Euro 2022 : état des lieux de la saison du groupe B

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À quelques jours de disputer leurs premières minutes, l’Allemagne, l’Espagne, le Danemark et la Finlande peuvent se targuer d’avoir fait le plein d’expériences tout au long de la saison. Retour sur l’exercice 2021-2022 du groupe de la mort.

Rythmée par les échéances pour la qualification à la Coupe du monde 2023, la saison 2021-2022 a été riche en affrontements pour le groupe B. À l’exception de la Finlande, chaque équipe a pu participer à douze matchs, soit plus de 1000 minutes d’adversité.

Une première moitié de saison parfaite

Après l’exercice 2020-2021, premier post-Covid et qui aurait dû initialement se conclure par l’Euro, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne ont commencé la saison 2021-2022 sur les chapeaux de roues avec en ligne de mire la compétition européenne.

Grands favoris des groupes B, E et H pour la qualification à la prochaine Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, l’Espagne, le Danemark et l’Allemagne ont réalisé une première moitié de saison quasi parfaite. Face à des nations moins bien classées, ces cadors européens ont assuré, enregistrant 6 victoires pour l’Allemagne et le Danemark et 5 victoires pour l’Espagne en autant de matchs disputés. Les trois pays ont soigné leurs statistiques en inscrivant 31, 34 et 43 buts soit une moyenne de 5 à 8 réalisations par rencontre. Côté défense, l’Allemagne et le Danemark n’ont encaissé que deux buts chacun, alors que l’Espagne a su garder ses cages inviolées. De quoi terminer  parfaitement l’année 2021.

Petit poucet du groupe B, la Finlande a quant à elle eu plus de difficultés. Dans le groupe A, le pays scandinave a croisé sur sa route la Slovaquie, la Géorgie, l’Irlande et la Suède. Alors que son parcours avait bien débuté, la Finlande s’est inclinée face à ces deux derniers, finissant 2021 sur un bilan mitigé.

Rendez-vous en 2023

Près de cinq mois après leur précédent rassemblement, les différentes nations se sont retrouvées en avril dernier pour la deuxième partie des échéances qualificatives à la Coupe du monde. Les victoires en phase aller ont permis à l’Espagne, au Danemark et à l’Allemagne la possibilité de d’ores et déjà obtenir leur ticket pour l’Océanie, sans attendre les rencontres internationales de la saison 2022-2023. 

L’Espagne et le Danemark n’ont pas loupé le coche en continuant leur parcours sans faute. Grâce à des victoires 2-0 face à Malte, l’Azerbaïdjan et l’Écosse, le Danemark de Pernille Harder et l’Espagne d’Alexia Putellas, indisponible pour l’Euro suite à une rupture du ligament croisé antérieur, ont obtenu leur place pour le prochain Mondial. De son côté, la Finlande a rendu une meilleure copie que lors de ses premiers matchs qualificatifs. Alors qu’elles avaient été battues à l’aller, les Helmarit ont obtenu un match nul face à la Slovaquie puis à nouveau remporté la rencontre face à la Géorgie, glanant 4 points en deux matchs et la troisième place de son groupe.

L’Allemagne a quant à elle affiché un bilan mitigé pour le retour des qualifications au Mondial. Première du groupe H, la Mannschaft s’est imposée face au Portugal puis a concédé sa première défaite en match officiel de la saison face à la Serbie (2-3), ce qui l’a condamnée à attendre les matchs de la saison prochaine pour obtenir une place au Mondial. Et ce revers n’a pas été le seul.

Retour à la réalité en début d’année

Face à la faible opposition lors des qualifications au Mondial 2023 et à la différence avec le niveau attendu à l’Euro 2022, les nations du groupe B ont décidé de se mesurer à des adversaires de choix pour leur préparation. Pendant la trêve internationale de février, la Finlande, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne ont pris part à différents tournois. L’adversité plus élevée des rencontres a mis un terme à l’invincibilité de ces trois derniers.

La Finlande s’est rendue au Tournoi de France tandis que le Danemark a vu sa participation à l’Algarve Cup écourtée suite à l’apparition de plusieurs cas de Covid-19 dans son effectif. Les demi-finalistes de l’édition 2017 de l’Euro n’ont pu disputer qu’un match, face à l’Italie, rencontre perdue sur la petite des marges. 

Au Tournoi de France, la Finlande a terminé dernière avec ses larges défaites contre la France (0-5) et les Pays-Bas (0-3), et un nul face au Brésil (0-0).

La Mannschaft et la Roja ont quant à elles été conviées à la première édition de l’Arnold Clark Cup au pays des Lionesses. Avec une victoire face aux championnes olympiques (1-0) et deux nuls face à l’Allemagne (1-1) et l’Angleterre (0-0), les joueuses de Jorge Vilda ont terminé deuxièmes au goal average derrière les hôtes de la compétition. Privée de plusieurs joueuses touchées par le Covid-19, l’Allemagne avait été en difficulté pour ce tournoi plus relevé que le début de saison. Ses oppositions face au Canada (0-1) et à l’Angleterre (1-3) se sont soldées par des échecs, avant un match nul face à l’Espagne (1-1).

Dernière ligne droite avant le saut dans le grand bain

Le début de l’année 2022 a été rythmé de performances, bien loin des larges victoires de la première partie de saison, qui devaient être corrigées pour se rapprocher des attentes de l’Euro. Pour préparer le mois de juillet outre-Manche, le Danemark a disputé trois matchs amicaux au mois de juin alors que l’Allemagne a choisi de ne rencontrer qu’un adversaire. L’Espagne et la Finlande ont elles opté pour deux rencontres afin de préparer l’événement.

La tendance du début d’année 2022 s’est prolongée pour les Danoises, les Espagnoles et les Finlandaises qui n’ont pas fait le plein de victoires. L’Espagne a continué sa série d’invincibilité, battant largement l’Australie (7-0), mais a concédé un nouveau nul, cette fois face à l’Italie (1-1), qui participera à l’Euro dans le groupe D. Après deux victoires contre l’Autriche (2-1) et le Brésil (2-1), le Danemark a lui essuyé une défaite face à la Norvège (1-2), prétendant du groupe A et potentiel adversaire. La Finlande a affronté le Japon et les Pays-Bas, deux pointures mondiales, et a finalement perdu ses deux matchs (respectivement 5-1 et 2-0) avant son entrée en piste dans le groupe de la mort.

Après ses déconvenues du début d’année, la Mannschaft a de son côté  retrouvé le chemin du succès en disposant facilement de la Suisse (7-0) mais n’a pu se tester que face à un seul adversaire.

À l’issue d’une saison faite d’échéances relativement abordables pour le prochain Mondial et de rencontres amicales davantage relevées et proches du niveau attendu en Angleterre, il est toujours impossible de donner l’identité des deux équipes qui se qualifieront en quarts de finale. Les matchs du groupe B, qui débuteront le vendredi 8 juillet promettent un niveau homogène et un suspense jusqu’aux derniers instants.