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D2 féminine: le bilan de mi-saison

Par 20/01/2023 10:48 décembre 15th, 2024 No Comments
L’ASSE reste invaincu dans le groupe B – ©ASSE
A l’instar de la D1 Arkema, la D2 féminine va elle aussi reprendre ses droits. Si la mi-saison aura officiellement ce week-end, à l’issue de la 11ème journée, quelques enseignements peuvent déjà être tirés des dix premières rencontres de la D2 féminine.

Une saison particulière

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas du côté de la D2. Cette année, comme en 2016, la moitié des équipes de chaque groupe seront reléguées. Pas en Régional 1 cette fois-ci, mais en D3. Ce niveau intermédiaire va en effet être recréé la saison prochaine.

Une nouveauté qui maintient toutes les équipes en haleine puisqu’au-delà de la montée, le classement final aura une importance capitale. Chaque week-end, les équipes de l’antichambre de l’élite se livrent donc une bataille acharnée, qui se reflète dans les résultats et les faibles écarts. 

Groupe A: la course de tous les possibles

Un sacré combat. C’est ce que livrent chaque week-end les équipes du groupe A. En haut comme en bas de classement, tout reste à jouer. En haut, Lille, leader, et Orléans, 6ème et premier non-relégable, sont séparés de 6 petits points. Et la lutte est encore plus acharnée dans le trio de tête : 22 points pour Lille, premier, et 21 pour Metz et Lens, qui complètent le podium.

Dès la reprise, le LOSC et le RC Lens s’affronteront pour un derby lourd d’enjeux. En cas de victoire, les joueuses de Rachel Saïdi auraient l’occasion de mettre leurs adversaires à 4 points, avant de se déplacer à Metz fin février. Les Dogues devront néanmoins composer sans leur attaquante Anaïs Ribeyra, gravement blessée et forfait pour le reste de la saison. Longtemps devant, le FC Metz a flanché contre Nantes lors de la dernière journée de 2022 et a permis à Lens, Strasbourg, et Le Mans de rester en embuscade. 

En bas de tableau, les débats sont eux aussi des plus resserrés puisque 5 petites unités séparent Brest, 7ème, de Nantes, lanterne rouge. Une équipe Nantaise qui a connu un long passage à vide en ce début de saison. Prétendant à la montée l’an passé, l’équipe de Loire-Atlantique a siégé dans le bas de classement cette saison. Après avoir changé d’entraîneur fin novembre, les Nantaises restent sur une série de deux matchs nuls et une victoire en championnat. Toujours dernières du classement, à égalité avec le promu du CA Paris, les joueuses d’Oswaldo Vizcarrondo devront poursuivre leurs efforts en 2023 pour éviter la descente.

Groupe B: l’ASSE et l’OM sur une autre planète

Moins homogène que le groupe A, le groupe B semble lui déjà esquisser plusieurs groupes en son sein: les champions potentiels, les maintenus, et les équipes condamnées. Dans le premier, on retrouve l’ASSE, leader, et son dauphin, l’Olympique de Marseille. Les deux clubs s’affronteront d’ailleurs dès la reprise. Avec 10 victoires en autant de rencontres, Saint-Etienne, relégué de D1 Arkema, reste favori. 

En cas de victoire, l’ASSE prendrait 5 points d’avance sur son adversaire. A l’inverse, l’OM reprendrait les commandes du groupe, avec seulement un point d’avance. Cette saison, les Marseillaises sont dans une forme quasi-olympique (ndlr, un match nul concédé à Nice). L’arrivée de Yacine Guesmia et de plusieurs recrues dont Karima Taïeb, Mama Diop et Ndeye Awa Diakhate, semble leur profiter. Côté Stéphanois, Peyton DePriest s’est adaptée à la perfection et est pour l’heure la meilleure buteuse du groupe avec 9 réalisations. 

En bas de tableau, trois équipes sont en grande difficulté, Clermont, Toulouse, les promus et Nîmes, qu’au moins 9 points séparent de la 6ème place. Devant elles, Albi, Le Puy et Yzeure peuvent espérer se maintenir. Si tout n’est pas mathématiquement joué, les premières rencontres après la trêve devraient donner les tendances.

Les joueuses à suivre de la deuxième partie de saison

Deux joueuses pourraient faire la différence dans le groupe A. A tout juste 20 ans, Naomie Vagre est déjà la meilleure buteuse (7 buts). Elle a notamment permis à son club de l’emporter face à Lens grâce à un triplé en novembre dernier (3-1). 

Les Sang-et-Or pourront compter sur Chanel Tchaptchet. Arrivée à l’intersaison en provenance de la VGA Saint-Maur, l’internationale camerounaise a marqué sa première partie de saison par sa régularité. Buteuse, mais aussi souvent passeuse, l’attaquante de 24 ans pourrait être le facteur X des Artésiennes, qui doivent partir en reconquête. 

Dans le groupe B, ce sont plutôt des trios qu’il faudra surveiller. Chez le leader, Saint-Etienne, l’association entre Peyton De Priest (9), Laury Jesus (7) et Cindy Caputo (5) fait des merveilles. A elles trois, ces joueuses ont inscrit 21 buts, soit seulement 5 de moins que toute l’équipe de l’Olympique de Marseille.

Mais l’équipe de la cité phocéenne a elle aussi du talent à revendre. Ashley Clark (8), Mama Diop (7), et Ndeye Awa Diakhaté (5) ont permis à l’OM d’être la seconde meilleure attaque du groupe derrière l’ASSE. De quoi pimenter le duel de la 11ème journée.

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