Avant-match
France-USA : Un duel de champions du monde ?
Depuis l’annonce du tirage au sort et du tableau de la compétition, une seule affiche hante l’esprit des amateurs de football féminin – France–Etats-Unis. Une finale avant l’heure pour deux des quatre meilleures équipes du monde.
Une victoire impérative pour les Bleues
C’est sans doute le tournant du tournoi, la première fois que deux équipes du top 4 s’affrontent.
Si les Stars and Stripes ont eu une phase de poule relativement paisible, leur match contre l’Espagne a contribué à démystifier leur position d’épouvantail du tournoi. De leur côté, pour écrire leur histoire qui se limite pour l’heure à un palmarès vierge de tout titre, les Bleues n’auront d’autre option que de s’imposer à domicile.
« Les Américaines, ça fait plus de six mois qu’on les observe. Il y a quelques failles, comme dans toutes les équipes. L’Espagne a très bien joué. On savait que ce serait un adversaire difficile. On a relevé des choses, pas que sur ce match de l’Espagne. Il faudra que les joueuses puissent s’exprimer » a prévenu la sélectionneure française. Une qualification pour le dernier carré rapprocherait l’équipe gagnante d’un billet pour les Jeux Olympiques de l’an prochain, à Tokyo.
Parole à la défense
Les tricolores devront avant tout se méfier de la force offensive américaine. Face à une équipe composée entre autres de Tobin Heath, Megan Rapinoe, Alex Morgan, ou Carli Lloyd, l’attention défensive devra être irréprochable et de tous les instants. Les tenantes du titre ont par ailleurs l’expérience de la gestion collective des grandes affiches internationales, ce qui leur confère sur le papier, un avantage non négligeable. Spontanée, capable de provoquer des coups de pieds arrêtés avantageux, mais surtout redoutable d’efficacité la sélection étasunienne n’a bien souvent pas besoin d’une longue série d’occasion pour les convertir en buts.
C’est justement dans cette concentration dans les tâches défensives, qui les a conduites jusqu’en prolongations, que les tricolores ont pêché contre le Brésil. En résultant notamment un mauvais alignement de la charnière centrale et des latérales.
Sur les autres lignes, les attaquantes et milieux de terrain françaises, parfois en manque de coordination dans la transition, devront être au diapason pour ne vendanger aucune opportunité. L’entrejeu aura pour mission principale d’empêcher les visiteuses de déployer leur rouleau compresseur dès l’entame de match.
Une chose est certaine, le vainqueur de cette opposition s’affichera plus que jamais comme le favori au titre final.
Un duel dans le match : Sarah Bouhaddi et Alyssa Naeher, les gardiennes à l’épreuve d’une affiche
Souvent pointées du doigt comme un des maillons faibles du football féminin, le niveau des gardiennes de buts au cours de ce mondial est relativement appréciable. Toutefois, les gardiennes des équipes de France et des Etats-Unis n’ont pas encore eu l’occasion de totalement s’illustrer, car peu sollicitées.
Dans ce choc, il se pourrait qu’elles aient à tenir un rôle bien plus important que lors des précédentes rencontres. « J’ai eu des scénarios différents depuis le début de la Coupe du monde, des styles de jeu différents. Mon objectif premier, c’est d’être efficace » a d’ores et déjà annoncé la gardienne lyonnaise, visiblement consciente de la tâche qui l’attend.
Pronostic de la rédaction : France 1-0 Etats-Unis
Informations pratiques :
Vendredi 28 juin à 21h00, Parc des Princes (Paris)
Diffusion : TF1 et Canal+
Après-match
Une énième leçon de football pour les Bleues
Trop attentiste face aux Etats-Unis, l’équipe de France s’incline sur le score de 2 buts à 1, et quitte une nouvelle fois la scène internationale de manière précoce, au stade des quarts de finale.
The Rapinoe Show, la France prend l’eau, adieu les J.0
S’ensuit une demi-heure de domination américaine, face à une équipe évoluant à domicile presque apathique et inexistante dans le pressing. Dans le dernier quart d’heure du premier épisode, les joueuses de Corinne Diacre mettent davantage de cœur à l’ouvrage et parviennent à initier des situations plus avantageuses.
Au retour des vestiaires, les intentions françaises sont bien meilleures, sans doute la conséquence d’un discours musclé à la mi-temps. Plus présente sur le porteur du ballon, la France n’est pas pour autant à l’abri d’une nouvelle déconvenue. Contre le cours du jeu, « Pinoe » double son compteur en reprenant un centre de Tobin Heath. La tâche de complique pour la nation hôte.
A 10 minutes de la fin, Wendie Renard réduit la marque d’un coup de tête dont elle seule a le secret.