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Mercato : Qui pour remplacer Marozsan et Bouhaddi ?

Par 27/04/2020 10:00 avril 29th, 2020 No Comments
Visuel - montage Marozsan et Bouhaddi en situation de jeu à côté du titre de l'article
Sarah Bouhaddi a récemment annoncé la fin de sa longue aventure avec l’Olympique Lyonnais. Dzsenifer Marozsan, elle aussi en fin de contrat avec le club rhodanien devrait emprunter un chemin similaire. La rédaction de l’Équipière vous présente les pistes les plus pertinente pour les remplacer.

Avec ces deux départs majeurs, le club 13 fois champion de France, devra s’atteler à rechercher de nouvelles joueuses de talent.

À la recherche de la gardienne du temple

Un des noms les plus fréquemment cités pour le remplacement de Bouhaddi est celui de Lola Gallardo. La gardienne de l’Atletico, actuellement en fin de contrat, se montre à l’aise sur sa ligne comme sur les ballons aériens. La réduction de son temps de jeu depuis l’arrivée de Van Veenendaal pourrait exacerber ses velléités de départ. À 26 ans, l’internationale espagnole est déjà expérimentée en Ligue des Champions.
Autre piste et non des moindres : Pauline Peyraud-Magnin, dont le terme du contrat n’a pas été dévoilé lors de sa signature. « PPM », comme elle est surnommée, connaît bien la maison lyonnaise, dans laquelle elle a d’ailleurs été formée. À l’instar de son homologue espagnole, elle doit faire face à la concurrence nouvelle de l’Autrichienne Manuela Zinsberger. Sur 15 rencontres disputées jusqu’ici par le club londonien en FA Women Soccer League, cette dernière a été titulaire pour 12 d’entre elles, contre 3 pour la Française.

Si le poste de gardienne de but semble promis à Lola Gallardo dont le nom est évoqué avec insistance, la question de la « remplaçante » de la triple tenante du titre de meilleure joueuse de D1 demeure.

Le schéma tactique lyonnais

Forte d’un effectif pléthorique, l’écurie de Jean-Michel Aulas a la possibilité d’évoluer dans n’importe quel schéma tactique. Pour autant, Jean-Luc Vasseur semble favoriser deux d’entre eux : le 4-2-3-1 et le 4-3-3.

Le premier a été notamment été utilisé en automne dernier contre les deux rivaux du Paris SG et du Paris FC. Le second a été employé contre Montpellier et Bordeaux. Dans la configuration d’un 4-2-3-1, Marozsan et Le Sommer ont été alternativement placées en numéro 10. En 4-3-3, Marozsan a été alignée aux côtés du duo Henry-Kumagai ou Henry-Majri, en relayeuse.

Selon toute logique, l’OL devrait donc compléter son effectif d’une joueuse capable d’évoluer en tant que meneuse ou relayeuse.

Amel Majri, repositionnée sur le haut du couloir gauche, peut aussi évoluer en numéro 10, puisque le club dispose déjà de Cascarino et Parris sur les ailes. Si Van de Sanden venait à prolonger son contrat, qui arrive à échéance fin juin, cela offrirait une possibilité supplémentaire. De même, Eugénie Le Sommer peut également prêter main forte à ce poste.

En ce sens, l’intérêt de recruter une meneuse de formation semble réduit. La piste menant à un milieu relayeur, capable d’apporter une plus-value sur les plans défensif et offensif, en anticipant la non-prolongation éventuelle de Kumagai, devrait être davantage explorée.

Entre expérience et créativité

Sara Gunnarsdottir, internationale islandaise de 29 ans évoluant à Wolfsburg, pourrait être une option. La joueuse présente l’avantage d’être en fin de contrat avec son club (ndlr : sa dernière prolongation datant de janvier 2018 pour deux saisons supplémentaires). Extrêmement mobile et active à la récupération du ballon, son profil pourrait être un atout pour les quadruples championnes d’Europe en titre.

Une autre joueuse pourrait correspondre au schéma lyonnais : Kim Little. Milieu de terrain polyvalente et expérimentée, elle fait depuis 2018 les beaux jours de l’Arsenal FC. Passée par le Seattle Reign (désormais OL Reign), elle s’est imposée comme l’une des pièces maîtresse du jeu des Gunners. Tantôt positionnée en meneuse, en relayeuse ou en sentinelle, elle donne pleinement satisfaction à Joe Montemurro. A tel point que son contrat a été renouvelé en août dernier, ce qui pourrait être un désavantage dans la balance entre les deux joueuses. Autre ombre au tableau, la récente opération du pied que la britannique a subi en février.

« Roulez jeunesse »

En dernière année de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), la jeune canadienne Jessie Fleming pourrait également attirer l’attention du club lyonnais. Technique, créative et rapide, la meneuse de l’équipe universitaire des Bruins, pourrait apporter beaucoup à l’équipe de Jean-Michel Aulas avec sa fraîcheur et sa vision du jeu. Décrite par certaines comme la prochaine Christine Sinclair, la jeune milieu de terrain joue depuis ses 15 ans en équipe nationale et compte déjà plus de 70 sélections sous le maillot rouge et blanc. Du haut de ses 21 ans, Fleming est déjà médaillée olympique, médaillée de bronze en coupe du monde et s’est montrée indispensable cet été en France.

Alors qu’elle a décidé d’attendre l’obtention de son diplôme avant de s’engager dans une équipe professionnelle, de nombreux clubs se sont déjà montrés intéressés et vont certainement lui faire la cour au lendemain de sa diplomation, à la fin du mois prochain. Bonne nouvelle pour le club lyonnais, la canadienne a de maintes fois exprimé son intérêt pour l’Europe et la France dont elle admire la technicité des joueuses. Elle a par ailleurs décidé de ne pas participer au draft de la NWSL de janvier dernier afin de se concentrer sur la sélection nationale et ses études. Son début de carrière professionnelle se profile donc en dehors des États-Unis, une opportunité pour Lyon qui pourrait ajouter ce jeune talent à son effectif pour pallier la perte de Marozsan. En recrutant la jeune parisienne Vicki Becho, l’OL montre bien qu’il compte s’appuyer sur une nouvelle vague de jeunes joueuses.

Auteures : Marie Darondovas et Marie Diémé

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