©photo : service de presse du président de la Russie – modifiée
En marge d’une conférence de presse à Doha, Gianni Infantino (Président de la FIFA), est revenu sur l’idée émise par le président de la FFF, Noël Le Graët : remettre la coupe du Monde en jeu tous les deux ans.
“La rareté du fait donne du prix à la chose ” (Jean de La Fontaine)
« En outre, (Noël) Le Graët, le président de la Fédération Française de Football (FFF), nous a soumis une idée qui est un peu passée inaperçue : organiser la Coupe du Monde Féminine de la FIFA […] Cette solution générerait des bénéfices et entraînerait une dynamique dont football féminin a besoin en ce moment. Nous allons donc en discuter très prochainement ».
Si le président de la FIFA semble songer favorablement à une telle entreprise, celle-ci pourrait avoir des conséquences bien différentes de celles qu’il évoque.
Premièrement, le délai de 4 années entre chaque édition semble le plus approprié pour organiser, sur le plan matériel, une compétition de cette envergure. Les pays candidats ne disposent pas toujours des infrastructures nécessaires à l’accueil des joueuses, entraînements et matches. Une organisation potentiellement compliquée par une autre volonté de la FIFA : passer de 24 à 32 équipes dès 2023. Il en résulterait inévitablement l’élection systématique des pays déjà bien implantés dans le paysage footballistique mondial et dotés d’équipements adaptés à la circonstance (USA, Canada, pays d’Europe Occidentale).
Par ailleurs, l’engouement du grand public est principalement dû à la rareté de l’évènement. La plus prestigieuse des compétitions nécessite une préparation chronophage.
Un calendrier déjà surchargé
Souvent apostrophé en raison d’un calendrier mal agencé et surchargé, le plus haut dirigeant du football mondial semble omettre la contrainte du temps. Une organisation biennale de la Coupe du Monde y ajouterait une problématique supplémentaire puisqu’elle se déroulera nécessairement la même année que l’Euro (prochaine édition en 2021), la Copa America (2020) et/ou les Jeux Olympiques (2020).
Est-il opportun de condenser les grandes dates du football plutôt que de distiller le parfum du football féminin à travers le temps ?