC Fleury 91 (5ème) et le Paris FC (6ème) semblent les mieux placés avec respectivement 5 et 2 points d’avance sur Dijon (7ème) et Guingamp (8ème). La lutte pour le top 5 pourrait donc avoir des allures de derby francilien. Après une saison 2019-2020 de transition, néanmoins achevée à la cinquième place, le Paris FC retrouve des couleurs cette saison grâce aux bonnes performances de ses jeunes joueuses comme  la néo-internationale française Clara Mateo (8 buts) et la canadienne Evelyne Viens (7 buts). Intéressantes dans le jeu, les joueuses de Sandrine Soubeyrand n’ont pas toujours été récompensées de leurs bonnes intentions, comme lors de leur courte défaite à domicile face à Bordeaux (0-1, le 22 novembre 2020), et semblent tout à fait en mesure de revenir à hauteur de Fleury.

Justement, les Floriacumoises, emmenées par leur capitaine Léa Le Garrec, ont développé un jeu séduisant lors de la phase aller et restent invaincues sur les quatres dernières rencontres (3 victoires, 1 nul). Malgré les nombreux mouvements de l’intersaison, avec 11 départ pour autant d’arrivées, David Fanzel a réussi à construire une équipe performante avec un mélange d’expérience (Léa Le Garrec, Julia Spetsmark) et de jeunesse (Julie Piga, Manon Heil, Dominika Grabowska). Même si Fleury dispose d’une longueur d’avance, Dijon et Guingamp restent à l’affût et pourraient s’immiscer dans le duel francilien en cas de série de bons résultats. Pour l’heure, après un mercato axé sur l’attaque -point faibles de l’équipe l’an passé- Dijon a fait preuve de bien trop d’inconstance notamment face à ses concurrents directs (défaites face à Fleury et au Paris FC) pour vraiment se mêler à cette course. Guingamp en revanche n’a perdu qu’à une reprise lors des cinq dernières journées et s’est bien repris après ses quatres défaites initiales. La lutte s’annonce donc acharnée jusqu’au bout entre ces quatres équipes. 

Le maintien: une place pour trois (sans compter la DNCG)

En bas de tableau, le maintien devrait se jouer entre le GPSO 92 Issy, le Havre et l’ASJ Soyaux. Lanterne rouge à trois points de Soyaux (10e), le Havre n’a pourtant pas démérité pour ses premiers matchs dans l’élite. Vainqueures lors de la première journée face à Issy (4-0), les Havraises n’ont ensuite pas confirmé et ont tenu tête à leurs adversaires puisqu’elles n’ont pas perdu par plus de deux buts d’écart à l’exception du match face au Paris SG (5-0). Tout l’inverse du GPSO 92 Issy, plus mauvaise défense du championnat avec 53 buts encaissés en 11 journées. Si les coéquipières d’Ella Kaabachi ont multiplié les lourdes défaites, elles conservent toutes leurs chances de maintien. Capables de coup d’éclats en attaque grâce à la vitesse de Laurie Teinturier et de Batcheba Louis, les Isséennes ont prouvé lors de leurs victoires face à Bordeaux (2-1) ou Soyaux (1-0) qu’elles étaient capables de prendre des points à condition d’être plus solides derrière.

A un point de Soyaux, Issy est un peu mieux placé que le Havre, qui dispose néanmoins d’un effectif plus complet bien qu’également restreint. En quête d’un déclic, la direction havraise a décidé à la trêve de remplacer l’entraîneur Thierry Uvenard par Michaël Bunel, précédemment chargé de la préformation pour le HAC. La trêve a aussi profité aux Sojaldiciennes qui se sont considérablement renforcées avec les arrivées des internationales tricolores Kelly Gadéa et Marie-Charlotte Léger. Prêtée par le MHSC, Marie-Charlotte Léger risque de bonifier l’actuelle plus mauvaise attaque de D1 (7 buts en 11 journées), elle qui a inscrit 10 buts au cours de deux dernières saisons. La jeune défenseure Marine Perea est elle aussi prêtée du côté d’Angoulême pour la fin de saison par Bordeaux.

Désormais entrainé par Laurent Mortel, Soyaux, miné par des problèmes internes et financiers depuis la saison passée, mise donc sur le recrutement pour mettre fin à sa progressive descente aux enfers. Attention pour les Charentaises à ne pas se faire rattraper par la patrouille financière, l’ASJ étant sous étroite surveillance de la DNCG. Le 15 décembre, l’organisme de contrôle et de gestion a d’ailleurs prononcé un encadrement de la masse salariale pour l’ASJ Soyaux et le GPSO 92 Issy, et pourrait en cas de manquement important rétrograder administrativement l’un de ces clubs. Et si le maintien se jouait dans les coulisses ? 

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