
Troisième en partant de la droite sur cette photo, la Canadienne Shelina Zadorsky devrait être prêtée en Angleterre – ©Jamie Smed
Depuis l’épilogue de la Challenge Cup le 26 juillet dernier, des dizaines de joueuses de NWSL remuent ciel et terre pour quitter, l’espace de quelques mois -minimum- le championnat américain, où une pause de huit mois sans compétition les attend. L’Europe s’apprête à les accueillir.
La Pandémie du Covid-19 fait des dégâts au sein du championnat professionnel américain. Conséquence directe de cette saison 2020-2021 raccourcie, les joueuses de NWSL vont devoir se passer de compétition pendant huit mois, jusqu’à l’entame de la prochaine saison en mars 2021. Pour les joueuses, c’est trop. Depuis la fin de la Challenge Cup le 26 juillet, nombreuses sont celles qui ont demandé à se faire prêter. Les neuf clubs de NWSL vont être touchés par ces départs en masse, et les championnats européens vont en ressortir gagnants.
À titre d’exemple, l’agence A&V Sports a été mandatée en urgence par une dizaine de clubs européens pour réaliser des prêts en l’espace de dix jours : ces mouvements concernent tous des départs de la NWSL vers l’Europe. Si l’agence française a été particulièrement active sur le marché, il faut s’attendre à près de cinquante départs des États-Unis vers l’Europe, mais aussi vers l’Amérique du Sud et ailleurs. Pour la plupart des transactions, il s’agira de prêts allant de six à huit mois, mais il n’est pas interdit que les joueuses s’épanouissent en Europe et veuillent y rester. Ce qui mettrait la NWSL dans une bien mauvaise posture
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Les stars américaines vers l’Angleterre
Pour des questions d’obtention de visa, seules les internationales américaines de longue date pourront rejoindre le championnat anglais. Ainsi, la FA WSL va profiter de cette longue période sans matchs outre-Atlantique pour accueillir plusieurs stars de NWSL. Sam Mewis s’est déjà engagée avec Manchester City pour une saison et Rose Lavelle pourrait bien l’imiter dans les jours à venir. Selon nos informations, les internationales galloises et canadiennes Jess Fishlock et Shelina Zadorsky vont également rejoindre l’Angleterre en prêt jusqu’en janvier. D’autres suivront. La compétitivité au sein du championnat anglais est grandissante et la saison 2020-2021 s’annonce d’ores et déjà passionnante.
De nombreuses joueuses vers les pays scandinaves, l’Allemagne ou la France
Habitué à accueillir les joueuses de NWSL en saison creuse, le championnat australien ne pourra cette fois pas assumer son rôle d’hôte de luxe. Le Covid-19 frappe sévèrement l’Australie et les mesures de confinement ont été renforcées. Si l’Espagne et l’Italie sont deux championnats qui gagnent en attractivité auprès des joueuses, ils ne pourront pas non plus profiter de ces prêts en nombre. La structure de la Serie A femminile ne permet pas d’offrir ce type de contrat courte durée aux joueuses arrivant des États-Unis. Concernant l’Espagne, le retour de la crise sanitaire a plongé la Liga Iberdrola dans l’incertitude. La Fédération espagnole réfléchit actuellement à retarder le début de certaines de ses compétitions – dont les championnats féminins – au mois d’octobre.
Ainsi, c’est vers les pays scandinaves que de nombreuses joueuses de NWSL devraient se tourner. Il faut s’attendre à les voir être prêtées en masse en Suède, au Danemark ou encore en Norvège. La France et l’Allemagne sont deux autres options envisageables. Certains clubs français ayant la volonté de se développer et de s’approcher des premières places de D1 pourraient ainsi sauter sur l’occasion. En France, les prêts NWSL s’étendront jusqu’en mars.
Pendant ces longs mois sans compétition, les franchises de NWSL pourraient jouer quelques tournois amicaux, histoire de faire passer le temps aux joueuses qui resteront dans le pays de l’oncle Sam.