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Siga Tandia : « Je souhaite voir rayonner mon club en D1 le plus longtemps possible”

Par 17/04/2021 10:00 No Comments
Siga Tandia, capitaine de l’ASJ Soyaux s’est exprimée pour l’Équipière  – ©Maëlle Fonteneau
À quelques heures du coup d’envoi du derby de l’Atlantique, Siga Tandia, capitaine de l’ASJ Soyaux, s’est confiée à l’Équipière. Une chose est sûre, la capitaine sojaldicienne se battra jusqu’au bout pour l’amour de son club !

Dans quel état d’esprit êtes-vous à trois journées de la fin de la saison, sachant que le bas du classement est très serré et que la course au maintien se joue chaque week-end ? 

En effet cette saison le bas du classement est très serré. Chaque point est important, que ce soit un ou trois points, chaque match est déterminant pour la suite du championnat. Jusqu’au dernier moment il faudra se déchirer sur le terrain pour gagner chaque point possible. Tous les matchs comptent et sont importants. 

Peu de vos joueuses étaient concernées par la trêve internationale. Pensez vous que cela peut jouer en votre faveur pour la reprise du championnat ? 

Je ne sais pas si on peut dire cela… Si des joueuses sont convoquées en sélection c’est que ce sont des joueuses de grand talent et que le club en question possède un effectif très riche et important. Ces équipes ont plus de possibilités pour faire tourner l’effectif donc je ne sais pas vraiment si cela peut être bénéfique pour nous. À Soyaux, on essaye de ne pas penser à ces questions-là, on se concentre sur nous, sur la manière dont on va pouvoir travailler pour revenir plus fortes après la trêve. Nous avons la chance d’avoir un groupe très soudé et uni, on essaye de se tirer vers le haut et c’est ce qui fait notre force. 

Pensez-vous que la cohésion et la proximité de votre équipe peut être déterminante pour la fin de la saison ? 

Je pense et je l’espère ! Il ne reste pas beaucoup de matchs, l’effectif est très soudé et je suis certaine que cela peut nous apporter un supplément d’âme dans ce rush final.  

L’union fait la force à Soyaux  – ©Maëlle Fonteneau

La semaine dernière vous avez affronté en amical les U23 de l’équipe de France. Quels enseignements avez-vous tiré de cette rencontre ? 

D’abord, nous avons essayé d’oublier le match face au PSG le week-end précédent. Cela nous a permis de mettre en place ce que le coach voulait qu’on fasse, de rectifier et peaufiner notre plan de jeu afin de revenir meilleures ce week-end. 

Bordeaux réalise une saison très solide, quelles pourraient être les clés du match samedi ? 

La clé sera dans un premier temps d’être très solidaires et unies pendant 90 minutes. Il faudra surtout bien défendre et essayer de ne pas prendre de but. Au match aller, nous avions réussi à mettre un but. Après, Bordeaux monte en puissance et l’équipe est de plus en plus rodée. Les Girondines ont progressé depuis le début de la saison, il faudra redoubler d’efforts et une chose est sûre : le match de samedi n’aura rien à voir avec le match aller que ce soit pour les Bordelaises ou pour nous.

«Nous ne devons pas faire les fines bouches, chaque point est capital, que ce soit en victoire ou en match nul.»

Cette saison, Soyaux a réalisé quelques belles performances notamment face à Dijon en septembre et en janvier ou plus récemment face à Issy et Guingamp. Qu’est-ce qui selon vous, a fait votre force à ce moment ? 

Notre rigueur. Nous avons été rigoureuses et concentrées défensivement, agressives dans le bon sens du terme. Ce qui a fait notre force c’est aussi notre cohésion, qui nous a permis d’accrocher ces matchs et de remporter de précieux points. Issy a encore un match en retard donc le bas du classement se joue à peu de points. Nous ne devons pas faire les fines bouches, chaque point est capital, que ce soit en victoire ou en match nul. 

Depuis deux ans, le club a vécu pas mal d’agitations. Pensez-vous que c’est un facteur qui a perturbé le groupe ces dernières années ? 

En effet, beaucoup de choses ont changé et ont bougé ce qui a pu créer par moments une ambiance un peu lourde. Mais ce n’est pas l’unique raison pour laquelle nous en sommes là aujourd’hui. Ce qui est finalement positif, c’est la cohésion que nous avons toujours gardé entre nous, les joueuses et qui nous a permis de nous relever et de s’entraider. Nous sommes optimistes pour la suite, nous devons nous maintenir cette saison pour clore une période compliquée et penser à l’éclaircie que sera la saison prochaine. Les choses ont changé. Parfois il est nécessaire de passer par des périodes comme celle que nous avons vécue afin de se remettre en question, le club, nous. Nous allons forcément en tirer du positif. Je suis optimiste pour la suite de l’histoire de mon club, tout ce qui a été fait nous a tiré vers le haut mais tout ne se fait pas aussi rapidement et il faut être patiente. 

Comment s’est passée la transition avec Laurent Mortel, arrivé en novembre au club ? 

La transition s’est plutôt bien passée. Mais le changement en cours de saison est toujours délicat que ce soit pour le nouveau staff technique, l’entraîneur ou les joueuses. Tout a dû se faire très vite, il a fallu rapidement s’adapter à tous ces changements pour ne pas perdre de temps sur notre préparation. Nous apprenons tous les jours avec le coach et Laurent Mortel apprend aussi de nous. Chaque coach a sa vision du football, ses propres méthodes, il faut donc réussir à s’adapter à tout cela. Tous ces chamboulements en novembre auraient pu prédire un avenir plus sombre ! Mais finalement, tout s’est bien passé et le club retrouve une vraie bonne dynamique. 

Pensez-vous que la cohésion de votre équipe a permis de faire de cette transition, quelque chose de positif ? 

Oui totalement. Nous avons toutes essayé de se souder un peu plus et de s’écouter les unes et les autres. Après la saison n’est pas encore terminée, il faudra faire un bilan à la fin du championnat pour voir quels aspects peuvent encore être améliorés. Avons-nous réussi à être ensemble jusqu’à la fin ? Nous arrivons vraiment dans le sprint final, il faudra donc tirer des conclusions à ce moment-là. 

« J’ai envie d’aider mon club, de rendre tout ce qu’on a pu m’apporter durant toutes ces années. »

Depuis votre arrivée à Soyaux vous cumulez plus de 150 rencontres et êtes un pilier de l’équipe. Comment analysez-vous votre statut dans ce club qui lutte contre le maintien ? 

Très bonne question ! Je suis la plus ancienne, la plus âgée, que je le veuille ou non j’ai déjà un statut. Pour être honnête, je ne me mets pas d’étiquette, je me sens moi-même, je me sens naturelle et spontanée avec tout le monde. J’aime discuter, échanger, j’essaie de faire part de mon expérience aux plus jeunes. Il y a beaucoup d’écoute réciproque dans le groupe. Je me sens très bien à Soyaux, dans le club, dans la ville. J’ai la confiance du coach, j’ai envie d’aider mon club, de rendre tout ce qu’on a pu m’apporter durant toutes ces années. Je souhaite voir rayonner mon club en D1 le plus longtemps possible et je ferai mon maximum pour apporter à mon équipe. Il faut être la plus positive possible, la plus optimiste possible. Il faut s’accrocher, tout est mis en œuvre pour se maintenir. 

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