
Kadidiatou Diani lors de l’Euro 2022 – ©EdF
Près d’une semaine après l’annonce de son retrait de l’équipe de France, l’attaquante du PSG Kadidiatou Diani a expliqué plus en détails les raisons de la crise au sein de l’équipe de France féminine.
Le professionnalisme en question
C’est au micro de Téléfoot que Kadidiatou Diani a choisi de s’exprimer. Une dizaine de jours après la secousse initiée par sa capitaine Wendie Renard, suivie par plusieurs joueuses dont elle fait partie, la Parisienne a expliqué plus en détails les raisons du malaise chez les Bleues.
La joueuse de 27 ans, critique notamment en un manque de professionnalisme assez étonnant à ce niveau. « Je trouve que l’on manque réellement de professionnalisme en équipe de France. Aujourd’hui on se retrouve avec un staff assez restreint. On n’a pas de coach adjoint. on n’a pas d’entraineur spécifique attaquant. Je parle de ça parce que je suis attaquante. Et c’est vrai que parfois j’aimerais vraiment travailler devant le but », a déploré la Vitriote.
A ce premier grief s’ajoute gestion problématique de la santé des joueuses. « Je suis désolée je le dis vraiment avec ces mots là, parce que c’était vraiment réel. Au début il fallait vraiment être blessée pour avoir droit à un massage ou a une session de soin normale, comme on pourrait avoir en club. C’est vraiment des choses qui nous joueuses, nous ont vraiment interpellées », a lancé Kadidiatou Diani.
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Un point de non-retour
Alors que l’assemblée générale, qui devrait statuer sur l’avenir de Corinne Diacre, se tiendra ce jeudi 9 mars, les issues semblent peu nombreuses. « Je pense qu’on est arrivées à un point de non-retour. Donc pour moi, oui si on peut parler de rupture, je parlerai alors d’une rupture », s’est-elle exprimée.
Une situation très délicate, qui l’a poussée à se mettre en retrait à quelques mois du Mondial. « Une coupe du monde, en tant que sportives de haut niveau, on en rêve toutes. Et aujourd’hui, y renoncer c’est vraiment quelque chose qui fait mal au cœur. Mais je ne voulais pas aller là-bas sans avoir les clés en main, les outils nécessaires pour aller chercher le trophée, une médaille et pas seulement pour y figurer », dit-elle non sans amertume.
Si le nombre de joueuses « frondeuses » ne s’élève qu’à cinq officiellement, l’internationale aux 82 sélections l’affirme: d’autres pensent la même chose. « Si aujourd’hui j’ai décidé de parler, de prendre la parole, c’est vraiment dans un but collectif, parce que aujourd’hui y a peut être des filles qui n’en pensent pas moins, mais qui n’osent peut être pas forcément ‘exprimer de par leur statut. »
Les maux sont dits.