
Constance Picaud et ses coéquipières gardiennes se sont exprimées en conférence de presse – ©Nathalie Quérouil
Ce mercredi les trois gardiennes de l’équipe de France ont eu le droit à une conférence de presse. Les trois portières se sont exprimées sur leur préparation, leurs rôles respectifs et sur l’entame du mondial.
Après Sakina Karchaoui et Vicky Becho , les gardiennes de l’équipe de France ont elles aussi eu droit à leur conférence de presse.
Sur la Jamaïque, leur premier adversaire
Pauline Peyraud-Magnin : « C’est une équipe athlétique sur les côtés avec une très grande attaquante que l’on connaît, que l’on a vu évoluer, qui a fait une très grande saison avec Manchester City (Khadija Shaw). On a étudié ça ce matin et on va continuer jusqu’au match, avec beaucoup de vidéo. Pour les attaquantes, savoir comment elles viennent, comment elles attaquent, comment les contrer. »
Solène Durand : « Il reste encore quelques jours. On va procéder étape par étape, se mettre en condition déjà, se focaliser sur nous, se concentrer tranquillement. Commencer par une victoire est toujours mieux. Cela sera l’objectif. On va tout faire pour répondre présente ce jour-là et si on arrive à produire notre jeu ensemble, on devrait y parvenir. On va tout faire pour ça. »
Constance Picaud sur sa première participation à une Coupe du monde
« Forcément, j’ai plein d’étoiles dans les yeux. C’est ma première grande compétition. C’est un peu un rêve d’enfant. Mais en même temps, j’ai les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Je sais ce que cela représente. Je ne suis pas là pour le prestige ou quoi que ce soit. Je suis consciente de nos objectifs. C’est un travail au quotidien. J’en prends plein les yeux tous les jours. Je pars du principe que si l’on ne prend pas de plaisir, il faut arrêter. Donc je vais sur le terrain, je prends énormément de plaisir, avec mes coéquipières et le staff. »
Sur la hiérarchie et la concurrence
Constance Picaud : « Je connais [Pauline] depuis moins longtemps et j’ai moins d’expérience à ses côtés mais je rejoins Solène sur tout ce qu’elle a dit. Je prends énormément de plaisir à travailler à ses côtés et avec Solène aussi. Sa carrière n’a pas forcément été facile, elle est arrivée un peu sur le tard et a su faire ses preuves. Grâce à elle, j’apprends. C’est un plaisir au quotidien et c’est la première fois que je vis une concurrence aussi saine dans un tel groupe. »
Solène Durand : « Je connais Pauline depuis longtemps. En club ou en sélection, une rivalité s’installe souvent, parfois bonne ou mauvaise. Avec Pauline, cette rivalité a toujours été bonne et on partage une même mentalité à ce niveau-là. »
Sur l’évolution du poste de gardiennes
Constance Picaud : « La mentalité des joueuses qui deviennent gardiennes par la suite évolue, alors qu’auparavant le stéréotype de la gardienne était celle qui ne courait pas et qui ne savait pas jouer au pied. Pour moi, ça c’est fini. Je ne dirais que nous sommes aujour’hui des marathoniennes mais on rechigne pas à courir, on a une capacité athlétique bien plus développée. Le poste a évolué dans plein de domaines, le jeu aérien, le jeu au pied. La gardienne n’est plus le point faible d’une équipe. »
Solène Durand : « Il y a dix ans, il n’y avait pas forcément d’entraîneur spécifique pour les gardiennes de but. On est plus encadrées et forcément quand on ne fait que des entraînements spécifiques, on s’améliore, même pour les plus jeunes. Avant, seules les seniors en avaient, maintenant on n’en voient dans toutes les équipes. Cela fait la différence. Forcément le niveau s’améliore. »