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Le football-business féminin – les sources de revenus dans le football féminin

Par 06/06/2019 08:00 mai 8th, 2020 No Comments
L’attention médiatique massive et la hausse des spectateurs dans les stades de football lors des rencontres d’équipes féminines attire de plus en plus de spectateurs, d’investisseurs et des sponsors. Plusieurs facteurs principaux permettent d’expliquer un tel développement du football féminin ces dernières années.

Les sponsors

Nike est sans aucun doute le partenaire principal du foot féminin, et ce depuis très longtemps, avec l’association dans les années 1990 avec l’équipe nationale des Etats-Unis.
Claire Parnell, ancienne directrice de communication chez Nike, déclara au journal britannique The Independent que « Chez Nike on aime et supporte le football brillant, et sans doute les femmes sont en train de jouer un football brillant et on va continuer à appuyer le développement de ce sport ».
S’intéressant non seulement aux équipes nationales (FranceBrésilAngleterre), ou aux clubs les plus importants (FC Barcelona, Atletico de Madrid, PSG), Nike a des partenariats individuels avec nombreuses joueuses de très haut niveau: Toni Duggan, Steph Houghton en Angleterre, Amandine Henry en France, Lieke Martens au Pays-Bas, etc.

Les agents

« L’opportunité commerciale est indéniable et grandissante, surtout si tu regardes où on était y a quelques années » Georgie Hodge, dirigeant du football féminin au Base Soccer, une des plus grandes agences de football au Royaume-Uni.

Les différentes agences de football en Europe sont en train d’investir pour développer leur division féminine. Même si la priorité reste le foot masculin, notamment avec des transferts record à chaque mercato, les agents s’intéressent de plus en plus aux joueuses professionnelles, car dans le foot féminin aussi, on observe une hausse dans le montant des transferts.
C’est un business. Tout comme le foot masculin, il attire les sponsors et investisseurs s’ils ont la certitude d’avoir un retour sur leurs investissements.
En raison de sa croissance dans les médias, le football féminin représente une très bonne opportunité pour placer le capital.
En Angleterre, la Scottish and Southern Energy (SSE) s’est associé avec la Football Association (FA) afin de sponsoriser non seulement la ligue féminine et l’équipe nationale, mais également créer la section SSE Wildcats, un centre de formation pour les filles de 5 à 11 ans.

Le salaire des  joueuses

La vice-capitaine de l’équipe nationale d’Angleterre, Jordan Nobbs, déclarait au journal The Independent que « Le football féminin s’est développé de façon incroyable ces dernières années. Avoir une carrière professionnelle est un sentiment incroyable ». Elle révéla qu’il y a cinq ans, elle payait de son propre argent pour jouer au football, situation commune des joueuses de football dans le monde entier, mais improbable pour un joueur professionnel sélectionné en équipe nationale d’Angleterre. Nobbs explique que devenir professionnelle est désormais possible pour des jeunes joueuses, ce qui n’était pas le cas il y a cinq ans.

Néanmoins, les salaires doivent continuer à augmenter et s’élargir à plus de joueuses afin de professionnaliser totalement le sport. Les joueuses professionnelles qui possèdent un revenu suffisant pour se consacrer exclusivement au football est assez rare, et même certaines membres de l’équipe nationale anglaise travaillent en dehors de leur pratique du football.

L’importance de la Coupe du Monde Féminine se trouve également dans le succès médiatique de certaines équipes et joueuses. L’équipe nationale d’Angleterre, par exemple, qui s’est hissée à la troisième place en 2015, a mis sur le devant de la scène internationale des joueuses dont la carrière s’est vue transformée. Ce succès a, d’après Nobbs, multiplié par deux la fan-base de l’équipe nationale et de la ligue féminine. L’intérêt médiatique s’est maintenu depuis voire s’est accru.

L’affluence aux stades

Désormais, des matchs féminins se jouent dans des « stades de football masculin » – plus grands, généralement dédiés aux équipes masculines qui attirent plus de spectateurs – grâce au boom médiatique du foot féminin, et les énormes campagnes de promotion.
La rencontre entre l’Atletico de Madrid et Barcelone qui a eu lieu le 17 mars 2019 au Wanda Metropolitano à Madrid a eu une affluence de 60.739 personnes, record pour la ligue féminine de football en Espagne. Le record précédent avait été établi en Janvier avec la rencontre de l’Atletico face à l’Athletic de Bilbao avec 48.121 spectateurs au San Mamés.
En Italie, le record a été établi le 24 Mars 2019 lors du match entre la Juventus et la Fiorentina à l’Allianz Stadium, avec plus de 39.000 spectateurs.

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