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Les grandes absentes de la Coupe du Monde 2023

Par 17/07/2023 14:00 décembre 15th, 2024 No Comments
©DFB Frauen
La Coupe du monde 2023 va bientôt prendre ses droits. Mais de nombreuses joueuses vont marquer cette belle fête du football par leur absence. Entre blessures, choix et revendications, les raisons sont multiples.

Les blessures, principales causes du rêve brisé

Le 6 juillet 2022, à la veille du début de lEuro, le football européen était secoué par l’annonce de la blessure d’Alexia Putellas, synonyme de forfait pour la compétition. Quelques jours plus tard, c’est Marie-Antoinette Katoto qui a été contrainte d’abandonner les Bleues pour la même raison. Plus exactement, c’est une rupture du ligament croisé antérieur qui a privé la compétition continentale de deux des joueuses les plus en vue.

Nouvelle compétition, même refrain. Cette saison encore, le football féminin a connu une hécatombe en raison de cette grave blessure, impliquant l’absence de nombreux grands noms à la Coupe du Monde. Après un été 2022 bien chargé pour les Européennes, plusieurs joueuses ont été contraintes de délaisser les terrains. La finaliste du Ballon d’Or et meilleure joueuse de l’Euro, Beth Mead, la vice-championne d’Europe, Giulia Gwinn, ou encore la Gunner, Vivianne Miedema ont toutes les trois vu leur élan arrêté par les croisés. Malgré des blessures survenues lors de la première partie de saison, le long temps de récupération nécessaire n’a pas permis aux joueuses de pouvoir être présentes au Mondial. N’étant pas tout à fait remise de ce contrecoup survenue en juin 2022, Catarina Macario, est elle aussi contrainte de laisser sa place dans le groupe américain.

Et la malédiction des blessures au genou ne s’est pas arrêtée là. En deuxième partie d’exercice, un nouvelle salve de joueuses a dû renoncer à l’aventure en Océanie. Les dernières semaines de compétition ont été fatales pour Leah Williamson qui est devenue la quatrième joueuse d’Arsenal à se rompre le ligament croisé antérieur. Côté français, Delphine Cascarino a aussi contracté une blessure au genou l’obligeant l’obligeant à se faire opérer et mettant ainsi un terme à sa saison, situation qu’a aussi connue l’Anglaise Fran Kirby. Si la joueuse du Bayern Linda Dallmann n’a pas souffert du genou, c’est un problème de cheville qui l’empêche de porter les couleurs de la Mannschaft cet été.

À quelques jours du coup d’envoi du Mondial, la menace continue de planer sur les équipes. Alors qu’elles devaient s’envoler pour l’Océanie avec leurs équipes, plusieurs internationales vont manquer le rendez-vous. Iman Beney, jeune promesse de la Suisse, Hazel Nali, la gardienne de la Zambie, et Carolin Simon, latérale gauche allemande, ont toutes les trois souffert d’une rupture du ligament croisé lors de la préparation. Amandine Henry ne sera pas non plus de la partie à cause d’une blessure au mollet. Il ne reste qu’à espérer que la compétition ne voit pas de nombreuses joueuses se blesser, à un peu plus d’un an des JO.

23 invitées et des déçues

Si les blessures sont un paramètre donnant lieu à des ajustements lors de la constitution du groupe, les choix sportifs du sélectionneur privent aussi de nombreuses internationales du rêve de disputer un Mondial. À ce titre, plusieurs joueuses ayant fait une saison notable avec leur club ne seront pas sur les terrains cet été. En Espagne, Sandra Paños qui s’était mise en retrait de la sélection puis, comme d’autres compatriotes, s’était déclarée éligible pour un retour avec la Roja, n’a pas été réintégrée par Jorge Vilda. Auteure d’une bonne saison dans les cages du Barça et championne d’Europe, la gardienne numéro 1 de l’Espagne pendant plusieurs années a laissé sa place à Misa pendant son absence.

Au Japon, le sélectionneur, Ikeda Futoshi, a surpris en ne retenant pas Mana Iwabuchi dans sa liste des 23. L’absence de la Gunner, championne du monde en 2011, laisse Saki Kumagai comme seule vainqueure du graal mondial dans le groupe japonais.

Chez les Bleues, l’arrivée d’Hervé Renard à la tête de l’équipe a impliqué un remaniement. Régulièrement appelées et nommées capitaines sous l’ère Corinne Diacre, Marion Torrent et Charlotte Bilbault font partie de celles qui ne seront pas de l’aventure en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Des sacrifices pour de meilleures conditions

Plusieurs joueuses en vue cette saison sont en pleine forme et au sommet de leur art mais elles ne fréquenteront pas non plus les terrains australiens et néo-zélandais cet été. La raison, un combat pour de meilleures conditions.

En début d’exercice 2022-2023, quelques semaines après l’élimination à l’Euro 2022 par les Anglaises, 15 internationales espagnoles ont fait part à la Fédération de leur souhait de se mettre en retrait de la sélection tant que les conditions proposées lors des trêves internationales ne s’amélioreraient pas. De grands noms comme Mapi León, Mariona Caldentey ou encore Ona Battle faisaient partie des insatisfaites. Après des mois de tensions et de rebondissements et la Coupe du Monde en ligne de mire, des négociations ont été menées pour faire revenir les joueuses.

À quelques semaines du voyage pour l’Océanie, on apprenait que plusieurs joueuses étaient à nouveau disponibles pour porter la tunique rouge. Mais pas toutes. Plusieurs internationales n’ont pas cédé et manqueront la plus grande compétition d’une carrière de footballeuse. Brillantes cette saison avec le Barça, Mapi León, Patri Guijarro et Claudia Pina verront le Mondial derrière un écran, choisissant de rester sur leur décision, en quête de meilleures dispositions au sein de la Roja.

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