
PSG 1-1 Montpellier HSC, 07/12/2019, Stade Jean Bouin, © Inès Roy-Lewanowicz
Malgré l’engouement populaire de la Coupe du monde 2019, l’affluence dans les stades de D1 progresse doucement. Pendant les prochains mois, l’Équipière a décidé de donner la parole aux supporters.
Comme pour le football masculin, les supporters sont et seront des acteurs majeurs du développement du ballon rond féminin. Attirer le public dans les stades est l’un des défis pour rendre la pratique féminine attractive. Si les supporters se ruent dans les stades de D1, les dirigeants, les médias et les sponsors suivront. Les fans représentent donc un maillon essentiel de la chaîne du développement et de la professionnalisation de ce sport. Si une médiatisation plus forte, un investissement massif des clubs professionnels et des sponsors plus impliqués permettent de faire connaître et reconnaître le football féminin, les supporters ont à coup sûr leur rôle à jouer.
Après une Coupe du monde 2019 en France qui aura déchaîné les passions et attiré les regards de millions de Français, qu’en est-il un an après ? Les suiveurs attentifs des championnats féminins sont-ils plus nombreux? Comment s’organisent les groupes ou associations de supporters du football féminin ? Que veulent-ils pour la pratique féminine de demain? Quelles sont les pistes d’améliorations ? Tant de questions auxquelles l’Équipière va essayer de répondre pendant tout l’été en donnant la parole aux supporters.
Des affluences dans les stades de D1 à améliorer
À la hausse certes, l’affluence dans les stades cette saison n’a pas augmenté plus vite que les années précédentes. L’effet Coupe du monde peine donc à se faire ressentir. La moyenne sur les douze premières journées était de 911 spectateurs en 2018-2019, elle fut autour de 1100 cette saison. Une statistique tirée vers le haut par le choc Lyon-PSG, qui a attiré 30 661 spectateurs en novembre 2019 (25 907 l’année précédente). À titre comparatif, le football féminin attire moins que le basket et le handball (1 600 et 1 500 spectateurs par match en 2019) mais plus que le volley (700 spectateurs).
Pas le même public que chez les masculins
Le Mondial en France a confirmé que le public du football féminin n’était pas le même que celui qu’on voit chez les hommes. Plus de diversité, plus d’enfants et une ambiance plus familiale est observée chez les femmes. Faut-il dès lors prendre exemple sur ce qu’il se fait en Ligue 1? Faire davantage de matchs en lever de rideaux des garçons? Comment améliorer l’expérience fan au stade et donner envie aux passionnés de se déplacer le week-end? Les intéressés donneront leur avis sur un sujet qui divise beaucoup dans le développement et la structuration du football pratiqué par les femmes.
OL Ang’Elles précurseur
Alors que les Ultras font partie du paysage du football masculin, à quoi ressemblent les amoureux du football féminin? Pourquoi apprécient-ils de venir au stade le week-end ou de suivre leur équipe préférée aux entraînements? Chaque lundi, retrouvez les témoignages des supporters sur notre site. Cette semaine, le premier épisode de “Paroles aux supporters” sera l’occasion d’un entretien avec Isabelle Bernard, Présidente du groupe lyonnais des OL Ang’Elles. Créé en 2011, cette association a été le grand précurseur du supportérisme féminin. Au-delà même de suivre les Fenottes sur les différentes pelouses de D1, ils sont nombreux parmi ce groupe à se déplacer aux quatre coins de l’Europe pour encourager leurs joueuses en Ligue des Champions à la manière des Ultras chez les hommes.