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Des Bleues impressionnantes écrasent la Macédoine du Nord

Par 24/10/2020 00:00 No Comments
© Manu Cahu
En l’absence d’Amandine Henry non-retenue et de Corinne Diacre positive à la Covid, l’Équipe de France a assuré son match contre la Macédoine du Nord avec une probante victoire 11-0.

Une première mi-temps explosive

La semaine a été agitée pour l’Équipe de France, avant d’affronter la Macédoine du Nord ce vendredi soir au Stade de la Source d’Orléans. Agitée par la non-sélection d’Amandine Henry, capitaine historique de Corinne Diacre, pour des « raisons sportives ». Agitée par une nouvelle mise en lumière des tensions entre cadres de l’OL et la sélectionneure. D’autant plus qu’à l’annonce de la composition, l’absence dans le 11 de départ de deux cadres lyonnaises, Amel Majri et surtout Wendie Renard, posait question. Ce match contre la Macédoine du Nord ne devait pas être pris à la légère, car une victoire était nécessaire pour recoller l’Autriche en tête du groupe G avant la confrontation entre les deux équipes mardi soir. 

Une équipe intéressante se présente sur la pelouse, avec De Almeida dans le couloir droit, une charnière inédite E. CascarinoTounkara, et où Eugénie Le Sommer est capitaine du soir et positionnée dans un milieu avec Charlotte Bilbault et Grace Geyoro. À noter également l’absence de Corinne Diacre à Orléans, suppléée sur le banc par son adjoint, Éric Blahic. 

Le match, lui, ne pouvait pas mieux débuter, puisque les Bleues trouvaient le chemin des filets dès l’engagement, après seulement quatre touches de balle. Une magnifique ouverture de Charlotte Bilbault trouvait Elisa De Almeida dans son couloir. La Montpelliéraine centrait pour chercher la tête de Valérie Gauvin au premier poteau, qui coupait parfaitement ce ballon. Il finit au fond des filets au bout de dix secondes. C’est tout simplement le but le plus rapide de l’histoire inscrit par l’Équipe de France. 

Après ce but, l’intensité ne baissait pas et le pressing offensif puissant a étouffé la défense macédonienne. Eugénie Le Sommer, réaliste, inscrivait ses deux premiers buts aux 5e et 21e minutes. Offensivement, les menaces venaient surtout de la droite avec un très gros match de la latérale Elisa De Almeida, concrétisé par un but à la 39e minute sur un excellent centre de Sakina Karchaoui. Kadidiatou Diani concluait la première période par un but, récompense de son très bon travail pendant toute la mi-temps. Si les Bleues rentraient aux vestiaires à la mi-temps sur le score de 5-0, Éric Blahic admettait que l’attaque pourrait gagner en efficacité et en réalisme. Beaucoup d’actions étaient manquées, à l’image de Viviane Asseyi qui, malgré des occasions très intéressantes, ne réussissait pas à concrétiser. 

Une seconde mi-temps encore plus forte

En seconde période, le message semblait avoir été reçu pour Asseyi qui conclut un centre de Diani d’une très belle volée. À l’heure de jeu, Karchaoui et Diani cèdaient leur place à Perle Morroni et Delphine Cascarino qui ne tardaient pas à se mettre en lumière. Grace Geyoro, ancienne benjamine à Orléans, faisait honneur à la ville avec un doublé en trois minutes, de deux passes décisives aiguisées de Delphine Cascarino. Avec la sortie sur blessure de la gardienne macédonienne Viktorija Panchurova, un petit coup de mou se faisait sentir, avant de reprendre de plus belle à la 74e minute. En 4 minutes, Eugénie Le Sommer inscrivait ses 3e et 4e réalisations du soir, entrecoupées d’un but de Delphine Cascarino. L’ailière Lyonnaise a fait preuve de beaucoup d’application, sa rentrée dynamisant l’attaque française. Oriane Jean-François faisait son entrée en jeu pour sa première sélection dix minutes avant la fin. Si elle n’a pas vraiment eu assez de temps pour briller, ses déplacements et son engagement ont été intéressants. 

Le bilan du match est globalement excellent, les Bleues ayant fait preuve d’une vraie force collective. Avec 42 tirs (16 cadrés) contre 0 pour la Macédoine, Pauline Peyraud-Magnin n’a absolument jamais été inquiétée par des Macédoniennes qui ont à peine dépassé la ligne médiane. Comme l’a souligné Eugénie Le Sommer à la fin du match, les Bleues ont répondu à une semaine agitée par un match maîtrisé et appliqué. À quatre jours de la première « finale » du groupe en Autriche, les Bleues suivent les Autrichiennes avec un sans-faute de 5 victoires en 5 matchs. Elles sont en tête à la différence de buts (+29 contre +21 pour l’Autriche), et la double confrontation directe qui les attend scellera l’avenir de ce groupe. Début de réponse mardi soir à 21h au Stadion Wiener Neustadt.

À lire aussi l’analyse du match aller : Les Bleues surclassent la Macédoine du Nord (7-0)

TOPS 

Elisa De Almeida 

Quel match fulgurant de la latérale. Omniprésente dans son couloir droit, elle est l’autrice pour son 4e match en Bleue d’un but et deux passes décisives. La Montpelliéraine n’a presque jamais baissé en intensité, ses tâches du soir étant en quasi exclusivité offensives face à la faible opposition de l’attaque macédonienne. 

Eugénie Le Sommer

Capitaine pour sa 173 sélection en Bleue, la meilleure buteuse de l’Équipe de France était en grande forme ce soir. Autrice de son second quadruplé (l’autre contre la Bulgarie en 2013), elle a su par ses placements et son réalisme dynamiter la défense macédonienne. C’est une artisane centrale de la victoire des Bleues. 

Kadidiatou Diani

Il est, à vrai dire, difficile de ne distinguer que trois Françaises ce soir. Mais à droite, l’ailière du PSG a été un danger de tous les instants par sa percussion et ses déplacements. Remplacée à l’heure de jeu par Delphine Cascarino, qui a réalisé une demi-heure de haute volée, Diani a eu le temps d’inscrire un but et de délivrer deux passes décisives. 

FLOPS 

Estelle Cascarino

Pour sa quatrième sélection en Bleue, la défenseure centrale bordelaise a semblé manquer de sérénité. Autrice de plusieurs déchets techniques, c’est la moins en vue des Françaises du soir, d’autant plus que la comparaison avec Aïssatou Tounkara, très solide en défense centrale, n’est pas à son avantage. Si tout n’est pas à jeter – à l’image d’une bonne ouverture sur Oriane Jean-François en fin de match – sa performance ne restera pas dans les annales. 

La Macédoine du Nord 

Si les Bleues ont assuré, en marquant les esprits et les filets, c’est aussi dû à une opposition macédonienne particulièrement faible. Avec peu d’intensité, elles ont surtout énormément manqué en qualités techniques et athlétiques. Avec zéro tir tenté, elles n’ont presque pas passé la ligne médiane et n’ont jamais approché Pauline Peyraud-Magnin. Beaucoup plus en difficulté qu’au match aller à Skopje, cette rencontre est à oublier pour celles qui joueront bientôt  le match pour déterminer la dernière place de ce groupe G contre le Kazakhstan. 

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