
Wendie Renard, unique buteuse de la rencontre – ©Mickaël Guay
Trois jours après leur première confrontation, la France et la Suisse s’affrontaient de nouveau en amical à Metz. Et pour ce second acte, ce sont une nouvelle fois les Françaises qui se sont imposées (2-0), non sans difficultés.
Un turnover logique
Après avoir opté pour un 3-4-3 inédit samedi dernier, Corinne Diacre revenait à des choix plus classiques en alignant un 4-3-3. Si le dispositif n’a pas surpris par sa forme, il l’a toutefois été dans sa composition. En défense, Wendie Renard et Aissatou Tounkara officient en charnière centrale aux côtés de Perle Morroni et Eve Périsset. Au milieu, Sandie Toletti est titularisée dans l’axe avec, pour l’épauler, Charlotte Bilbault (capitaine) et Grace Geyoro.
Mais c’est en attaque que les surprises ont été au rendez-vous. La « supersub » lyonnaise Melvine Malard est titulaire pour la première fois en sélection, en pointe, aux côtés de Clara Matéo et Amel Majri. Côté Suisse, Gaëlle Thalmann cède sa place dans les buts à Seraina Friedli.
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Une première période engagée mais stérile
Dès l’entame de match, les Suissesses affichent leurs intentions. Déterminée à mettre davantage de rythme que lors du match précédent, la Nati se montre impliquée dans le pressing. Face à des Bleues bien en place, les visiteuses peinent toutefois à construire une fois le ballon récupéré.
De leur côté, les joueuses de Corinne Diacre ont également des difficultés à construire à l’approche des 20 mètres devant un bloc Suisse plus resserré. Si les occasions franches se sont faites rares, elles ont toutefois majoritairement été l’œuvre des tricolores. A la 11ème minute, après une passe de Clara Mateo, Grace Geyoro aurait même pu ouvrir le score après un centre raté. Une trajectoire insuffisamment excentrée qui a permis au ballon d’heurter le montant de Friedli.
Malgré les occasions de Mateo (23’) et de Toletti (38’) le score reste vierge. Un score nul qui a semblé agacer les 22 actrices. A l’approche du coup de sifflet intermédiaire, la partie se fait de plus en plus hachée, avec des fautes intentionnelles et évitables de part et d’autre.
Les périodes se suivent et se ressemblent…ou presque
Au retour des vestiaires, Matéo cède sa place à Delphine Cascarino et Amel Majri à Sandy Baltimore pour dynamiser les couloirs. Par la suite, les occasions se succèdent côté français. D’abord une frappe de Malard (57’) stoppée puis une tête de Renard qui touche la barre (58’). Mais le score n’évolue pas pour autant. Côté Suisse, Ramona Bachmann tente tant bien que mal d’accélérer après récupération du ballon, mais peine à trouver du soutien pour espérer construire.
A l’heure de jeu, la sélectionneure des Bleues effectue ses derniers changements (ou presque) : Léa Khelifi pour Grace Geyoro et Kadidiatou Diani pour Melvine Malard (62’). Recroquevillées dans leur moitié de terrain, les Suissesses résistent aux tentatives françaises, mais sont visiblement moins disposées à effectuer les efforts pour se projeter hors de leur camp.
Et c’est finalement sur un coup-franc puissamment tiré par Eve Perisset, que l’inévitable Wendie Renard marque de la tête pour délivrer les Françaises (77′).
Après une faute sur Kadidiatou Diani, un pénalty est accordé à la France. Wendie Renard se présente face à Seraina Friedli et double la mise (91′). La capitaine Lyonnaise signe ainsi sa 28ème réalisation en équipe nationale. Au coup de sifflet final, la France s’impose sur le même score qu’au match précédent et égale le record d’invincibilité (15 matchs) établi sous l’ère Bergeroo.
A noter l’entrée en jeu d’Ella Pallis, qui honorait sa première sélection, en remplacement de Sandie Toletti en fin de rencontre.