© Victoria Lapauze / L’Équipière
Le coup d’envoi de la D1 et de la D2 sera donné dans trois semaines. En pleine crise sanitaire, la FFF a communiqué son plan Covid-19, pour s’habituer à vivre avec le virus, tout en évitant au maximum sa propagation. Explication des décisions prises.
Cet exercice 2020-2021 sera bien évidemment différent de toutes les autres éditions de l’histoire des championnats de France. Le week-end du 5 septembre, les matchs officiels de D1 et de D2 vont reprendre, près de six mois après l’arrêt suite à la pandémie mondiale de coronavirus. Alors que les joueuses ont repris les chemins de l’entraînement depuis la fin du mois de juin, la vie des clubs est néanmoins dictée par les mesures gouvernementales très strictes pour faire face à la pandémie. Avec les conditions sanitaires actuelles et la menace constante d’une seconde vague, la FFF a défini un cadre très précis pour ses championnats. L’instance tient toutefois à préciser que le protocole est évolutif en fonction des décisions gouvernementales.
Malgré la récente autorisation des vestiaires collectifs (décret n°2020-1035 du 13 août 2020), l’instance du football français se veut intransigeante sur le respect des gestes barrières à l’intérieur : « Le port du masque et la distanciation physique doivent être respectés à tout moment dans les vestiaires utilisés par les intervenants à la rencontre ». La FFF préconise d’ailleurs « un nettoyage régulier, voire une désinfection des vestiaires. » La FFF invite d’ailleurs les différentes actrices et acteurs à limiter la durée de leur passage aux vestiaires.
Le port du masque obligatoire en dehors du terrain
Autre point sur lequel la maison-mère sera intraitable : le port du masque obligatoire, excepté pour les actives et les actifs sur le terrain. Toute personne en dehors de l’aire du jeu devra donc se couvrir le visage de cet objet désormais entré dans notre vie quotidienne.
Pendant l’échauffement, toutes les joueuses ainsi que les arbitres pourront se découvrir, mais dès le coup de sifflet donné, seules les 22 actrices, les 3 arbitres et les 2 entraîneurs principaux auront l’autorisation d’ôter le masque. Toutes les remplaçantes et les autres membres du staff devront donc le porter.
Le public -désormais autorisé à se déplacer- sera également soumis à de nombreuses contraintes. En plus du port du masque obligatoire, les supporters auront l’obligation d’être assis et leur circulation devra être signalée dans le stade afin de gérer les flux et d’éviter les regroupements. Les spectateurs seront réunis par groupe de dix maximum et un siège devra séparer ces groupes. Si les visiteurs seront à autorisés à faire le déplacement, ce sera justement au club visiteur de veiller à l’application des gestes barrières de ses propres supporters.
La FFF a également imposé plusieurs contraintes aux médias. Cinq photographes maximum pourront être aux abords du terrain avec port du masque obligatoire. Les tribunes de presse devront respecter la distanciation physique. Les zones mixtes sont à ce jour supprimées, au contraire des conférences de presse qui pourront toujours se tenir.
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Un médecin référent Covid par club
Chaque club de première division va devoir nommer un médecin référent qui aura une fonction de responsable Covid-19. Il sera en charge d’appliquer les mesures médicales prises par la FFF. Avant même le résultat d’un test PCR, si une joueuse présente des symptômes, elle devra être isolée dans un premier temps. Si le résultat du test est positif, elle sera mise en quatorzaine. La D1 Arkema se verra imposer un cadre plus strict. À titre d’exemple, si « une joueuse ayant eu des symptômes de la maladie Covid-19 et ayant réalisé un test SARS-CoV-2 par RT-PCR nasopharyngé dont le résultat est positif, elle devra confirmer son immunité par une sérologie”. Une disposition qui n’est pas obligatoire pour les autres championnats -dont la D2- mais qui est fortement préconisée par la FFF.
À partir de 4 joueuses isolées sur 8 jours consécutifs, il est considéré que le virus est circulant dans le club. Il conviendra alors de travailler en groupes de moins de 10 personnes et d’effectuer des tests pour les autres joueuses. Celles ayant un résultat négatif devront alors s’entraîner par petits groupes pendant les sept jours suivant le dernier cas déclaré. Elles effectueront ensuite de nouveaux tests avant de reprendre les entraînements classiques.
En ce qui concerne d’éventuels reports de rencontres, les Commissions d’organisation de la FFF se chargeront d’étudier la situation sanitaire des équipes contaminées. Elles pourront décider de reporter le ou les matchs de l’équipe concernée durant la période pendant laquelle le virus est circulant dans le club. Tant qu’il y aura 12 joueuses disponibles, il n’y aura pas de report de match.