
Grace Geyoro contre Montpellier cette saison – ©Ines Roy-Lewanowicz / l’Équipière
Elles ont été l’une des grandes satisfactions de la victoire (2-1) contre Arsenal. Titulaires dans le 4-4-2 aligné par Olivier Echouafni, Grace Geyoro et Sara Däbritz ont brillé. Zoom sur une performance qui leur a valu la note de 8/10 dans l’Équipière.
Contre Arsenal en quarts de finale, les relayeuses parisiennes ont fait forte impression au stade Anoeta de San Sebastian. Grace Geyoro -qui est devenue l’une des patronnes et leaders incontestables d’Olivier Echouafni- a une nouvelle fois marqué les esprits. À ses côtés, l’internationale allemande Sara Däbritz -qui fêtait sa première titularisation depuis sa grave blessure au ligament du genou- a rassuré en livrant 90 minutes de haut niveau. Nul doute que ce duo du milieu de terrain sera extrêmement précieux mercredi à Bilbao, pour la demi-finale contre l’OL. Forcément satisfait, Olivier Echouafni s’est tout de suite projeté sur le prochain tour, en conférence de presse d’après-match. « C’est avant tout un collectif, mais la prestation du milieu de terrain a été intéressante. Il faudra voir ce que ça va donner en termes de récupération ces prochains jours. » Les trois journées de repos ne seront pas de trop pour Geyoro et Däbritz, qui paraissent indispensables pour tenter de faire tomber l’ogre lyonnais. Contre Arsenal, les deux joueuses ont d’ailleurs disputé l’intégralité de la rencontre, comme si elles avaient montré à leur entraîneur, qu’il ne pouvait se passer d’elles.
Récupération et projection vers l’avant, deux milieux modernes
Dès l’entame de la partie, les deux joueuses ont participé activement à la domination parisienne. Conservation du ballon, passes longues, passes courtes, le milieu parisien a forcé Arsenal à jouer long. Avec son volume de jeu, Geyoro venait soulager sa défense quand il le fallait. Elle a aussi su se projeter comme elle en a l’habitude. Dès la 8e minute, elle s’est infiltrée dans le camp des Gunners avec une belle percée sur le côté droit. Si le centre en retrait ne trouvait personne, elle a tout de même été l’une des premières à apporter le danger. La domination territoriale des joueuses de la capitale lui a permis de s’installer dans le camp des Anglaises pendant une grande partie de la rencontre. Comme révélé par le compte twitter NWSL Analitica, elle a joué plus de la moitié de ses ballons dans la partie de terrain d’Arsenal et n’a manqué que quatre passes. Du grand art.
Geyoro was absolutely everywhere in the midfield, and only missed 4 passes (39/43). Some honourable mentions on passing department: Dudek 86%, Däbritz 85, Diani 88%, Bachmann 80% (and 3 chances created) #UWCL pic.twitter.com/sEmW9BSMUA
— NWSL Analitica (@NwslAnalitica) August 22, 2020
De son côté, Däbritz a apporté cette sérénité si précieuse pour le collectif parisien. Reine à la récupération, elle a su dicter le jeu parisien en distillant de nombreux ballons pour ses attaquantes. Si le PSG a eu autant de maîtrise dans le jeu, c’est en grande partie grâce à la milieu allemande. Sur la pelouse du Stade Anoeta, elle a réussi 85% de ses passes.
En fin de match, elle a même failli inscrire le troisième but parisien, sur une belle frappe aux vingt mètres, qui passait tout proche du poteau droit (81). Une tentative qui pourrait sembler anodine mais qui démontre certainement la confiance acquise par la milieu allemande ces dernières semaines. De bon augure pour la suite de ce Final 8.
« Sara, on ne l’attendait pas forcément à ce niveau-là et aussi tôt »
En conférence de presse d’après-match, Olivier Echouafni n’a pas caché sa satisfaction de revoir Däbritz à ce niveau-là si rapidement. « On est très heureux de la récupérer, ce fut un long chemin depuis novembre. Sara, on ne l’attendait pas forcément à ce niveau-là et aussi tôt, c’est bien. Il y a eu un travail remarquable avec le staff médical. Sara a beaucoup travaillé pendant le confinement, on est content de l’avoir. » Concernant la prestation de Geyoro, le technicien parisien a avoué qu’il avait désormais l’habitude de voir l’internationale française de 23 ans à ce niveau-là. « Grace est toujours sur ses performances qui mettent l’équipe vers l’avant, elle tente beaucoup, elle prend des coups pour l’équipe. Elle a encore fait un match plein ce soir. »
Mercredi, face au milieu de terrain rhodanien, Däbritz et Geyoro auront fort à faire. Si Amandine Henry est sortie à la mi-temps suite à une douleur au mollet, le trio lyonnais sera dans tous les cas de grande qualité. En cas d’absence de la capitaine de l’équipe de France, Sara Björk sera certainement titularisée aux côtés de Dzsenifer Marozsan et Saki Kumagai. Un nouveau match de gala et une nouvelle occasion de briller pour le duo parisien.
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