Avant-match
Qui pour rejoindre l’Allemagne ?
Elles ont un style de jeu similaire, un parcours dans cette compétition identique (2 victoires pour 1 défaite), un niveau égal, Canadiennes et Suédoises sont sorties de groupes largement à leur portée, sans trop de mal. C’est un duel de deuxièmes de groupe qui aura lieu lundi à 21 heures au Parc des Princes.
Leur adversaire est déjà connu. Le vainqueur de ce Suède-Canada rencontrera l’Allemagne en quarts de finale à Rennes. Mais avant tout ça, au moins 90 minutes d’un match qui s’annonce (très) ouvert, entre deux équipes défensives, qui aiment aller au contact, et dangereuses en attaque.
En cas de victoire, la Suède réaliserait une meilleure prestation que lors du précédent Mondial en 2015. Elle avait été éliminée, 4 buts à 1, dès les huitièmes de finale par sa bête noire, l’Allemagne ! En gagnant ce match, les Bleues et Jaunes rencontreront à nouveau cet adversaire tant redouté qui les avait également privées d’un titre olympique à Rio en 2016. C’est là l’une des motivations principales de la formation de Peter Gerhardsson pour ce huitième de finale. Battre le Canada pour affronter à nouveau l’Allemagne, et prendre sa revanche.
Les Canadiennes, quant à elles, étaient arrivées en quarts de finale de “leur” Coupe du Monde en 2015, avant d’être éliminées par l’Angleterre (2-1). Échouer face à la Suède lundi serait donc une grande déception, puisqu’elle rendraient une copie moins aboutie qu’il y a quatre ans.
A quoi s’attendre ?
Au vu de leurs longs parcours respectifs dans les grandes compétitions internationales, Canadiennes et Suédoises se connaissent bien. Elles se sont rencontré 9 fois depuis 2003, mais jamais en compétition officielle, et dans ce face à face, léger avantage à la Suède (4 victoires contre 3 canadiennes). La dernière confrontation s’est terminée sur un score de parité 2-2.
On s’attend donc à voir un match ouvert, entre deux formations qui ont jusque là réussi un parcours plus qu’honorable – 2 victoires et 1 défaite (contre les Championnes du Monde pour la Suède et face aux Championnes d’Europe pour le Canada). Impossible de désigner un favori pour le match, tant les deux équipes ont un niveau de jeu égal et comparable.
Le Canada et la Suède pratiquent un jeu de contact, de pressing assez haut en général. Les deux équipes sont capables de réaliser de belles récupérations au milieu de terrain et de réussir des transitions rapides, mais elles souffrent toutes deux d’un grand déchet technique dans le demi-terrain adverse. Il faudra faire attention notamment aux inspirations géniales de la Canadienne Christine Sinclair et de la Suédoise Kosovare Asllani devant le but adverse.
Bien malin celui qui veut prédire le résultat de la rencontre.
Informations pratiques :
Suède – Canada, 24 juin à 21h00
Parc des Princes, Paris
Diffusion : TMC et Canal + Sport
Après-match
Victoire logique de la Suède !
Au cours d’un match équilibré, les Suédoises ont su s’imposer par la plus faible des marges face à leurs homologues canadiennes (1-0). Elles peuvent notamment remercier leur gardienne Hedvig Lindahl, auteure d’un bel arrêt sur pénalty.
Alors qu’elles avaient dominé la première partie du match, les joueuses canadiennes ont ensuite laissé leur adversaire prendre le dessus, jusqu’à concéder un but dix minutes après le début de la seconde mi-temps.
Une domination stérile pour le Canada
Pourtant, le Canada a entamé son match avec énergie. Les courses des ailières Janine Beckie et Nichelle Prince menaçant la défense scandinave, contraintes de concéder 4 corners au cours des 20 premières minutes. Toutefois, les Suédoises ont été défensivement solides, coupant les passes à destination des attaquantes Jessie Flemming et Christine Sinclair. En dépit de leur domination, les nord-américaines n’ont pas su se créer d’occasions de tir.
Une deuxième mi-temps de haute intensité
A la reprise, ce sont les Suédoises qui prennent le dessus et elles sont récompensées dès la 55è minute. Sur une conduite de balle, leur milieu de terrain Kosovare Asllani perce les lignes défensives adverses avant de servir une passe en profondeur idéale à Stina Blackstenius, qui n’avait plus qu’à soulever le ballon au-dessus de la portière canadienne. 10 minutes plus tard, c’était aux Canada d’avoir une occasion en or pour égaliser : une reprise de volée de Désirée Scott est coupée dans sa trajectoire par la main d’Aslanni dans sa surface réparation. Après un recours à la VAR, le pénalty est accordé. Mais cette fois-ci Lindahl, peu titularisée en club cette saison avec Chelsea, plonge du bon côté et pousse le ballon en corner. L’addition aurait pu être plus salée encore si l’arbitre australienne avait maintenu le second pénalty du match initialement attribué à la Suède contre la défenseur canadienne Kadeisha Buchanan, annulé pour un hors-jeu.
Finalement, les nord-américaines, troisième sélection la plus jeune du tournoi, a fini par payer cher son manque d’expérience. Elles peuvent être déçues d’avoir perdu la moitié de leurs matches de ce mondial. La sélection Scandinave affrontera quant à elle l’Allemagne le dimanche 29 juin à Rennes.