Avant-match
Un match pour commencer à rêver !
Le coup d’envoi de la coupe du monde féminine sera donné ce vendredi 7 juin 2019 à 21h. L’équipe de France recevra la Corée du sud dans l’antre du Parc des Princes pleine à craquer. Une rencontre d’ores et déjà capitale, qui s’annonce haute en football.
Les Bleues, ou le devoir de la consécration
Défaites en quarts de finale de la coupe du monde 2015 et de l’Euro 2017, l’équipe de France doit cette année relever un double défi. Tout d’abord celui de remporter (enfin) un trophée et deuxièmement de générer une ferveur populaire autour d’elles. Le second étant très intimement lié au premier. Les tricolores ont bien en tête que leur parcours lors de ce mondial pourrait marquer un tournant dans l’histoire du football féminin, tant d’un point de vue de l’engouement que des retombées (médiatisation, inscriptions de jeunes filles en école de football, etc.).
Depuis le début de leur préparation, les Françaises mettent tout en œuvre pour arriver en forme dans la compétition. Cela s’est notamment traduit par une fatigue généralisée lors du match amical contre la Thaïlande malgré une victoire par trois buts à zéro. Contre la Chine, après avoir ouvert le score à la demi-heure de jeu par l’intermédiaire de Valérie Gauvin, les Bleues ont longtemps buté sur une défense chinoise regroupée et solidaire. Malgré la victoire finale, quelques éléments restent pour le moins sujets aux inquiétudes. Premièrement, l’égalisation chinoise. Après un contre favorable, les joueuses asiatiques sont parvenues à faire remonter le ballon très rapidement vers l’avant pour permettre à Wang Shanshan de tromper Sarah Bouhaddi. Or, le jeu chinois est fortement similaire à celui de la Corée du sud : défense solide puis contre-attaque rapide. Bien que la France ait en fin de compte remporté la partie, elle pourrait rencontrer les mêmes difficultés ce vendredi si elle pèche autant dans l’agressivité sur le porteur du ballon.
Réussir là où Bruno Bini, Philippe Bergeroo et Olivier Echouafni ont échoué, tel est le challenge de Corinne Diacre. La sélectionneure pourra-t-elle compter sur ses piliers que sont Le Sommer, Henry et M’Bock longtemps incertaines ?
La Corée du Sud : l’ambition de ravir des points au favori
Si la Corée parvient à arracher un ou plusieurs points à l’équipe de France, elle prendrait un peu d’avance dans la course à la seconde place sur les autres équipes du groupe que sont le Nigéria et la Norvège. En cas d’égalité lors des matches suivants face à ces deux nations, le résultat concédé ou obtenu contre la nation hôte, qui semble être le favori pour la première place, pourrait les départager.
Cette formation composée de joueuses de petits gabarits, rapides et habiles techniquement, a une belle capacité de projection vers l’avant.
Les troupes de Yoon Deok-yeo devront toutefois être plus concentrées défensivement que lors du huitième de finale perdue face à cette même sélection tricolore en 2015. Légèrement défaites la semaine dernière, sur le score d’un but à zéro, face à la Suède, elles confirment leur réputation d’équipe accrocheuse.
Les guerrières Taeguk auront fort à faire et seront dans l’obligation de mobiliser toutes leurs forces dans la bataille.
Deux joueuses dans le match : Aïssatou Tounkara et Ji So-Yun, un duel à suivre
En l’absence probable de Griedge M’Bock, c’est Aïssatou Tounkara, défenseure de l’Atlético de Madrid, qui pourrait s’installer en charnière centrale aux côtés de l’incontournable Wendie Renard. Habituellement remplaçante, la native de Paris endosserait le rôle de titulaire.
Si Renard et M’bock ont pour elles l’avantage d’évoluer ensemble à l’Olympique Lyonnais et d’avoir développé une panoplie d’automatismes, l’ancienne pensionnaire du Paris FC n’en demeure pas moins un choix de luxe pour Diacre. Championne de Liga pour sa première saison en terre ibérique, elle a rapidement pris la dimension d’un club européen.
Bien qu’elle n’affiche que 12 sélections à son compteur, elle a pris part à 5 rencontres internationales sur les premiers mois de l’année 2019.
En face, elle pourrait avoir affaire à une adversaire de taille, en la personne de Ji So-Yun. La joueuse de Chelsea, reste l’atout numéro 1 de la sélection sud-coréenne. Vitesse balle aux pieds, coups de pieds arrêtés millimétrés, celle qui a fait trembler les filets de Lyon en demi-finale de la dernière Ligue des Champions peut s’avérer être un véritable poison pour une défense.
Un potentiel duel qui s’annonce prometteur, dans une rencontre ô combien importante.
Informations pratiques :
Vendredi 7 juin à 21h, Parc des Princes (Paris)
Diffusion : TF1 (cérémonie d’ouverture dès 20h35)
Après-match
L’équipe de France s’impose d’entrée
Dans un Parc des Princes de gala, l’équipe de France a facilement disposé de la Corée du Sud (4-0). Elle doit d’ores et déjà se tourner vers la prochaine rencontre.
Les Bleues dans leur parc
Devant 45 261 spectateurs intrépides dès leur entrée sur la pelouse, entonnant la Marseillaise comme un seul homme, les joueuses de Corinne Diacre ont soigné leur première partition dans ce mondial.
Après une petite dizaine de minutes où les deux équipes se jaugent, Eugénie Le Sommer ouvre le score en reprenant du pied le centre d’Amandine Henry.
La 12ème femme a quelques temps cru à l’aggravation du score par l’intermédiaire de Griedge M’Bock avant que la VAR (Assistance vidéo à l’arbitrage) ne vienne mettre un terme défavorable au suspens.
Loin d’arrêter leurs élans, ce fait de jeu n’était que le point de départ d’une belle série de buts.
Une avalanche de buts
De leur côté les Coréennes n’ont quasiment jamais inquiété les Bleues si ce n’est leur première occasion à la 60ème minute et une incursion éclaire à la 76ème.
Les Bleues ont réussi à gagner ce match tout en maîtrise, sans pour autant creuser les organismes. Les yeux sont désormais tournés vers le prochain adversaire : la Norvège.
Score final, 4-0 !
Informations pratiques :
Prochain match de la Corée du Sud : Mercredi 12 juin à 15h, Nigéria – Corée du Sud, Stade des Alpes (Grenoble)