L’entraîneure de Lille n’a pas caché sa joie – ©LOSC
Après la victoire contre le CA Paris (1-2), qui valide mathématiquement la montée, l’entraîneure du LOSC Rachel Saidi et son président Patrick Robert se sont exprimés à notre micro.
Rachel Saïdi (entraîneure du LOSC)
Rachel, que ressentez-vous après avoir validé la montée en D1 Arkema ?
« Ca fait quatre ans que l’on attend de retrouver l’élite. Ca été beaucoup de sacrifices, on a eu deux saisons arrêtées à cause du COVID, donc il fallait à chaque fois trouver les mots justes pour garder les joueuses concernées. Là on a enfin le fruit du travail qui arrive. Je suis contente pour les filles qui n’ont pas lâché l’affaire, qui sont restées avec nous jusqu’au bout. Il y a beaucoup de joie, je pense que je ne mesure pas encore la chance que l’on a de retrouver cette D1. »
Vous avez ouvert le score très tôt, avant de voir l’équipe adverse égaliser. Quels ont été vos mots dans les vestiaires ?
« On a démarré le match comme on le souhaitait, en mettant de l’intensité pour les déstabiliser défensivement. Mais après le but on a commencé à baisser de régime, en gardant trop longtemps le ballon. On arrivait plus trop à se positionner, du coup on avait un groupe qui avait envie de briller individuellement et plus collectivement. A la mi-temps, on leur a tenu ce discours. Les filles ont bien réagi, elles ne se sont pas énervées, malgré les fautes. On ne les a pas senti douter.»
Quelle a été la différence avec la saison passée, où vous étiez passées tout près de la montée ?
« On a craqué dans le dernier sprint. Avec plusieurs années d’expérience en D2, on se rend compte que le plus important ce n’est pas le dernier sprint mais c’est l’avant-dernier. On a mis toute notre attention sur les quatre matchs que l’on avait avant celui-là. Il y a aussi de la maturité dans le groupe que l’on a apportée au mercato. On avait perdu des points bêtement la saison passée sur des faits de jeu que l’on n’arrivait pas à gérer émotionnellement. Ca a amené un peu plus de sérénité dans les scénarios comme celui-ci où c’est fermé. »
Vous espériez peut-être célébrer la montée avec vos supporters dans quinze jours contre Issy ?
« On la fêtera une deuxième fois avec nos supporters. Cette année on a la chance d’avoir une belle tribune. Ça fait partie des choses importante pour aller chercher un titre, de sentir soutenu par le public.»
Comment allez-vous garder votre groupe concerné malgré la validation de la montée ?
« Ce sont des compétitrices. On s’est fixé pour objectif le 4/4. Il est hors de question de s’entraîner 6 à 7 fois par semaine juste pour ’consommer’ le match et ne pas aller chercher un résultat. Ce sont des joueuses de haut niveau et elles ont ça dans le sang donc je n’ai pas de doute là-dessus. »
Patrick Robert (président LOSC féminin)
Y avait-il un peu de pression du côté du LOSC ?
« Pas vraiment parce qu’on avait huit points d’avance, même si on avait un œil sur les deux autres (ndlr, Metz et Strasbourg). Le fait d’ouvrir le score très tôt n’est pas forcément favorable. L’équipe du CA Paris nous a posé des problèmes dans l’impact physique, et tout ça mélangé fait qu’on arrive à la mi-temps sur un score nul et c’est plus difficile après.»
Quelle a été la différence avec la saison passée, où vous étiez passés tout près de la montée ?
« On a craqué l’an dernier sur des faits de jeu et par manque d’expérience, avec beaucoup de joueuses qui sortaient du centre. On a rectifié le tir au mercato estival, et on a aujourd’hui une équipe plus mature. C’est ce qui a fait la différence sur la durée. On a vu le LOSC gagner des matchs que l’on aurait pas gagné l’année dernière.»
Pouvez-vous nous donner quelques nouvelles d’Anaïs Ribeyra
« Elle est un peu en avance. Je lui dis souvent en plaisantant qu’elle marquera le dernier but de la saison. On peut tout aussi bien lui donner rendez-vous au mois de juillet.»
