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La répartition des 6 millions votée par la LFP fait polémique

Par , 02/07/2020 17:30 mai 23rd, 2022 No Comments
FFF
L’aide accordée par la LFP à l’AFPF continue à faire débat. Alors que les clubs professionnels sont d’accord sur sa répartition, les équipes amateures poursuivent leur combat et demandent de l’équité.

Après les débats autour de la reprise ou non du championnat suite à la pandémie du Covid-19, la répartition entre les clubs de l’aide financière provenant des droits TV de la LFP est l’autre feuilleton de l’été. Pour rappel, le 4 juin dernier, le COMEX de la FFF avait validé un plan d’aide de financement du football féminin à hauteur de six millions d’euros pour les clubs de D1 Arkema. Un somme à laquelle s’ajoute une revalorisation des indemnités de la Coupe de France féminine et des frais kilométriques ainsi qu’une enveloppe de 5000 euros par club de D2. Un coup de pouce financier estimé à 8 millions d’euros au total.

Un doux rêve vite oublié par la communication imprécise et erronée de l’instance nationale autour de la provenance et de la répartition de cet argent. Plusieurs dirigeants et acteurs du football féminin ont en effet estimé que la répartition des six millions en douze (ndlr : pour chaque club de D1) était chose acquise. Ce qui aurait permis à chaque écurie de toucher 500 000 euros, une somme non négligeable pour le développement d’une section féminine. .

La répartition des 6 millions d’euros entérinée par la LFP

En réalité, le jeudi 21 mai dernier, c’est le conseil d’administration de la LFP qui votait pour cette aide au développement et à l’accompagnement du football féminin, en partenariat avec l’Association pour le football professionnel féminin (AFPF) présidée par Laurent Nicollin. Et non la FFF qui régit la D1 Arkema. L’objectif de cette somme : accompagner les clubs professionnels dans la structuration de leurs sections féminines. Dans nos colonnes, le Président du MHSC mettait fin aux rêves des clubs amateurs de toucher la même somme que les entités professionnelles. S’en est suivi un “mano à mano” entre clubs amateurs et professionnels, Pascal Bovis répondant pour nos confrères du Parisien au patron montpéllierain et demandant l’équité à la FFF.

Or depuis vendredi dernier, la LFP a voté la répartition de ces six millions d’euros. Concrètement, les clubs amateurs vont ainsi percevoir 175 000 € alors que les pros toucheront 508 000 € en D1. En D2, 900 000 € seront partagés équitablement entre les structures professionnelles.

Levée de bouclier des clubs amateurs contre la répartition

Cette répartition à l’avantage des clubs professionnels a suscité de vives réactions chez les équipes amateures de D1 comme l’ASJ Soyaux, le FCF Fleury 91 ou encore le FF Issy. Pour le Parisien, le président du FCF 91, Pascal Bovis, a d’ailleurs de nouveau passé un coup de gueule pour protester contre une décision vécue comme injuste et inéquitable. «Liberté, égalité, fraternité, sont les fondements de notre nation. Qu’on soit petit ou grand, peu importe nos origines, notre religion, on a le droit au même traitement. […] Il n’y a aucune raison pour expliquer cette différence. On dit qu’on veut développer le foot féminin mais ce n’est pas en divisant qu’on y arrivera.» s’est ainsi exclamé le dirigeant francilien.

Porte-parole désigné des clubs amateurs, Pascal Bovis entend bien faire infléchir la LFP comme l’AFPF et souhaite pour cela rencontrer au plus vite le président de la Fédération Française de Football : «Noël Le Graët a été suffisamment fort pour imposer une Ligue 1 à 20 et non à 22, comme en L2, j’attends qu’il le soit aussi pour faire respecter un principe d’équité». La FFF ayant en charge l’organisation de la D1, il n’est pas impossible qu’elle intervienne en faveur des clubs amateurs. Dans le cas contraire, déterminé, le président de Fleury a menacé d’intenter un recours en justice pour obtenir «gain de cause».

Peut-être donc le début d’un nouvel affrontement juridique dont la FFF se serait sûrement bien passée après les diverses polémiques liées à l’arrêt des compétitions et les multiples recours comme ceux adressés par les clubs de R1 et seize députés

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