Le collectif de Rodez (3e du groupe B de D2) ©FredLG
Ce vendredi soir, la FFF a transmis une note permettant aux équipes de D2 féminine de pouvoir s’entraîner. Mais uniquement pour certaines joueuses et certaines équipes. Explications d’une mesure déjà peu respectée.
« Les équipes constituées majoritairement de sportives sous contrat pourront continuer à s’entraîner avec les partenaires d’entraînement qui ne sont pas sous contrat et venant compléter l’effectif de l’équipe ». C’est la première règle majeure encadrant la reprise de l’entraînement en D2 féminine en ces temps de confinement adapté à la seconde vague de la Covid-19. Le contrat nécessaire évoqué par la FFF, est le contrat fédéral qui octroie un statut professionnel aux footballeurs et footballeuses participant aux championnats organisés par la Fédération.
Cet été, la FFF avait en effet autorisé les clubs de D2 à compter 12 contrats fédéraux contre 5 auparavant. C’est cette règle qui permet aujourd’hui à plusieurs écuries de reprendre l’entraînement, tout en étant en règle . Ainsi, des équipes comme Lille, Metz, Nantes qui ont immédiatement profité de cette nouvelle mesure pour professionnaliser leur effectif, vont pouvoir s’entraîner avec un effectif au complet, ou presque. Selon nos informations, plusieurs équipes n’ont pas attendu les nouvelles consignes pour reprendre l’entraînement.
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Une mesure disparate et peu respectée
À l’inverse, dans cette même note, il est indiqué que « les équipes constituées minoritairement de sportives sous contrat, ne pourront pas s’entraîner avec tout l’effectif, seules les joueuses sont contrat pourront continuer de s’entraîner ». Compte tenu de cette règle, l’immense majorité des clubs ne devraient pas pouvoir reprendre l’entraînement collectif.
Plusieurs formations ne comptent que cinq joueuses sous contrat. Pour celles-ci, seules les joueuses professionnelles auront le droit à l’attestation pour s’entraîner. Sauf si les clubs décident de déclarer que le groupe d’entraînement est composé de dix joueuses, pour respecter la règle (cinq joueuses sous contrat et cinq qui ne le sont pas, majorité respectée).
D’après nos indiscrétions, cela devrait être le cas. Les dirigeants pourraient même jouer avec les chiffres et faire venir travailler tout l’effectif, soit une quinzaine ou vingtaine de joueuses au lieu de dix. Ils considèrent en effet qu’il est essentiel pour le football féminin que les équipes de D2 féminine puissent continuer à travailler, à défaut que la compétition soit maintenue.
D’autres pensionnaires de D2 comme Arlac-Mérignac, Nîmes, le Puy, Nancy ou Vendenheim comptent très peu de joueuses sont contrat. Pour eux, la reprise de l’entraînement s’annonce difficile. Reste à savoir si les dirigeants des clubs concernés choisiront de prendre le risque de reprendre. Si ces équipes ne s’entraînent pas, le retour à la compétition s’annonce d’ores et déjà compliqué pour elles, alors qu’elles disposent déjà de moyens largement inférieurs à ceux des clubs de haut de tableau.