
Sydney Leroux ne portera plus les couleurs de l’Orlando Pride (NWSL)- ©Jeremy Reper/ ISI Photos
Entre les nombreux départs d’internationales et la récente mise à pied de l’entraîneur principal et son adjoint, beaucoup de questions se posent sur la gestion de l’Orlando Pride (NWSL). Chez les supporters, le mécontentement monte.
Sydney Leroux quitte à son tour la Floride.
Après avoir enregistré les trois gros départs d’Alex Morgan vers San Diego ainsi que Ashlyn Harris et Ali Krieger pour NJ/NY Gotham FC, la franchise floridienne a annoncé hier le transfert de Sydney Leroux vers Angel City FC. En échange, Orlando gagne un tour de draft 2024, 75 000 dollars et 20 000 dollars en bonus.
Sydney Leroux va donc retrouver la côte Ouest où elle a jadis étudié (2008-2011) et son ancienne coéquipière Ali Riley.
Ce nouveau transfert suscite des interrogations chez les supporters, pour qui la stratégie de leur franchise reste peu lisible. En effet, pour les trois premiers transferts, Orlando aura reçu au total 325 000 dollars. Néanmoins, cet argent n’a jusqu’ici pas été investi dans des transferts de poids. Pire, les résultats décevants en championnat (ndlr, le Pride est 11ème sur 12 au classement avec 8 points), inquiètent les supporters.
Mise à pied, gel des transferts et rachat de contrat.
Outre les nombreux départs, Orlando Pride a mis à pied début juin son entraîneur Amanda Cromwell et son adjoint Sam Greene, tous deux arrivés en décembre 2021. Une enquête est en cours pour violation de la politique du NWSL visant à éradiquer les discriminations, le harcèlement et l’intimidation sur le lieu de travail. À la suite de cette suspension, la NWSL avait décidé d’appliquer un gel des transferts pendant une dizaine de jours.
Après cette période, la franchise a annoncé avoir racheté le contrat d’Amy Turner, mettant un terme à leur collaboration. La défenseure anglaise, qui était arrivée une année plus tôt du côté de la Floride en provenance de Manchester United, avait signé un contrat jusqu’en 2023. Sur Twitter, Amy Turner a déclaré vouloir relever un nouveau défi. Selon la presse locale, la défenseure entretenait une relation difficile avec Amanda Cromwell, et ne semblait pas entrer dans les plans de la nouvelle entraineure.
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Tensions entre joueuses et la franchise ?
À analyser, les réactions de joueuses extérieures comme Jessica Fishlock (OL Reign) qui a sous-entendu un mauvais traitement d’Orlando envers Amy Turner, ou encore des tweets « likés » par Sydney Leroux au sujet de l’absence d’Amy Turner dans la liste d’avant match contre Chicago (avant son départ), des tensions internes semblent plus que plausibles.
Megan Rapinoe a elle aussi fustigé la franchise, en commentant sous la publication Instagram d’adieux de Sydney Leroux, « Orlando devrait se regarder dans le miroir avec toutes ces légendes qui veulent partir ». Jessica Fishlock, à nouveau, ajoutait « Orlando continue de montrer son vrai visage. »
D’anciennes joueuses comme Ashlyn Harris, précédemment capitaine du Pride, ont également réagi. Dans sa story Instagram, la gardienne de buts a mentionné que « Ça a été pénible à regarder ». Son épouse Ali Krieger ajoutait que leur compatriote méritait bien mieux.
Des supporters en colère, des stars qui demandent leurs départs, un manque d’investissement, de mauvais résultats, de nombreux éléments convergent vers le diagnostic une crise. La situation est telle que la question de la pérennité de la franchise se pose. En effet, ce ne serait pas la première fois qu’une franchise disparaîtrait. Ça pourrait être le cas par rachat des droits par une autre ville, par exemple Western New York Flash est devenu NC Courage en 2017, ou alors la fin d’une franchise comme Utah Royals FC en 2020.