Ada Hegerberg lors de la saison 2018-2019 © Ryszard Dreger
Sa blessure, ce qu’elle envisage pour le reste de sa carrière, son regard sur la situation actuelle et le football féminin… Quelques nouvelles de la buteuse de l’Olympique Lyonnais.
Dans une interview donnée à la FIFA ce mardi 26 mai, la Norvégienne de 24 ans Ada Hegerberg, se confie.
Première Ballon d’Or féminin en 2018 et 4e du classement 2019, meilleure buteuse de l’histoire de la Women’s Champions League avec 53 buts (dont 49 avec l’OL) et quadruple vainqueure de cette compétition, son palmarès parle pour elle. Mais en janvier dernier, une rupture du ligament croisé du genou droit aurait pu nuire à la success story de celle qui est sous contrat avec les Fenottes jusqu’en 2021. Si son corps a quelque peu flanché, il n’en est rien de son mental, puisque la joueuse ambitionne de revenir « encore plus forte » après sa blessure. Une blessure de cette importance n’est pas seulement un coup au physique mais compte aussi pour le moral, « c’est un challenge mental et physique, et ça me fait grandir. » Challenge d’autant plus grand lorsqu’il est couplé avec la situation si particulière du confinement lié au coronavirus.
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— Ada S Hegerberg (@AdaStolsmo) May 15, 2020
Toujours plus haut
La Lyonnaise compte cependant en profiter pour « passer un cap de plus » dans sa carrière. Son objectif, en plus de rassasier sa faim de titres est d’atteindre le maximum de son potentiel pour pouvoir « être heureuse le jour où j’arrêterai ». Elle cherche aussi à chasser les mauvaises langues qui trouveraient ennuyeuse la domination absolue de l’OL en France et en Europe. Le plus dur selon elle n’est pas tant de gagner des titres, mais « de le refaire ». « Cela demande beaucoup […] de travail, d’exigence et de caractère ».
Une voix qui porte en dehors des terrains
La joueuse en profite également pour revenir sur des enjeux extra-sportifs. Pour elle, l’un des enjeux majeurs pour le développement du football féminin est de renforcer le lien entre l’engouement autour des matchs de sélections et les matchs de club le reste de l’année. L’après Coupe du Monde 2019 en France est en le parfait contre-exemple.
Ada Hegerberg est aussi une voix importante, une aura qui compte. Il faut ici citer son absence de la sélection norvégienne depuis 2017, justifiée par l’inégalité de traitement entre les femmes et les hommes par la fédération de football de son pays. Cette aura reste d’après elle corrélée à la performance, qui « vient toujours en premier ; après on est en position de pouvoir dire quelque chose ». Cette semaine, la Norvégienne a également porté un message d’avenir dans la série de vidéos de l’UNESCO « Voix de femmes ». Elle y exhorte les gouvernements à « apprendre de cette crise », insistant sur l’importance de ne pas retourner à la normale « comme si de rien n’était ».
Une chose est sûre : le monde du football, et bien au-delà, n’a pas fini d’entendre parler d’Ada Hegerberg.