Les championnes olympiques sont dans l’incertitude – ©Canada Soccer
Championne olympique en titre, la sélection féminine Canadienne a publié ce vendredi une lettre ouverte adressée à sa fédération. Les joueuses, qui devaient préparer la SheBelieves Cup, ont finalement annoncé la fin de leur grève ce samedi.
La sélection féminine canadienne en grève à six mois du Mondial
La Coupe du Monde, qui aura lieu dans moins de six mois, se disputera-t-elle avec les championnes olympiques ? Ces deux derniers jours, la sélection féminine canadienne a en effet animé les débats.
Auteures d’un communiqué, les joueuses de la sélection nord-américaine ont annoncé débuter une grève en réponse aux agissements de la fédération. En cause, des restrictions budgétaires, mais également des incertitudes quant à leur rémunération.
« Alors que nous poursuivons notre préparation pour la Coupe du monde, cette nouvelle réalité financière nous force à réduite non seulement les jours de camp d’entraînement, mais aussi à annuler plusieurs autres camps entièrement, réduire le nombre de joueuses et de membres du personnel invités. »
Qualifiée pour le mondial, la sélection féminine canadienne a déploré le manque de soutien financier de la fédération, en comparaison avec l’équipe masculine, en lice cet hiver au Qatar.
« Canada Soccer (ndlr, la fédération) doit respecter son engagement public envers l’équité des sexes. Nous n’attendons rien de moins que d’être traitées de manière égale et équitable », ont-elles lancé avant d’annoncer leur grève.
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Une réunion organisée avec la fédération
Au lendemain de cette annonce, une réunion entre les joueuses et la fédération a été organisée. Durant celle-ci, l’instance aurait notifié aux joueuses qu’elle considérait cette grève comme illégale.
« On nous a informées que si nous ne retournions pas au travail – et que si nous ne nous engagions pas aujourd’hui à jouer contre les Etats-Unis ce jeudi – Canada Soccer entamerait des poursuites judiciaires pour nous forcer à retourner sur le terrain », écrivent elles dans un nouveau communiqué.
Ainsi, les joueuses ont finalement décidé de reprendre le chemin de l’entraînement en vue de la SheBelives Cup, mais restent néanmoins déterminées à faire valoir leurs droits.