Irène Paredes devrait être alignée en défense centrale dimanche – ©FC Barcelone
Ce dimanche à 15h, le Paris Saint-Germain reçoit le FC Barcelone en demi-finale aller de la Ligue des champions. Pour l’occasion, l’Équipière décrypte pour vous les deux équipes et les enjeux de la rencontre.
Le PSG dans une nouvelle dimension
Il s’agit sans doute de la saison la plus aboutie du Paris Saint-Germain depuis des années. En tête du championnat, devant l’Olympique Lyonnais, le club de la capitale française fait aussi parler de lui sur la scène européenne. Après avoir éliminé le quintuple tenant du titre le week-end dernier, le PSG est désormais face à son histoire.
Disposées en 4-4-2, les Rouge et Bleu ont fait parler leur puissance de frappe sur les ailes. Si la paire Morroni–Baltimore a été très active sur son couloir gauche, la doublette Lawrence–Diani a elle aussi mis en évidence sa vitesse tout au long de sa partie, donnant quelques difficultés à leur vis-à-vis direct Sakina Karchaoui. L’internationale française, forfait pour la rencontre, pourrait être remplacée par Ramona Bachmann ou Nadia Nadim.
Et c’est sur cette dimension que les Parisiennes pourraient faire la différence face au Barça. Lors des deux manches du quart de finale, l’entrejeu parisien, notamment Sara Dabritz, cherchait quasi-systématiquement à écarter rapidement le jeu sur les couloirs. Le jeu de transition des joueuses d’Olivier Echouafni s’est considérablement amélioré cette saison. Luana, blessée, sera comme lors des précédentes rencontres remplacée par Formiga. Parfois en délicatesse physique à partir de l’heure de jeu, l’internationale Auriverde pourra également compter sur Bachmann ou Nadia Nadim pour la suppléer et assurer la sécurité de l’entrejeu en cas de baisse de régime.
Barcelone en forme olympique
Véritable rouleau compresseur cette saison en Primera Iberdrola, le FC Barcelone n’a de pitié pour aucune équipe sur son passage, au point qu’il semble bien au-dessus des standards de son championnat. Ni le Real, ni Levante, ni l’Atletico n’ont réussi à contenir leur rival barcelonais, et se sont au contraire lourdement inclinés (21-2 en score cumulé) face au leader incontesté.
Si Paños passe la majorité de son temps loin de ses cages, c’est bien car le rectangle vert semble n’appartenir qu’aux Blaugranas lorsqu’elles sont de sortie. Avec 125 buts inscrits en championnat, l’attaque catalane a de quoi impressionner. Les couloirs blaugranas sont également très agressifs et souvent un cauchemar pour les défenses adverses, notamment à droite où officie Graham Hansen. Bien fourni, le milieu de terrain est lui parfaitement orchestré par Putellas, Patri, Losada et Bonmati, suppléées, entre autres, par Hamraoui. Et lors des rares contre-attaques subies et des séquences défensives, le FC Barcelone sait rapidement écarter le danger, les défenseures centrales Mapi Leon et Pereira en tête.
Surdoué en Primera Iberdrola, le FC Barcelone a jusqu’à présent aussi assuré en Europe en se débarrassant facilement des équipes qui ont croisé sa route. Mais les Blaugranas ne sont pas intouchables. Alors qu’elles se sont inclinées aux tirs aux buts face à l’Atletico en Coupe de la Reine, en Europe, c’est Manchester City qui est également parvenu à vaincre les joueuses de Lluis Cortés. Défaites 3-0 à l’aller, les Mancuniennes ont remporté la rencontre retour des quarts de finale (2-1), preuve que les Catalanes peuvent être battues malgré leur année exceptionnelle.
Un match dans le match : Hermoso – Paredes, le bras de fer espagnol
S’il y a une Barcelonaise qui ne sera guère dépaysée au Stade Georges Lefebvre, c’est bien elle. Arrivée au PSG en 2017, Jennifer Hermoso en est partie tout juste un an après. En mal du pays, l’internationale espagnole qui était pourtant en grande forme avec Barcelone (35 réalisations en 2016-2017 en championnat), n’a été que l’ombre d’elle-même en France (8 buts en D1 en 2017-2018).
Et force est de constater que le soleil ibérique lui réussit davantage. »Jenni », comme elle est surnommée en ses terres, figure actuellement à la seconde place du classement des buteuses de Primera Iberdrola. Avec 21 réalisations, et encore dix matchs à disputer, la native de Madrid est en pleine forme cette saison.
Mais une internationale espagnole peut en cacher une autre. Et dans son sillage, Hermoso pourrait croiser la route de sa compatriote Irene Paredes. Impériale cette saison, en championnat et en Ligue des champions, la capitaine parisienne est le pilier de la défense et de l’équipe Rouge et Bleue.
Alors qui des deux Espagnoles prendra le dessus sur l’autre ? Réponse ce dimanche à 15h