
RDV le 17/07 pour le match Suède-Portugal. – © FPF / Algarve Cup
Scindé en deux entre un duo d’ultra favoris et deux outsiders, le groupe C offrira pourtant des rencontres riches en émotions et sera le théâtre de jolis combats.
La couronne suédoise ?
Les Suédoises, deuxièmes au classement FIFA, peuvent se targuer du statut de favori de ce groupe. Si une qualification en quarts de finale semble probable, elles ouvriront leur Euro par ce qui s’annonce comme la finale du groupe C : le match contre les Pays-Bas ce samedi 9 à Sheffield. Vice-championnes olympiques l’été dernier, elles sont sur une excellente dynamique. Largement en tête du groupe A de qualification au mondial, elles ont déjà validé leur billet pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande l’été prochain. L’équipe portée par Magdalena Eriksson ou Kosovare Asllani présente de solides éléments dans son XI de départ.
Petit point d’attention toutefois, la Suède avait fini 2ème de sa poule de l’Euro 2017 et s’était qualifié in extremis pour la suite, en raison d’un nul contre l’Allemagne et d’une défaite finale contre l’Italie, avant de chuter en quarts… contre les Pays-Bas. Un précédent que les Blågult, les Bleues et Jaunes, auront pour mission de faire oublier.
Et si le vent avait tourné pour le moulin néerlandais ?
Oui, les Néerlandaises sont championnes d’Europe et vice-championnes du monde en titre. Oui, elles ont dans leurs rangs parmi la crème de la crème du football européen avec Vivianne Miedema ou la néo-Parisienne, Lieke Martens. Oui, elles sont parmi les favorites de cet Euro. Mais leurs performances des derniers mois laissent à désirer. Elles ont implosé face aux hôtesses à Leeds en amical (5-1) et ne sont que deuxièmes de leur groupe de qualification au mondial derrière l’Islande. En vérité, il est très difficile de dégager un favori entre Suédoises et Néerlandaises et le diable se cachera dans les détails. La première place du groupe offre un ticket en quarts de finale contre le deuxième du groupe D, théoriquement et sur le papier contre une des équipes les plus abordables de l’Euro. Si la finale annoncée est bien leur confrontation directe de ce samedi, il faudra prêter attention aux deux troublemakers de ce groupe C.
La Suisse tout sauf neutre
Si la qualification en quarts de finale ne sera pas tâche aisée pour les Suisses, la Nati se présente à son deuxième Euro avec de solides arguments. D’abord, les Helvètes sont menés par Nils Nelson, l’ancien coach des Danoises, avec qui elles ont atteint la finale de l’Euro 2017 pour la meilleure performance de leur histoire. Il y a 4 ans, la Suisse avait chuté de justesse en phase de groupe, malgré une très bonne victoire contre l’Islande et un nul plein de regrets contre la France. Elles compteront sur des joueuses expérimentées en Europe, à l’image de leur capitaine Lia Wälti (Arsenal) ou de la couteau suisse du Barça Ana-Maria Crnogorčević, capable de jouer en pointe aussi bien que sur les côtés de la défense. Au bout des prolongations contre le Bayern, le but de Ramona Bachmann avait libéré le Parc des Princes et offert la qualification au PSG. C’est ce genre d’actions que le peuple suisse aura envie de revoir, car il faudra enchaîner les performances de très haut vol pour tenter sa chance dans ce groupe C.
Le Portugal, un miraculé déjà promis aux Enfers ?
Tout comme la Suisse, le Portugal participe au deuxième Euro de son histoire après 2017. Dans ce quatuor, les Portugaises semblent théoriquement en dessous du lot. Mais il sera hors de question pour elles de faire figuration. Elles ont préparé cet Euro avec l’ambition de faire mieux qu’il y a 4 ans, où elles avaient décroché une victoire contre l’Écosse. En amical de préparation, elles ont enchaîné deux bonnes victoires contre la Grèce (4-0 puis 1-0) avant de se casser les dents contre l’Australie qui affichait surtout son équipe B (1-1) quelques jours après la gifle infligée par l’Espagne (7-0). Le Portugal pourra compter sur une défense solide, menée par la gardienne du Servette Inês Pereira, et sur une attaque jeune et pleine d’envie avec Kika Nazareth ou Jessica Silva, passée par l’OL. N’ayant rien à perdre et une chance pour impressionner, les Portugaises joueront tout sauf de la figuration. réitérer cette performance ?
Time to create new memories 🦁🏆#WEURO2022 #NothingLikeOranje pic.twitter.com/RFLHAGcFI5
— Vivianne Miedema (@VivianneMiedema) May 31, 2022
La joueuse à suivre : Vivianne Miedema
À 25 ans, et bientôt 26 (le 15 juillet prochain), Vivianne Miedema sera sans aucun doute l’une des joueuses à suivre lors de cet Euro 2022. L’attaquante d’Arsenal a déjà marqué l’histoire des Pays-Bas en devenant meilleure buteuse de la sélection avec 92 réalisations à son compteur. Elle sait surtout être présente lors des grands rendez-vous : elle avait fini meilleure joueuse de la compétition lors de la victoire de son équipe à l’Euro 2017, et avait également terminé meilleure buteuse des Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier. De plus, la numéro 9 se présente en Angleterre avec le statut de « Ballon d’Or par intérim », ayant terminé 4ème en 2021 derrière Alexia Putellas et Jennifer Hermoso, blessées, et l’Australienne Sam Kerr. Dans un groupe C assez mitigé, la serial buteuse Oranje sera-t-elle à nouveau au centre de l’attention ?