©NWSL
A l’image de cette année 2020 si particulière, le championnat américain a connu une saison atypique. L’Équipière fait le point sur la situation du football féminin outre-Atlantique et revient sur la saison 2020 de la NWSL.
Une saison en deux temps
Face à la pandémie, la NWSL a dû s’adapter et changer le format de cette saison. Première ligue américaine à reprendre la compétition en pleine crise du coronavirus, dès juin, les équipes américaines – à l’exception de Orlando Pride pour cause de tests positifs au Covid – retrouvaient ainsi les terrains et s’affrontaient lors de la Challenge Cup. Si cette compétition s’est distinguée par son organisation particulière liée à la pandémie, l’absence de la plupart des plus grands noms du football féminin américain a également fait couler beaucoup d’encre. En effet, sur les pelouse de Salt Lake City, pas de Megan Rapinoe, de Tobin Heath, de Carli Lloyd ou encore de Christen Press qui ont toutes exercé leur droit de ne pas jouer en cette période sanitaire délicate. Mené par une Rachel Daly à son plus haut niveau, Houston Dash s’est finalement imposé comme le vainqueur surprise de cette Challenge Cup 2020 déjà si inédite. D’autres équipes pourtant attendues au tournant – comme Utah Royals – passaient quant à elles totalement à côté de leur compétition.
Trois mois plus tard, la NSWL annonçait un nouveau tournoi – les Fall Series – afin de permettre aux clubs de rejouer avant la saison prochaine, prévue pour mars 2021. Toujours dans une ambiance très politisée, avec le mouvement “Black Lives Matter” (“Les vies noires comptent”), les neufs équipes se retrouvaient pour la dernière fois de l’année et de la saison. Talonné par une équipe de Houston Dash décidément impressionnante, Portland Thorns clôturait la saison de NWSL version 2020 par une victoire.
L’exil des internationales américaines
Face à la gestion de la pandémie aux USA et à l’incertitude de pouvoir jouer, de nombreuses Américaines ont fait le choix de l’Europe pour cette saison. A l’instar de Sam Mewis – meilleure joueuse américaine de l’année – et Rose Lavelle (Manchester City), Christen Press et Tobin Heath se sont elles aussi envolées pour l’Angleterre et Manchester United. Pour son retour à la suite de son accouchement, la superstar Alex Morgan a également suivi ses compatriotes et joue désormais sous les couleurs de Tottenham. De son côté, Emily Sonnet a fait le choix de la Suède (Göteborg FC).
Au-delà des joueuses qui n’ont tout simplement pas joué cette saison – Megan Rapinoe ou Carli Lloyd, entre autres – avec la pandémie, la NWSL a vu la “fuite” de nombreux de ses talents et joueuses phares. Alors que ces dernières semblent s’épanouir et renouer avec leur meilleur football en Europe, reste à savoir si elles retrouveront le championnat américain la saison prochaine. La pandémie les a amenées en Europe mais il se pourrait bien qu’elles décident d’y prolonger leur séjour. Affaire à suivre.
À lire aussi : (Très gros) Coup double pour Manchester United
La ligue s’agrandit
En dehors du terrain également, la ligue a connu son lot de rebondissements. Lorsqu’elle reviendra en 2021 ce ne seront plus neuf mais dix équipes qui composeront le tableau du championnat. En effet, le Racing Louisville FC, nouvelle franchise, rejoindra les rangs de la ligue. Il y a quelques semaines à peine, le nouveau club faisait sa sélection parmi les clubs existant et a d’ores et déjà quelque peu chamboulé les effectifs. Gros coup pour le petit nouveau de la NWSL, Louisville a racheté les droits de Tobin Heath et Christen Press. De ce fait, si le duo venait à revenir jouer aux Etats-Unis, c’est sous les maillots violets du club du Kentucky.
Autre bouleversement digne de 2020, les Utah Royals qui étaient alors en passe de disparaître vont retourner sur leurs terres d’origines du MIssouri et redevenir le Kansas City FC. A la suite d’affaires de racisme et de sexisme de la part des dirigeants, le club était en recherche de repreneur. Finalement racheté par un couple d’entrepreneurs du Kansas, pour sa survie le club or et bleu va devoir migrer de nouveau, trois ans seulement après son déménagement dans l’Utah. Un coup dur pour les joueuses et les fans. En parallèle, tout le gratin d’Hollywood se bouscule pour devenir propriétaire de la nouvelle franchise de NWSL basée à Los Angeles. Censée entrer en activité en 2022, le futur club de la ville des anges peut compter sur une pléiade impressionnante de stars pour son financement. Deux réalités différentes pour des clubs d’une même ligue.
Si le calendrier de la saison prochaine n’a pas encore été dévoilé, le championnat américain devrait très certainement reprendre en mars 2021.