Cette première édition du Tournoi de France débutait sous la météo glaciale de Calais. Les sièges jaune et rouge du Stade de l’Epopée n’étaient pas totalement recouverts, mais les 7054 spectateurs du soir semblaient tout heureux de retrouver les Bleues. Dans sa composition de départ, Corinne Diacre avait glissé une petite surprise : la deuxième titularisation en bleue de Marie-Antoinette Katoto. Le jeune buteuse du Paris Saint-Germain était alignée d’entrée à la pointe de l’attaque avec Amel Majri et Kadidiatou Diani sur ses côtés. Valérie Gauvin et Eugénie le Sommer démarraient sur le banc.
Une possession bleue bien stérile
Et dès les premières secondes de la rencontre, les coéquipières d’Amandine Henry prenaient le jeu à leur compte. Les Bleues assiégeaient le camp canadien et multipliaient les ballons dangereux dans la surface. Alors que la pluie s’invitait à l’événement, les Tricolores imposaient un pressing haut à des adversaires en grande difficulté. Après quinze minutes de jeu, elles étaient créditées de 72% de possession de balle. Amandine Henry et Amel Majri s’essayaient à la frappe tour à tour (15e, 20e). Griedge Mbock pensait d’ailleurs concrétiser ce temps fort, mais son but inscrit d’une belle reprise de volée était refusé pour une faute de Wendie Renard (21e, 0-0). Mis à part une mauvaise sortie de Bouhaddi (8e), un bon retour de Mbock (22e) et une tête non cadrée de Christine Sinclair (33e), les joueuses de Corinne DIacre n’étaient pas du tout mises en danger dans ce premier acte.
Un premier acte tranquille pour les gardiennes
Mais si la domination bleue était incontestable, la gardienne canadienne n’avait pas non plus à s’employer, les Bleues étant en manque d’inspiration dans le dernier geste. En fin de première mi-temps, les Françaises reculaient légèrement et les Blanches et Rouges retrouvraient quelque peu leurs esprits. Malgré un dernier temps fort sur le but de Kailen Sheridan, les deux équipes rejoignaient les vestiaires sur un score nul et vierge. Il n’a manqué qu’une seule chose : l’efficacité.
Le coup de génie d’Asseyi !
Après la pause, le rythme baissait d’un cran dans l’entrejeu. De quoi endormir définitivement des Canadiennes, qui semblaient manquer de tout cet après-midi. Les Bleues elles, ne manquaient certainement pas de jambes, ni de bonnes intentions. Sur les ailes, Kadidiatou Diani et Amel Majri, bien aidées par l’activité incessante de leurs latérales étaient à l’origine des situations les plus dangereuses. Mais c’est finalement sur phase arrêtée que les Bleues parvenaient à débloquer le compteur. Majri obtenait un coup franc parfaitement placé à l’entrée de la surface, qu’Asseyi se chargeait de transformer (54e, 1-0). Son septième but en sélection. Sur l’action suivante, Katoto -à qui il ne manquait qu’un but pour fêter sa belle performance du jour- était toute proche de doubler la mise. C’était sans compter sur la belle intervention de Scheridan (55e).
Du beau jeu mais sans finition !
Comme en première période, les vagues bleues mettaient en danger les Canadiennes, sans qu’elles ne débouchent pour autant sur beaucoup d’occasions franches. Les Lyonnaises Eugénie le Sommer (62e) et Delphine Cascarino (73e) faisaient leur entrée en jeu. Les situations favorables se multipliaient (67e, 76e, 78e ) mais les Bleues ne trouvaient toujours pas le chemin des filets dans le jeu dans une fin de match hachée par des arrêts de jeu répétitifs. Le problème de finition étant un défaut assez récurrent pour les ouailles de Corinne Diacre, nul doute que le staff des Bleues aura à coeur de corriger rapidement cette défaillance. Peu importe, cet après-midi l’essentiel était assuré.
Malgré ce manque de finition, les Tricolores ont produit du beau football et l’ont emporté pour leur première sortie en 2020. Elles devront désormais se tenir prêtes pour confirmer samedi prochain à 21H, contre le Brésil.