Mauricio Pochettino sur le banc du RCD Espanyol Barcelone – ©Carlos Mira (AS)
Récemment intronisé entraîneur de l’équipe masculine du Paris Saint-Germain, Mauricio Pochettino a débuté sa carrière d’entraîneur au sein d’une équipe féminine espagnole. Retour sur une étape charnière de la carrière de l’Argentin.
Un retour en terre connue
En 2007, soit un an après sa retraite, l’ancienne coqueluche du Stade Cornellà-El Prat rechausse les crampons. Non pas pour jouer, mais pour faire jouer. Réputé pour être un joueur de caractère et un meneur de troupe, Pochettino a alors une voie toute tracée en tant que futur coach.
Qu’importe son niveau de joueur, il doit, comme tout prétendant aux postes dans l’élite, obtenir ses diplômes d’entraîneur. En formation théorique à Barcelone, l’ancien défenseur cherche une équipe pour parfaire ses connaissances pratiques du métier.
Et c’est finalement en tant qu’adjoint d’Emilio Montagut, manager de l’équipe féminine du club de l’Espanyol Barcelone, que le futur technicien va faire ses armes.
« Au début, je venais une fois par semaine et finalement je venais tous les jours, puis aux matchs, j’étais passionné »
Du cœur à l’ouvrage
Progressivement, Pochettino s’impose auprès des joueuses, n’hésitant pas à prendre la parole en qualité d’ancien joueur professionnel. En SuperLiga (ndlr : ancienne dénomination de la Primera Iberdrola) ou en coupe, l’Argentin est omniprésent. D’une fois par semaine, sa présence se fait quotidienne.
Dans une interview livrée à un quotidien espagnol, il s’est confié sur cette période. « Au fil du temps, j’ai développé de l’affection pour les joueuses. Et je crois que c’était réciproque. Au début, je venais une fois par semaine et finalement je venais tous les jours, puis aux matchs, j’étais passionné ». Et alors qu’il ne devait être présent que trois mois, l’ancien de Newell’s Old Boys est finalement resté toute une saison.
De sa position aux premières loges, le coach a pu constater les difficiles conditions dans lesquelles évoluaient les joueuses à l’époque. « On s’entraînait à dix heures du soir » expliquait-il par la même occasion. Une situation évidemment impensable lorsqu’il était lui-même joueur au plus haut niveau.
Des conditions difficiles, mais une saison concluante. Le RCD Espanyol termine à la 4ème place du championnat à un point du podium, avec dans leurs rangs, la quatrième meilleure buteuse du championnat, Marta Cubi (16 réalisations).
À lire aussi : Le jour où Atlético-Barça entrait dans l’histoire
Un véritable tremplin
Derrière une opportunité anodine peut parfois s’en dissimuler une autre. En janvier 2009, après le limogeage de José Manuel « Mané » Esnal, entraîneur de l’équipe fanion du club, les dirigeants font appel à lui pour redresser la formation, 18ème en championnat.
Pas de quoi effrayer le natif de Murphy. « J’assume le risque et la responsabilité parce qu’il y a toujours des risques dans la vie ». Un goût assumé pour le danger, que Pochettino a toujours véhiculé à ses joueuses. Et la suite de cette aventure, tout le monde la connaît aujourd’hui.