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Les capitaines de D1 et de D2 s’opposent à une D1 à 10 clubs !

Par 16/05/2021 08:00 No Comments
Le projet de D1 Arkema à 10 est loin de satisfaire les principales concernées – ©FFF
Alors que la FFF envisage un passage de la D1 à 10 clubs, les capitaines de D1 et de D2 ont signé aujourd’hui une tribune dans les colonnes de L’Equipe pour s’y opposer.

Une décision qui ne passe pas

Le 6 mai, comme annoncé dans nos colonnes, le COMEX de la FFF actait les descentes des deux derniers clubs de D1 Arkema.  Avec l’absence de montée en D2, le championnat ayant été interrompu par la crise sanitaire, la Fédération envisageait alors une D1 avec 10 clubs pour la saison prochaine. Depuis confrontée à une levée de boucliers du monde du football féminin, la FFF a précisé qu’aucune décision n’a été prise.

Ce rétropédalage de la fédération n’a pas suffi à rassurer les capitaines des équipes D1 et de D2 qui, par l’intermédiaire d’une tribune publiée dans le journal L’Equipe, ont décidé de faire entendre leur voix.  Leur message est pour le moins clair : « Une D1 privée de deux clubs et une D2 bridée, c’est un football qui recule ». Les joueuses sont claires, elles ne veulent pas d’une D1 en petit comité. Selon elles, le passage à 10 clubs nuirait considérablement au développement de la pratique féminine. « Une D1 amputée ne contribuera pas à l’éclairage régulier de notre sport. Au contraire. Au lieu d’attirer deux clubs vers le haut, elle tirerait tout le monde vers le bas » écrivent-elles.

Une question de survie pour la D1

Conscientes que la D1 est de plus en plus concurrencée sur la scène européenne, les joueuses, parmi lesquelles Léa le Garrec (FC Fleury) ou Eugénie le Sommer (OL), tirent la sonnette d’alarme. « À l’heure où les Championnats européens se professionnalisent et se développent à grande vitesse, le nôtre, avec la décision de priver la D1 de deux clubs la saison prochaine, montrerait qu’il s’appauvrit et rétrécit ses horizons. » Elles craignent pour l’avenir du football féminin français et s’interrogent : « Comment inspirer les futures licenciées et garder nos talents dans de telles conditions ?. »

Les capitaines de l’élite et de la D2 appellent donc les dirigeants de la FFF à faire preuve de bon sens et soulignent que « la rigidité des règlements ne doit pas empêcher de faire preuve de logique ». Alors que la FFF se gargarise régulièrement de la réussite populaire du Mondial 2019 organisé dans l’Hexagone, elles attendent désormais que la Fédé se montre à la hauteur. « Les actes sans vision ne sont pas à la hauteur de l’engouement populaire que nous avons réveillé en 2019 » assènent-elles.

Visiblement remontées, les capitaines sont déterminées à protéger leur championnat et cette prise de parole pourrait contraindre la FFF à revoir sa position. Affaire à suivre…

Les signataires 

Charlotte Bilbault (Bordeaux) ; Anna Björk (Le Havre) ; Gwenaëlle Butel (Issy-les-Moulineaux) ; Manon Cazes (Albi) ; Maureen Cosson (La Roche-sur-Yon) ; Marine Coudon (OM) ; Ophélie Cuynet (Dijon) ; Gwenaëlle Devleesschauwer (Lille) ; Solène Durand (Guingamp) ; Charlène Farrugia (Rodez) ; Noémie Freckhaus (Vendenheim) ; Charlotte Fromantin (Montauban) ; Morgane Gaudin (Strasbourg) ; Christy Gavory (Lens) ; Léa Le Garrec (Fleury) ; Claire Lelarge (Saint-Malo) ; Aude Moreau (Le Puy) ; Angéline Quentin (Orléans) ; Eugénie Le Sommer (Lyon) ; Charlotte Lorgeré (Nantes) ; Laureen Navas (Grenoble) ; Irene Paredes (PSG) ; Justine Rougemont (Metz) ; Maureen Saint-Léger (Nice) ; Tatiana Solanet (Thonon Évian) ; Lalia Storti (Saint-Étienne) ; Siga Tandia (Soyaux) ; Marion Torrent (Montpellier) ; Gaëtane Thiney (Paris FC) ; Phallon Tullis-Joyce (Reims).

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