![Diacre liste octobre (C) FFF](https://www.lequipiere.com/wp-content/uploads/2020/10/Capture.jpg)
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Entre conflits internes et qualification à l’Euro assurée, la conférence d’avant-match de Corinne Diacre n’a que peu abordé les aspects sportifs de la rencontre contre le Kazakhstan.
Un peu de sport, quand-même
En bonne veille de match, il a fallu parler sport, performance et stratégie. Heureusement, de ce côté, il y avait de bonnes nouvelles : « L’état de forme du groupe est bon. On a récupéré les joueuses qui avaient des petits soucis musculaires. Je n’aurai que l’embarras du choix demain (mardi), les 23 joueuses sont aptes. »
Cependant, la qualification à l’Euro de vendredi dernier contre l’Autriche amenait aussi une nouvelle dimension pour le match de demain. En effet, « il y aura une rotation car j’ai des joueuses dans des clubs qui vont être sollicitées avant cette fin d’année par les Championnats et la Ligue des champions. Comme l’équipe est qualifiée, on va essayer de rendre les joueuses dans un bon état de forme dans les clubs pour que celles-ci puissent performer. » Solidaire, la coach !
Mais très vite, le côté sportif de la conférence s’est effacé… avec la question du brassard de capitaine. « Ce sera Charlotte Bilbault […] Parce qu’elle ne joue ni à Paris, ni à Lyon, donc elle peut jouer demain. » expliquait-elle, sans tomber dans le piège d’amener le sujet vers ses désaccords récents avec Amandine Henry, capitaine habituelle des Bleues.
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Passer à autre chose
Mais ça n’a pas raté, le sujet que tout le monde attendait a bel et bien été abordé – que s’est-il passé entre elle et les Bleues ce samedi suite à l’intervention de Noël Le Graët ? « La discussion a eu lieu, elle s’est bien passée. Comme toute discussion, il y a eu des choses négatives, mais il y a eu aussi des choses positives. Il vous appartient de retranscrire ce qu’il s’est dit. » Finalement, on n’en a pas appris beaucoup plus. On a toutefois retenu qu’on devrait creuser davantage pour savoir ce qui s’était dit…
Ennuyée de l’attention portée aux relations entre elle et les joueuses de l’Équipe de France, Corinne Diacre relativisait la situation. Après tout, « trouvez-moi un entraîneur qui n’a pas de problème aujourd’hui. Oui, effectivement, il y a des désaccords entre certaines joueuses et la sélectionneure. Après, de là à parler de fracture… » répondait-elle. Mais loin de faire la sourde oreille, Corinne Diacre rassurait les mauvaises langues sur son attitude, ou presque : « J’ai entendu ce que l’on m’a dit. Après, chacun a sa liberté de pensée […] On a échangé, c’est le principal, maintenant je vous l’ai dit il faut continuer à avancer. »
Manifestement agacée par cette affaire, la sélectionneure veut se concentrer sur l’avenir, le sportif, les Bleues : « Je ne suis pas là pour parler de ce qu’on s’est dit entre quatre murs, ni pour commenter toutes mes décisions ni mes discussions avec les joueuses. Je fais mon travail, j’espère du mieux possible, tant que l’équipe de France gagne ça se passe bien. Il y aura des accrocs, il y aura des matches que l’on perdra, est-ce qu’il faut tout remettre en question pour autant ? » Elle veut conclure, passer à autre chose et demande à rester professionnelle : « On ne peut pas être toujours d’accord, et heureusement, sinon la vie ne serait pas toujours très agréable à vivre. Ce qui est bien c’est qu’on s’est dit les choses, enfin, on s’est dit certaines choses. Il faut que ça nous serve pour avancer, il faut arrêter de regarder dans le rétro. »
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Les médias coupables ?
Rendant les médias responsables des proportions qu’ont pris les conflits internes, Corinne Diacre a aussi interpellé ses interlocuteurs : « C’est vous qui parlez de fracture, c’est vous qui faites tout un tas de problèmes. »
Elle est en particulier revenue sur une discussion largement diffusée sur les réseaux : « J’ai dit »tout se paie un jour ». Mais ce n’était pas une menace, pas du tout. Tout dépend comment vous le dîtes. Tout dépend comment c’est retranscrit. Tout dépend comment on perçoit les choses. Il y a souvent des interprétations. Ça a été fait, dit, retranscrit une nouvelle fois. La manière dont cela a été retranscrit vous appartient. »
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