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Un été agité pour les Américaines

Par 03/08/2019 15:37 mai 6th, 2020 No Comments
USA Finale CDM - ©Inès Roy-Lewanowicz
©Inès Roy-Lewanowicz
Tout juste auréolée d’une nouvelle couronne mondiale, la sélection américaine vit un été agité entre le départ surprise de la sélectionneure, et le conflit ouvert avec sa Fédération.

Il faut croire que rien ne peut se passer normalement avec la meilleure équipe de l’histoire du football féminin. Alors que cet été devait être placé sous le signe des célébrations du nouveau titre mondial, l’équipe américaine se retrouve dans la tourmente.

Un départ inattendu
Ainsi, un mois après avoir remporté son deuxième titre mondial, Jill Ellis, en poste depuis 2014, a annoncé à sa fédération sa décision de ne pas poursuivre à la tête des Stars and Stripes. Sélectionneure la plus capée de l’histoire de l’équipe nationale avec 127 matchs dirigés pour 102 victoires, 18 nuls et seulement 7 défaites, Ellis est un véritable monument aux États-Unis. « Entraîner cette équipe et travailler avec ces femmes extraordinaires a été l’honneur de ma vie » a-t-elle déclaré sur le site de cette fédération. Une fédération qui risque d’avoir quelques maux de tête suite à ce départ inattendu. En effet, la Fédération, l’USSF, doit, en plus de lui trouver un successeur, gérer le conflit qui l’oppose depuis des mois aux joueuses concernant l’égalité salariale entre les hommes et les femmes des sélections américaines de soccer.

Nouvel épisode d’un conflit déjà houleux
Pour rappel, en mars dernier, 28 joueuses dont Megan Rapinoe ont porté plainte contre leur Fédération pour discrimination salariale. Leur grief portait sur les différences de rémunération entre elles et leurs homologues masculins, malgré des performances très disparates entre les deux sélections. Si une médiation doit avoir lieu prochainement, une salve du président de la Fédération, Carlos Codeiro, a mis le feu aux poudres. Ce dernier a ainsi expliqué que les féminines avaient gagné davantage que les hommes de 2010 à 2018.

Selon lui, l’USSF aurait versé 34,1 millions de dollars de primes et salaires aux femmes contre 26,4 millions de dollars aux hommes. Des chiffres très rapidement contestés par la porte parole des joueuses, Molly Levinson. Elle estime que la discrimination est réelle puisque « pour chaque match joué avec les hommes, un joueur gagne un salaire de base plus élevé que celui des joueuses lorsqu’elles évoluent avec la sélection féminine. Pour chaque victoire ou match nul, le bonus est supérieur chez les hommes« .

Inutile de préciser que la médiation s’annonce tendue et que son issue, qui s’annonce très incertaine, pourrait animer davantage la fin d’été des championnes du monde…

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